«- Dans quel village me suis-je égaré ? Y a-t-il donc ici un château ? - Mais oui, dit le jeune homme lentement, et quelques-uns des paysans hochèrent la tête, c'est le château de M. le Comte Westwest. - Il faut avoir une autorisation pour pouvoir passer la nuit ? demanda K. comme s'il cherchait à se convaincre qu'il n'avait pas rêvé ce qu'on lui avait dit. - Il faut avoir une autorisation, lui fut-il répondu, et le jeune homme, étendant le bras, demanda, comme pour railler K., à l'aubergiste et aux clients : - À moins qu'on ne puisse s'en passer ?...»
L’enfer selon Kafka.
Un roman dans lequel on avance comme dans un labyrinthe parsemé de portes fermées et d’obstacles. Nous sommes, comme K l’arpenteur, incapables de nous repérer dans ce dédale de règlements et de préjugés.
Totalement inadapté aux gens qui l’entourent, K. tente d’évoluer sans révolte, dans un monde d’incompréhension où la préoccupation centrale est de sortir de ce labyrinthe.
Et comme dans un jeu de l’oie, chaque obstacle franchit le ramène un peu plus en arrière mais il continue avec acharnement, tentant désespérément de s’intégrer à une logique insaisissable.
Une histoire frappante de réalisme dans un univers totalement décalé, drôle et surréaliste, que l’on quitte avec regret même si elle nous laisse sur notre faim.
Petit je me suis perdu dans les couloirs du temps de ce château, une écriture puissant plusante, sombre mais un univers sans nul autre pareil, je conseille
Plus qu'un livre, le château nous emmène aux frontières des rêves. Des personnages surprenants aux décisions irrationnelles, un décor froid et moyen-âgeux dont on entend le silence pesant, l'insidieuse puissance des gouvernants représentée par le château et ses mystérieux habitants.. Kafka est unique dans sa façon de nous faire voyager. Il caresse une fibre profondément enfouie en nous, celle dédiée au sens de l'existence.
Encore un roman de Kafka qui prend une résonance autre aujourd'hui dans notre société bureaucratique, quel talent visionnaire ! Ce roman reste inachevé peut-être parce que Kafka ne trouvait pas de fin à son histoire ou qu'il n'a pas eu le temps de le terminer. Allez savoir ! En tout ce livre reste l'un de ses meilleurs avec Le procès et La métamorphose.
oeuvre, même en allemand, complexe, difficile, incompréhenssible !
Kafkaien
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