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Ce matin de septembre 2005, la jeune Rose Aikens, dix-huit ans, s'apprête à rejoindre La Nouvelle-Orléans. Elle va porter secours aux sinistrés de l'ouragan Katrina. Mais sur la route, sa voiture quitte la chaussée et percute une jeune fille. Cette inconnue, morte dans l'accident, seule et sans le moindre papier d'identité, bientôt l'obsède. D'autant que dans sa poche se trouve la page d'un annuaire indiquant les coordonnées des Aikens. Rose n'a alors d'autre choix que de retracer pas à pas le parcours de la victime, à travers l'ouragan et une ville en ruine.
Landfall est un roman haletant qui révèle les destins croisés de deux jeunes filles, l'une blanche, l'autre noire. Ellen Urbani dresse le portrait de femmes fortes et tendres qui savent se battre au coeur de la tourmente.
Deux binômes mère-fille. Gertrude et Rose en Alabama, blanches et aisées. Cilla et Rosy en Louisiane, noires et pauvres. Elles ne se connaissent pas mais vont être reliées par un évènement tragique.
Dans les premiers chapitres j'ai été un peu perdue par la chronologie, avec l'impression qu'on passait d'une époque à l'autre sans transition. J'ai pensé que ça allait s'arranger mais même arrivée à un tiers de l'histoire, j'étais dans le flou en permanence. Sans doute à cause du fait qu'il s'agit de deux mères qui ont élevé leur fille seule, et puis la similitude des prénoms, Rose et Rosy ainsi que leur âge identique. D'ailleurs j'ai noté que page 126 la traductrice (ou l'autrice) s'était trompée en écrivant Rose au lieu de Rosy, puis ensuite le contraire page 245. Preuve que les deux prénoms compliquent les choses.
Les chapitres alternent entre Rose et Rosy, ces deux filles qui n'ont pas connu leur père, et leurs liens avec leurs mères respectives. Deux mères aimantes mais difficiles à vivre, l'une parce qu'elle a fait le choix de la dureté extrême parce que la vie est dure et autant s'y habituer tout de suite, l'autre parce que, bien que fusionnelle avec sa fille, elle souffre de graves problèmes mentaux et que peu à peu les rôles s'inversent.
D'habitude j'aime ce parti pris d'alterner les chapitres entre les personnages principaux ainsi que le mélange des époques, mais là j'ai eu vraiment du mal, j'ai trouvé la narration trop fouillis et pas mal fastidieuse, sans doute à cause des très nombreuses et très longues digressions.
Donc cette histoire nous raconte le passé de Rosy, et le présent de Rose, ponctué de ses souvenirs. Celle-ci se lance dans une quête de rédemption et de réparation. Plus j'avançais dans l'histoire, plus je me demandais si Rose et Rosy avaient un lien autre que le point de convergence tragique de ce jour de septembre 2005.
Par ailleurs ça nous fait vivre le calvaire et l'histoire de ceux qui on subi l'ouragan Katrina. J'ai trouvé cet aspect de l'histoire très intéressant et terrifiant, et force est de constater que certains ne reculent devant rien pour assouvir leurs instincts les plus vils, même durant une tragédie. Pour moi, Katrina à été le moment le plus intéressant car on y voit tout le drame, la catastrophe humanitaire, la solidarité, mais aussi l'absence de solidarité. C'est très étrange les comportements humains face à l'indicible.
Malheureusement je me suis beaucoup ennuyée au cours de cette lecture. Je crois que je n'ai pas réussi à aimer les personnages. Et pourtant, c'est extrêmement bien écrit, il y a des moments d'une grande beauté dans ce récit.
Septembre 2005, la Nouvelle-Orleans, l’ouragan Katrina vient de frapper la ville.
Rose et Rosy sont deux jeunes femmes, l’une blanche, l’autre noire, qui ne se connaissent pas. Elles ont en commun d’avoir été élevées par une mère célibataire. Et de vivre à quelques jours d’intervalle un événement dramatique qui va bouleverser leur vie.
Qu’ont-elles d’autre en commun ? Quel est le lien entre Rose et Rosy. C’est ce que nous propose de découvrir Ellen Urbani.
Ce roman raconte l’après ouragan, la panique, la désolation, le dénuement qui lui succèdent. C’est effrayant, révoltant.
Mais aussi et surtout, et par petites touches, d’habiles retours en arrière, on fait connaissance avec ces deux couples complexes mère-fille, et c’est sans doute l’aspect du roman qui m’a le plus convaincu.
Un joli roman sur l’amour filial.
Traduction Juliane Nivelt
C'est la version livre de poche que j'ai découvert mais le texte est intégral. Ce roman est tout simplement addictif, la thématique centrale de l'ouragan Katrina et de ses ravages à la Nouvelle Orléans est un point de départ pour le récit de vie de deux jeunes filles qui n'auraient pas dû se rencontrer tant leur couleur de peau, leur cadre de vie et leur ville d'origine sont différents.
La déferlante Katrina va les réunir de manière dramatique. Alors que Rose et sa mère Gertrude émues par les catastrophes humaines engendrées par cet ouragan se portent en voiture vers la Nouvelle - Orléans pour apporter une aide matérielle aux victimes, elles ont un accident dont une jeune fille, en plus de Gertrude, est aussi la victime ; Rosy. C'est le début d'un récit à trois voix permettant au lecteur de retracer le parcours chaotique de leurs vies, en effet, malgré la mort de Gertrude, Rose, un sentiment de culpabilité latent, se lance dans une enquête sur Rosy dont personne ne réclame le corps pour un ultime hommage.
Les thémes développés sont finement entremêlés à tavers ces vies ; relation fusionnelle et conflictuelle entre les deux filles et leur mère, l'absence de père, la misère d'une partie importante de ces américains de la classe sociale la plus basse, le racisme ambiant, les lachetés locales suivant l'ouragan entre deux villes ou états voisins, le mépris et l'impréparation des pouvoirs politiques, le manque de civisme, quelques beaux gestes civiques mais un drame humain sans nom.
Les personnages sont parfaitement décrits, les rapports de force, le déroulé de ce tragique ouragan comme les paysages ou les moeurs de ces états, pour certain au coeur des élections américaines du moment.
J'ai été attirée vers ce roman pour deux raisons : les éditions Gallmeister et leurs belles couvertures dans la collection TOTEM (oui, il m'en faut peu) et le pitch du livre, raison beaucoup plus naturelle de vouloir lire un roman.
Landfall, terme intraduisible si on ne souhaite pas lui enlever son côté à la fois violent et poétique, se déroule au moment de l'ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005. Une jeune fille, Rose, et sa mère, Gertrude, qui résident dans l'Alabama, un autre état du sud, décident d'aider à leur manière les sinistrés, le plus souvent pauvres et noirs, de la Louisiane voisine. Sur le chemin, elles percuteront Rosy, jeune fille de l'âge de Rose, une de ces rescapées, qui n'en réchappera pas. Rose décidera alors, aidée des quelques éléments que Rosy portait sur elle, de savoir qui elle était et de retrouver sa famille.
Les destins de Rose la blanche et de Rosy la noire sont alors irrémédiablement et irréversiblement extrêmement liés.
Il est difficile d'en dire davantage comme il est difficile de résumer de quoi parle ce roman, très riche.
Ce roman parle avant tout des liens mère/fille par le biais des relations chargées d'amour mais aussi d'incompréhension et de rejet dans les duos Rose/Gertrude et Rosy/Cilla.
Ce roman parle aussi de l'Humain avec un grand H (et un plus petit) lorsqu'une catastrophe naturelle vient à décimer une ville et une population. Il y a de la générosité et de l'entraide, bien sûr, mais aussi des profiteurs, des coups bas et de la maltraitance, l'homme est capable du meilleur comme du pire.
Ce roman met une fois de plus le lecteur face au racisme ordinaire, dans le sud des Etats-Unis, où, encore en 2005, vaut mieux être blanc et riche que noir et pauvre.
Un avis un peu fouilli et décousu, je m'en excuse, pour un roman que je conseille.
Encore une belle découverte chez cet éditeur.
Alors que Rose et sa mère, Gertrude, se rendent auprès des victimes de l’ouragan Katrina, elles ont un accident qui causera la mort de Gertrude et de Rosie qui fuyait les dégats de l’ouragan et recherchait de l’aide pour sortir sa mère arrêtée par la police.
La famille de Rosie n’a pas été retrouvée mais Rose refuse de laisser partir Rosie sans que sa famille soit au courant du décès, que tout redevienne comme si elle n’avait jamais existé. Rose reprend le parcours de Rosie qui entre l’Ouragan et l’accident a vécu un enfer. Les indices sont minces mais Rose est déterminée. Ce sont les souvenirs qui sont les fils conducteurs de l’histoire. Les souvenirs de Rosie à qui la parole est donnée, ceux de Rose avec sa mère. Ces souvenirs auxquels s’accrochent les personnages ou qu’elles essaient d’effacer sans jamais vraiment réussir. Au cours de l’enquête, on découvre que Rose et Rosie ont beaucoup de points communs notamment qu’elles ont grandit sans père et leur relation particulière avec leur mère. Ce sont des relations ambiguës, spéciales mais pleine d’amour, de tendresse.
J’ai aimé la façon dont l’histoire est brodée, l’atmosphère un peu pesante mais j’ai surtout adoré cette écriture très détaillée de laquelle émane beaucoup de tendresse et de douceur pour une histoire qui décrit le manque, la souffrance, la lutte. Et derrière toute cette quête de Rose, la recherche du pardon de sa mère et de Rosie.
Une très belle lecture après laquelle il faut reprendre son souffle tant l’auteur réussit à nous enfermer dans le livre.
Le destin croisé de deux jeunes femmes, liées par une tragédie . » Landfall « est le premier roman de l’américaine Ellen Urbani, publié aux éditions Gallmeister dans la collection Totem en 2018.
En 2005, au lendemain du passage de l’ouragan Katrina sur la Nouvelle-Orléans, Gertrude et Rose Aikens chargent la voiture de vivres et de manteaux en direction du centre de la Croix-Rouge. Si Gertrude semble exigeante et ne se laisse pas aller facilement aux sentiments, c’est pour que sa fille ne reproduise pas les mêmes erreurs qu’elle.
p. 15 : » Elle n’attendait pas seulement de Rose que celle-ci s’en sorte, elle attendait que sa fille vive ses propres rêves avortés. «
Se chamaillant inlassablement, elles heurtent accidentellement une jeune femme noire sur le bas côté de la route. Gertrude est également tuée sur le coup.
p. 31 : » Avant que Gertrude ne l’arrête, avant que Gertrude ne la tue, Rosy avait parcouru près de neuf cent cinquante kilomètres en moins de soixante-douze heures et remercié le ciel chaque minute d’avoir pensé à prendre une paire de baskets au moment de sa fuite. «
Désormais seule et prise de culpabilité, Rose décide de retrouver la famille de la victime, Rosy, afin qu’elle ne tombe pas dans l’oubli.
p. 146 : » Il y avait une mère à qui Rose devait des réponses. Une solitude qu’elle pouvait prévenir. Elle découvrirait l’identité de la fille morte ; elle la ramènerait chez elle. «
S’ensuit alors une enquête sur les derniers jours de vie de cette jeune femme noire.
p. 58 : » – Elle appartient à quelqu’un, n’est-ce pas ? […] Tout le monde appartient à quelqu’un. Tout le monde vient de quelque part. «
Seuls indices retrouvés sur elle : une carte de visite, un reçu du City Cafe et une page d’annuaire déchirée à la lettre A… La bienveillance de l’inspecteur McAffrey va se révéler indispensable dans la reconstruction de Rose.
p. 52 : » Les gamins, c’était sa cause sacrée. «
La construction habile alterne les chapitres consacrés à Rose et à Rosy, toutes deux élevées par une mère célibataire, dont l’une est atteinte de maniaco-dépression, amène petit à petit le lecteur à découvrir le lien qui unit justement les deux jeunes femmes.
p. 276 : » Plus elle se rapprochait de la famille de Rosy, plus elle se retrouvait confrontée à la sienne. «
Les fhash-backs retracent le drame de Katrina, vu par ses survivants, au cœur de l’impuissance des autorités.
Mais le lien très fusionnel qui unissait Rosy à sa mère Cilla, lui a donné la force de surmonter les difficultés. Loin de connaître l’insouciance des jeunes de son âge, elle s’était murée dans les études, tout en soutenant une mère malade. Jusqu’à ce tragique accident, Rosy aura traversé plus d’épreuves en dix-huit que n’importe qui en une vie entière, conservant un instinct de survie et de vie hors du commun.
Un premier Roman puissant et bouleversant. La narration est profuse et l’écriture intense. Sans commisération, Ellen Urbani nous embarque au cœur du drame, dans une Amérique en proie à ses vieux démons. Contrastant littéralement avec l’unité qu’avaient suscité les attentats du 11 septembre, l’ouragan Katrina a soulevé violence et racisme. Si les protagonistes sont toutes des femmes, elles démontrent leur ténacité et leur force. Même si ce roman reste une fiction, il n’en reste pas moins le témoignage d’une Amérique dépassée et impuissante. Une auteure à suivre !
» Nous sommes pris dans un inextricable réseau de réciprocité, sous la chape d’une destinée unique. À la montagne du désespoir, nous arracherons le joyau de l’espérance. » Martin Luther King JR
Seul le hasard m’a fait choisir ce livre dont je n’avais jamais entendu parler et comme, chacun le sait, le hasard faisant souvent bien les choses, j’ai été totalement happée par cette belle et triste histoire.
En prenant comme prétexte l’ouragan Katrina, Ellen Urbani nous emmène à la suite de Rose et de sa mère Gertrude sur les routes de la Nouvelle Orléans où dans un esprit de solidarité, les deux femmes espèrent venir en aide aux sinistrés.
Elles prennent la route, le coffre chargé de nourriture et de vêtements. Mais elles ne parviendront jamais à destination : une dispute éclate entre les deux femmes; la voiture dérape et percute une jeune fille qui meurt sur le coup. Gertrude meurt également.
Dès lors, Rose est obsédée par l’inconnue et se met en tête d’en savoir plus.
Peu à peu, la construction du livre se transforme en portraits croisés de deux jeunes filles, Rose et Rosy.
L’écriture d’Ellen Urbani est belle, les mots sont judicieusement choisis.
Elle dresse avec beaucoup de finesse le portrait et le parcours de vie de chacun des personnages, leurs blessures et leurs fragilités, tout en révélant les malentendus, les non-dits et les secrets enfouis des uns et des autres.
Le double intérêt de « Landfall » est de présenter à la fois une catastrophe climatique et un drame humain.
La Nouvelle Orléans, en proie au crime et à l’impuissance, quand ça n’est pas l’indifférence, des autorités, est un personnage important du livre.
Une lecture bouleversante et inoubliable.
Du très haut de gamme, l'écriture, l'intrigue, les personnages, l'ambiance...Une fin touchante et surprenante, un très beau roman on ne le lâche pas.
En plus c'est un premier roman!!!!
Ne loupez pas cette pépite.
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