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Dans l'Europe orientale au début du XVIIIe siècle, aux confins de la Prusse et de la Pologne, le jeune roi Charles XII de Suède rêve de se tailler un empire qui irait de la Baltique à la mer Noire. et y réussit presque. Un jeune officier de ses troupes, déserteur et pourchassé, prend la place d'un voleur de grand chemin pour échapper à la potence - lequel voleur prend sa place dans la vie. Et c'est l'histoire de ce dernier qui nous est contée : poursuite endiablée d'un bonheur qui toujours échappe, jusqu'à la chute finale, attendue et d'autant mieux pathétique, où la Mort reprend ironiquement ses droits. Perutz considérait Le Cavalier suédois - où il traite avec un sens très cinématographique du « suspense » le thème angoissant entre tous de la substitution d'identité - comme son roman le plus inspiré. Le fait est qu'avec le recul du temps ce récit mouvementé gouverné de bout en bout par l'Ange du Bizarre apparaît à nos yeux comme l'une des plus singulières réussites de la littérature allemande de l'époque. Surtout nous bouleverse ici l'aventure d'un homme qui joue systématiquement les meilleures cartes de l'existence. pour marcher finalement, libéré de tout (sauf de l'amour), vers le supplice ultime qui depuis toujours l'attendait. Peu de textes à ce point parviennent à impliquer leur lecteur dans le réseau charnel d'une destinée vécue pour le meilleur et pour le pire - si ces deux mots, au bout du compte, ont encore un sens. Reprise en collection « Libretto » du Cavalier suédois de Leo Perutz, l'un des plus grands romanciers de langue allemande de ce siècle (« Un Kafka picaresque »). Un récit de pure angoisse sur le thème de la substitution d'identité, qui ne pouvait pas ne pas inspirer un jour un film.
Nous sommes au début du XVIIIe siècle et Charles VII multiplient les guerres et les batailles. Un jeune noble déserte et erre aux côtés d'un vagabond. Les temps sont durs et la route est longue. le vagabond, héros de cette histoire, profite de la naïveté et de la faiblesse de son compagnon, l'abandonne, lui laissant croire qu'il va revenir après avoir rencontré sa famille auprès de qui il demandera de l'aide. Il rencontre en effet la cousine de ce noble et tombe amoureux. Son domaine est très mal entretenu. Il décide alors de remplir ses poches d'or avant de revenir pour devenir l'époux de cette jeune fille et le maître de ce domaine. Il devient le capitaine d'un groupe de vauriens et acquiert sa fortune en pillant les églises. Il revient alors comme prévu et se fait passer pour le cousin d'enfance qu'elle a toujours aimé. le domaine prospère, le travail des champs est dur mais il est récompensé par l'amour de sa femme et de sa petite fille. Pourtant, le bonheur n'a qu'un temps. On est toujours à sa poursuite et il va devoir quitter les siens pour leur éviter le déshonneur. On va d'aventures en aventures, et on se prend vite d'amitié pour ce vagabond qui veut réussir coûte que coûte. le diable fait parfois son apparition mais notre héros est plus malin que quiconque et déjoue tous les tours. On peut lire le roman comme un conte.
Roman inclassable, atypique, picaresque et foisonnant...conte fantastique....
Quand un voleur de grands chemins usurpe l'identité d'un jeune déserteur quelque peu falot, Christian von Thornefeld. Pour changer de vie, tenter de contrarier son destin et retrouver la jeune Maria Agneta dont il est tombé amoureux fou.
C'est ainsi que le voleur devient le Cavalier suédois, rusé, organisé, intelligent; qualités indispensables pour échapper à la cruauté d'un XVIIIe siècle en proie à la guerre et à la barbarie des hommes.
Et l'on y croise l'âme d'un meunier pendu revenu du royaume des flammes, un baron Maléfice, des hordes de brigands, un ange de la mort, superstitions et bondieuseries entremêlées...
C'est un conte, une épopée héroïque, une histoire d'amour et un peu de la grande Histoire revisitée en toile de fond.
Il y a du Cervantès là-dedans, pour la polyphonie du roman...il y a du Robin des Bois là-dedans , pour ce Cavalier règnant sur sa troupe de brigands...
Il y a du Martin Guerre là-dedans pour cette finesse et cette intelligence de la tête et du coeur.
Alors certes, abus de confiance et filouterie..oui mais quel personnage attachant que ce Cavalier suédois.
Culpabilité ? très très peu !!!
Et cependant, comment ne pas être rattrapé par son destin ?
Ce petit bijou de littérature autrichienne date de 1936..A redécouvrir ! Impérativement !
Presque un conte mêlant réalité et fantastique, j'ai adoré
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