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Tom Wolfe devrait devenir aussi la coqueluche du public français, et son Bûcher des vanités la plus sinistre, la plus drôle, la plus juste des présentations de la vie new-yorkaise... Il s'avale avec un plaisir qui ne se dément pas. Nicole Zand, Le Monde.Le roman choc de Tom Wolfe. Où il est question de la chute d'un gagneur de Wall Street. Sur fond de convulsive fresque new-yorkaise. Vraiment saisissant ! Jean-Louis Kuffer, Le Matin .Succès phénoménal aux États-Unis, voilà un pavé qui n'a pas fini de ricocher !... C'est « the » roman encore jamais écrit sur cette ville et ses épicentres mondialement nerveux : la Bourse et les conflits raciaux... L'argent, la politique, la presse, la justice, le courage et la lâcheté, du grand spectacle en cinémascope. Véronique Le Normand, Marie-Claire.Cauchemardesque, fascinant, drôle et passionnant, Le Bûcher des vanités s'impose sans doute comme le livre qu'il faut avoir lu sur ce qui est aujourd'hui la « ville moderne » par excellence. Patrick de Jacquelot, Les Échos.N'auriez-vous les moyens ou le temps de n'en lire qu'un seul, que ce soit ce Bûcher des vanités, cet incendie de mots éclairant la nuit contemporaine. Jean David, V.S.D.
"Le bûcher des vanités" est maintenant un classique dans la description du New-York des années 80.
La chute d'un trader est le prétexte pour faire côtoyer des classes sociales qui s'ignorent habituellement. Des riches indécents, des afro-américains du Bronx, des flics, des avocats, un juge, un journaliste, un substitut du procureur, le maire, le révérend Jackson.. tous vont vivre cette histoire en défendant leurs propres intérêts au mépris de la vérité. Personne n'est épargné.
Il y a de l'énergie dans l'écriture, des détails dans les descriptions, des dialogues enlevés, des fautes de syntaxes des personnages soulignées par l'auteur, une représentation d'un monde impitoyable et un final haletant.
900 pages remarquables et un tableau d'une époque.
Un superbe roman chorale où l'on suit l'évolution d'un fait divers selon plusieurs points de vue. L'auteur nous plonge dans une Amérique pleine d'ambiguïté où la classe sociale détermine beaucoup de choses. Un roman très instructif.
Prenez un type assez peu sympathique qui habite Park Avenue dans un appartement à2,6 Millions de $, gagne 1M$ par an (il y a trente ans, donc vous pouvez tout multiplier par quatre ou cinq), roule en coupé Mercedes et trompe sa femme. Circonstance aggravante : il ne sait même pas faire semblant de promener le chien de sa femme quand il a envie de sortir pour téléphoner à sa maîtresse (eh oui, les jeunes, il y a trente ans pas de smartphone, ni de mobile, vous imaginez la vie qu’on a eue ?). Pas de GPS non plus, alors le type va chercher sa maîtresse à JFK et rate la sortie pour Manhattan. Les voici de nuit en plein Bronx où ils n’ont jamais mis les pieds. La suite,…va falloir la mériter mais ça en vaut vraiment la peine. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’il se fait agresser, réussit à prendre la fuite en renversant l’un des deux assaillants. Alors, à vous de jouer, et je vous parie que, bien avant la fin, le type pas sympa du début, vous n’aurez plus envie de l’accabler. Vous aurez juste envie qu’il s’en sorte tellement il a déjà morflé au-delà de ce qu’il méritait.
Pourquoi ça ? Parce qu’il va servir d’alibi et d’exutoire à une société complètement pourrie dont le fonctionnement justifie à lui tout seul le titre du roman. Tout est vain, à commencer par lui et son train de vie délirant (sa femme lui donne un sérieux coup de main pour claquer tout ce qu’il gagne), par ses relations mondaines, amitiés factices qui s’envolent au premier coup de vent et par les pauvres mensonges qu’il sert sans conviction à sa femme.
Il va se trouver sur le chemin de différents personnages dont la caractéristique principale est de ne concevoir la fonction ou l’emploi qu’ils occupent que comme le moyen d’assouvir leurs ambitions personnelles, les dites ambitions n’étant pas toujours très présentables.
Le maire qui vient justement, sous les caméras de télé (ah ! la télé), de se faire éjecter d’une réunion électorale qu’il avait osé organiser dans le Bronx. Il a besoin des voix du Bronx pour se faire réélire, alors, s’il pouvait se refaire une virginité à bon compte... Le procureur du tribunal est dans la même situation, il est prêt à tout pour satisfaire les électeurs du Bronx car lui n’a affaire qu’à eux, alors s’il pouvait leur démontrer qu’il est avec eux. Ajoutons le chef des agitateurs, mi-maffieux mi-évangéliste dont l’objectif principal est, en maniant la menace d’émeutes et en manipulant les médias, de ramasser le maximum de fric possible (ça ne vous fait penser à rien de ce côté-ci de l’Atlantique ?). Un journaliste alcoolique, bon à rien si ce n’est à diffuser les révélations qui lui sont apportées sur un plateau par l’avocat d’un plaignant, qui, bien sûr, le manipule ; un substitut au procureur dont l’ambition ultime est de séduire une des jurées ; un milliardaire de soixante et onze ans qui s’est « offert » une beauté de vingt-cinq ans et s’étonne d’être cocu. Tom Wolff décrit une société devenue folle avec en point d’orgue la machine judiciaire dont l’objectif n’est pas, n’est plus, n’a jamais été, de faire baisser la délinquance ou de rendre justice aux victimes. Non, l’objectif de cette machine est juste de fonctionner, de nourrir son armée de juges, de procureurs, d’avocats, de greffiers, de secrétaires, de gardes, d’experts, de psychiatres, de travailleurs sociaux, de journalistes, d’éditorialistes et de commentateurs de la marche du temps ou des nuages. A tel point que les deux-cent-cinquante nouveaux délinquants pris en charge chaque début de semaine par le tribunal du Bronx sont appelés par le personnel judiciaire « la bouffe ». Et on cuisine la « bouffe » avec comme seul objectif de continuer à passer à table. Et pour passer à table, il faut faire très attention à ce que la marmite n’explose pas (traduction en français, acheter par de grandes ou de petites compromissions, de grands ou petits renoncements, la paix sociale, ce que le révérant Bacon appelle contrôler la pression). Alors, vous comprenez bien que dans une telle cuisine, la Justice impartiale est un mythe qui fait doucement rigoler les convives. Sherman, le yuppie au coupé Mercedes, va prendre cher.
Au-delà du New York des années 80 et des personnages si savoureux de Tom Wollf (quel talent de conteur !), c’est notre société qui est magistralement autopsiée et on ne peut qu’être effrayé par ce que « le contrôle de la pression » amène comme concessions et renoncements sans jamais pouvoir prendre pour acquis que la pression soit effectivement sous contrôle. Tout cela ne sert à rien, tout est vain, sans espoir, parce que le pouvoir a été abandonné aux exécutants et que les exécutants ne pensent qu’à passer à table, avec leurs misérables petits appétits.
« C'était une question de principe. Plus le métro devenait sinistre, plus les wagons se peinturluraient des graffitis de ces gens, plus ces gens arrachaient de chaînettes au cou des filles, plus ils agressaient de vieillards sans défense, plus ils poussaient de femmes devant les trains, plus John Campbell McCoy était déterminé à ne pas se faire virer du métro de New York. Mais pour la nouvelle génération, la jeune génération, celle de la puissance, celle de Sherman, il n'existait pas de tels principes. Isolation! Tel était le mot d'ordre ». Difficile de ne pas penser, à la lumière de cette citation, à un ex-ancien homme politique ayant occupé l’Elysée et confiant à ses amis journalistes que la situation est devenue telle qu’il faudrait envisager « la partition ».
Impossible d’oublier ce roman magistral qui donne envie de continuer à « bouffer » du Tom Wolff !
Quand on y pense, cette journée était maudite : le maire de New York s’était fait chahuter et avait perdu la Face … Sherman McCoy, “Wasp” de Park Avenue et “Maitre de l’Univers” chez Pierce & Pierce avait fait la bourde de sa vie : il avait appelé Maria, sa maitresse, d’une cabine téléphonique au coin de la rue - malheureusement à son propre numéro - et c’est sa femme Judy qui avait répondu ! Judy avait immédiatement installé le “mur de Berlin” dans leur lit et Sherman avait eu vraiment peur de perdre sa fillette de six ans, Campbell, prunelle de ses yeux …
La sublime Maria, épouse de l’héritier d’une grosse fortune, s’avérera être son “mauvais génie” : un soir où il ira la chercher à l’aéroport, ils se perdront dans le Bronx, prendront peur de la “faune” dont ils ignorent tout et Maria passera sur le corps d’Henry Lamb, un jeune garçon noir de dix-huit ans, en tentant de fuir avec la Mercedes de Sherman. Ce dernier hésitera à se dénoncer …
Bien vite, ce fait divers fera les gros titres des journaux et le substitut du Procureur du Bronx, Larry Kramer, aigri et rêvant lui aussi d’une carrière formidable, s’y trouvera mêlé jusqu’au cou … Ainsi que le journaliste anglais, Pete Fallow, qui tirera son épingle du jeu en devenant lauréat du Pulitzer pour son article sur l’affaire.
Tom Wolfe nous livre un roman exceptionnel dont l’action se déroule sur treize mois, une “comédie humaine” à l’américaine : un chef-d’oeuvre, n’ayons pas peur des mots !
j'ai dévoré LE BÛCHER DES VANITES,''pavé''/thriller qui tient en haleine...Et cette descente aux enfers du personnage principal! Les circonvolutions de l âme...
"Crime et châtiment" aux USA, m'avait-on dit. Certes, ça cause de la justice et d'un crime, et de la punition qui en découle ou pas. Mais il en faut plus pour faire un Dostoïevski. La question de la justice et de la punition se pose aussi dans certains épisodes d'"Hélène et les garçons"....
Style passe partout, peu d'humour... Il y a des rebondissements, du suspense, des personnages, mais beaucoup de pages au final. Un bon livre, mais sincèrement long et décevant.
très bon roman: à voir aussi le film très drôle avec Tom Hanks
Un très gros pavé (plus de 900 pages) qui se lit pourtant d’une traite. Excellente description de New York et de ses habitants, en passant par les golden boys de Manhattan, par la population défavorisée de Harlem ou du Bronx. Politique, magouilles, affairisme, corruption, pouvoir des médias, fric, système judiciaire, inégalités sociales, racisme, tout est brassé dans une intrigue haletante avec un cynisme et un talent inouï. Jubilatoire !!
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