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Le bleu de la nuit

Couverture du livre « Le bleu de la nuit » de Joan Didion aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

Après L'Année de la pensée magique écrit à la mort de son mari, Joan Didion adresse un vibrant hommage à sa fille, Quintana, décédée peu après. On y retrouve, intactes, la puissance et la singularité de son écriture : sèche, précise, lumineuse. Dans un puzzle de réminiscences et de réflexions... Voir plus

Après L'Année de la pensée magique écrit à la mort de son mari, Joan Didion adresse un vibrant hommage à sa fille, Quintana, décédée peu après. On y retrouve, intactes, la puissance et la singularité de son écriture : sèche, précise, lumineuse. Dans un puzzle de réminiscences et de réflexions (la mort, les mystères de l'enfance, la maternité, la vieillesse et la création), l'auteur se bat contre les fantômes de la mélancolie, des doutes et des regrets. Poignante, d'une impitoyable honnêteté envers elle-même, sans céder à la complaisance ni à l'impudeur, Joan Didion incarne la foi dans les forces de l'esprit et de la littérature.Ce livre est insoutenable : parce qu'il évite tout pathos, qu'il est dur et juste, terriblement juste. Parce qu'il tente de trouver des signes à ce soudain effondrement du monde, ce qui annonçait, ce qu'elle n'a pas vu. Insoutenable, parce qu'il est beau, vrai et direct. Christine Marcandier, Médiapart.

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Avis (4)

  • Après avoir lu L'année de la pensée magique, j'ai repoussé et repoussé encore le moment de lire Le bleu de la nuit, tellement cette première lecture s'était avérée émouvante.
    Le moment était peut-être enfin venu.

    Dans ce récit, Joan Didion parle de sa fille Quintana Roo, morte à 39 ans après...
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    Après avoir lu L'année de la pensée magique, j'ai repoussé et repoussé encore le moment de lire Le bleu de la nuit, tellement cette première lecture s'était avérée émouvante.
    Le moment était peut-être enfin venu.

    Dans ce récit, Joan Didion parle de sa fille Quintana Roo, morte à 39 ans après vingt mois d'hospitalisation.
    Elle ne raconte pas sa maladie et sa mort, même si elle l'évoque ; non elle raconte sa fille, ses souvenirs d'elle. Et c'est aussi l'occasion pour la romancière d'aborder sa propre fragilité, de se confronter à la vieillesse qui régit maintenant sa vie.

    Paru quelques années après L'année de la pensée magique, Le bleu de la nuit dévoile une femme en proie à des interrogations très intimes : aurait-elle pu mieux comprendre sa fille de son vivant ? aurait-elle du l'élever autrement ? a-t-elle été suffisamment à l'écoute ?

    L'évocation de l'adoption de sa fille, du mariage de Quintana, des mots de John Gregory Dunne, son mari disparu, les souvenirs heureux à trois, tout cela fait de ce récit un texte absolument poignant qui m'a serré le cœur.
    Mon admiration pour Joan Didion, pour sa sensibilité, pour sa force, grandit à chaque fois que je la lis.

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  • Joan Didion revient sur la vie et la mort de sa fille Quintana Roo à travers souvenirs et réflexions. Parler de sa fille disparue, c'est parler de la fin qui approche. Ou l'inverse...

    Le récit se lit d'une traite. L'écriture est simple et percutante.
    L'auteure parle en creux de sa fille à...
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    Joan Didion revient sur la vie et la mort de sa fille Quintana Roo à travers souvenirs et réflexions. Parler de sa fille disparue, c'est parler de la fin qui approche. Ou l'inverse...

    Le récit se lit d'une traite. L'écriture est simple et percutante.
    L'auteure parle en creux de sa fille à travers des fragments épars de souvenirs - fragments à l'image des choix éclectiques de Quintana lors de son mariage qui ouvrent le récit. Mais, surtout, elle nous livre ses réflexions sur la vieillesse, la famille, la solitude - réflexions auxquelles j'ai été sensible.
    Le collage de souvenirs est donc foisonnant sans pour autant être barbant. Même si, j'ai quand même un peu perdu le fil, les repères temporels étant brouillés, comme ils peuvent l'être dans une mémoire humaine.
    En bref, un récit plaisant sans être bouleversant - l'ensemble reste tout de même un peu trop froid à mon goût.

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  • Après la perte de son époux John Gregory Dunne fin 2003, Joan Didion doit affronter moins de deux ans après une nouvelle épreuve. Sa fille, Quintana Roo Dunne Michael, décède des suites d'une longue maladie à l'âge de trente-neuf ans, alors que vient tout juste d'être publié L'Année de la pensée...
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    Après la perte de son époux John Gregory Dunne fin 2003, Joan Didion doit affronter moins de deux ans après une nouvelle épreuve. Sa fille, Quintana Roo Dunne Michael, décède des suites d'une longue maladie à l'âge de trente-neuf ans, alors que vient tout juste d'être publié L'Année de la pensée magique (VO paru en 2005) dans lequel elle rend hommage à son défunt mari. Sans artifices ou faux-semblants, l'auteure se remémore l'adoption de Quintana, ses peurs, ses doutes, ses erreurs et ses joies rencontrées alors qu'elle élevait sa fille, évoque tout en pudeur la douleur d'une mère qui voit partir sa fille avant elle.

    Elle prend également conscience par le biais de l'écriture de ces pages du malaise constant et oscillant que ressentait la jeune femme. On peut percevoir ce livre comme une occasion pour Joan Didion d'exprimer cette douleur, sa douleur, personnelle, de rendre hommage, ne pas oublier mais ne pas se laisser "appesantir", selon la philosophie de vie qu'adoptait Quintana.

    L'évocation de la couleur bleu revient souvent, pour décrire les habits d'enfants de Quintana, l'agencement de la chambre d'hôpital dans laquelle elle était, mais aussi cet instant de la journée durant lequel le ciel recouvre cette couleur dès les beaux jours, à la limite du jour et de la nuit. Une métaphore utilisée par Joan Didion pour exprimer sa propre amère plongée dans les ténèbres de la maladie, de la vieillesse et de la mort.

    En résumé, c'est un poignant hommage à sa fille et un profond mais sincère travail d'introspection sur elle-même que nous livre Joan Didion à travers ce livre…

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  • Le bleu de la nuit est un livre dont on sort presque qu'exsangue tant le propos est douloureux, et tant il est parfois difficile de recevoir un tel texte qui sonne un peu comme un merveilleux chant du cygne. De sa plume toujours aussi précise, de ses mots grattés à l'os, Joan Didion adresse un...
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    Le bleu de la nuit est un livre dont on sort presque qu'exsangue tant le propos est douloureux, et tant il est parfois difficile de recevoir un tel texte qui sonne un peu comme un merveilleux chant du cygne. De sa plume toujours aussi précise, de ses mots grattés à l'os, Joan Didion adresse un magnifique et douloureux hommage à Quintana sa fille décédée à l'âge de trente-neuf ans après avoir lutté contre une maladie qui prenait petit à petit possession de son corps jusqu'à l'empêcher de respirer.



    Avec une justesse rare trempée dans l'encre de sa douleur, Joan Didion revient sur ce que fût sa vie, sur celle qu'elle a été, cette grande dame à qui tout souriait et dont le leitmotiv était "garder le cap", cette femme aujourd'hui au crépuscule de sa vie qui regrette de n'avoir pas suffisamment profité du temps qui lui étaient impartis auprès des personnes qu'elle aimait, d'avoir oublié que nous sommes des êtres mortels.



    Ce récit dans lequel l'auteur remonte le cours de sa vie, oscille entre nostalgie et fatalisme, mais jamais la grande auteure américaine considérée comme une muse par Bret Easton Ellis, ne s'apitoie sur son sort. Tout au contraire, elle refait le chemin pour retrouver les signes, les messages qu'elles n'avaient pas su voir, pas su décrypter afin de mieux comprendre le sens de la vie et de ce qui la constitue : l'enfance, le désir de maternité, l'adoption, l'argent, la vieillesse.



    Avec ce récit aussi poignant que direct, Joan Didion semble s'apaiser, de cet apaisement que l'on rencontre chez ceux qui en ont déjà beaucoup trop vécu, et qui afin de se protéger font en sorte de ne plus être tout à fait là. Difficile, à la limite parfois de l'insoutenable tant Le bleu de la nuit est vrai et sans fioriture aucune, le récit de Joan Didion laisse des marques réelles dans l'esprit du lecteur, des marques qui pourtant font sens...

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