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Un vieux luthier Italien au XVIIème siècle, un tsigane orphelin qui vit de sa musique sur les chemins de la France des années 30, une jeune femme bohème qui rêve de voir un jour ses toiles exposées dans le Paris contemporain et un PDG infatigable dont le coeur n'est touché que par les airs classiques qui résonnent dans son bureau new-yorkais : si différents soient-ils, ces quatre personnages ont en commun, un objet, le violon.
Giuseppe lui a consacré sa vie, penché sur son établi jour après jour pour le compte d'un célèbre atelier italien ; un drame va le pousser à sortir de sa solitude et à transmettre son art à un jeune apprenti pour tenter de réaliser l'instrument parfait. Lazlo joue sans cesse de celui qu'il a reçu en seul héritage ; son incroyable talent lui permet d'en vivre et d'espérer un jour gagner cette Amérique dont on lui parle tant, et vers laquelle on le suivra. Lucie se voit obligée de reprendre sa vie en main pour vendre l'instrument que sa grand-mère musicienne lui a confié afin de lui permettre d'acheter le matériel nécessaire à la préparation de sa première exposition. Un projet qui la mènera de Londres à Vichy, mais surtout loin de ses peurs. Et Charles se met à enquêter sur les traces de violons mystérieusement signés pour conquérir une musicienne qui a su, par son art, ré-enchanter son existence jusqu'ici réduite à des chiffres et des contrats. Il redécouvrira dans cette aventure les plaisirs simples de joies qui ne s'achètent pas.
De 1630 à nos jours en passant par l'entre-deux guerres, de la Lombardie aux gratte-ciels de New-York en passant par Paris et la Camargue, Marie Charvet lie ces quatre destins pour révéler l'âme d'un violon unique qui changera à jamais la destinée de nos quatre personnages.
En lutherie, l' « âme du violon » désigne l'ultime pièce que dépose l'artisan au coeur de l'instrument et qui détermine sa sonorité et sa vibration. Dans ce roman choral, musical et léger, conçu comme une fugue à quatre voix et dont les chapitres déroulent en alternance les vies de chaque personnage, elle permet à l'auteur de faire résonner ensemble trois époques, plusieurs cultures et d'accorder ces destins bouleversés par un même instrument.
« L’âme du violon » de Marie Charvet est un joli premier roman sur les arts ; de la musique, à la peinture en passant par la lutherie, ce roman raconte quatre destins d’hommes et de femme à travers le temps et à travers le monde.
Ces quatre destins ont un point commun : un violon et son âme, unique.
L'instrument de musique en tant que sujet central d'un roman, revient de façon récurrente et le violon est souvent l'instrument de prédilection – vous me direz qu'un piano c'est un poil moins facile à transporter! Je pense ici à L'empreinte de l'Ange de Nancy Huston ou à Confiteor de Jaume Cabré, deux romans que j'ai particulièrement aimés. Il faut croire que le violon est un instrument qui se prête facilement à greffer cette note romantique, dramatique à la fiction qui l'emploie, par l'objet en lui-même et sa musique. Marie Charvet a choisi de traiter l'objet, qui devient le fil conducteur entre les quatre personnages qui se partagent le récit, comme ils se partagent la vie du précieux instrument.
Quatre histoires, quatre personnages qui se dessinent peu à peu dans l'histoire de ce violon. D'abord le luthier qui a pensé, conçu, poli, vernis, accordé l'instrument à cordes de ses mains, Giuseppe di Luca un artisan talentueux et pointilleux mais méconnu de l'école de Brescia du XVIIe siècle, qui a le gout de l'ouvrage parfait. Puis Lazlo un tzigane des années trente, un peu à l'écart de ce monde, et la musique qu'il joue avec ce fameux violon hérité de son oncle, devient sa seule raison de vivre. Lucie qui a la charge de faire estimer et vendre le violon de sa grand-mère afin de financer son art. Enfin, Charles qui se met à la recherche des fameux violons signés par le maître et qui convoite bientôt le violon. C'est un instrument qui ne cesse de passer de mains en mains, un héritage précieux, qui se nourrit du talent manuel ou musical de chacun de ses propriétaires, mais qui permet à chacun d'eux d'accéder à un accomplissement existentiel. le travail de lutherie est, on s'en doute, d'une perplexité sans fond, d'une maitrise absolue et d'une connaissance exceptionnelle de la matière, d'assemblage, une volonté implacable de perfectionnisme afin de créer la meilleure sonorité qui soit. Ce violon-là est ainsi le fruit d'une vie de labeur, de travail, d'erreur, de perfectionnement, qui le rend unique.
Ce violon a ainsi plus d'intérêt que tous les personnages qui le manient, c'est une sorte de témoin qu'ils se transmettent, qui passe de main en main, une fois qu'il a accompli sa tâche, qu'il a apporté sa magie à la vie de ses possesseurs, que lui a inculqué son créateur en le façonnant avec tant de soin. le luthier a créé là un instrument dont la vie lui a échappé des mains, une oeuvre d'art par la perfection du son qu'émet le frottement de ses cordes et de la capacité à ouvrir la voie de la réussite à ceux qui ont la chance d'entrer en sa possession. Violon de maitre, ce texte est une ode à l'art, musique ou pictural, au savoir-faire inestimable de ces artisans de la perfection qu'abritaient les ateliers de ces maîtres. Les mains du luthier ont réussi à créer une âme à l'instrument, qui s'est ensuite attaché intimement à ses différents maîtres, l'un et l'autre ne faisant plus qu'un au service de la musique. La façon dont Marie Charvet a sanctifié cet instrument, en a presque fait une entité vivante à part entière vibrant en unisson avec son musicien, lui permettant de donner corps à son talent, et vie à son épanouissement, c'est cette perspective de ce roman que j'ai aimée.
J'ai trouvé les quatre parties de valeur inégales mais si ensemble, elles se complètent toutefois bien, L'artisan qui conçoit, le jeune homme qui réussit à trouver sa place dans le monde grâce au violon, la jeune femme qui réussit à exploiter ses talents grâce à sa vente, enfin l'artiste qui trouve l'instrument qui lui convient au son unique et parfait, la boucle est bouclée. Les différents épisodes de vie sont assez bien ficelés, ils sont développés en parallèle de sorte que l'on connaisse seulement les quatre dénouements en toute fin du roman. Ce découpage et cette mise en parallèle est assez efficace, car ils permettent à l'auteure de créer un suspens qui nous tenir en haleine jusqu'aux issues. Peut-être un peu trop, l'auteure nous laisse un peu sur notre faim car j'aurais aimé en savoir plus sur les trois premières histoires, la dernière me semblant conclure heureusement le parcours du violon. Il aurait été bienvenu de développer davantage les trois premières histoires, qui se concluent un peu trop brusquement: même si le violon est le héros de ces vies qui ne se croisent qu'à travers lui, ses propriétaires possèdent une vie propre en se séparant de l'objet dont j'aurais aimé connaître un peu plus de détails, qu'elle aille plus en profondeur.
C'est un roman qui se lit facilement, qui nous fait traverser trois époques distinctes, quatre univers différents, les luthiers, les tziganes, celui d'une jeune étudiante et le pdg ultra occupé et surtout des artistes, des prodiges, des passionnés de la musique de l'instrument mais pas : de son élaboration minutieuse, des obsédés du son parfait, de la vibration parfaite, de l'artiste-peintre en devenir. C'est aussi cette diversité des tableaux, autour du violon, qui constitue l'harmonie de ce roman dont on ne peut déplorer aucune fausse-note véritable. C'est un doux et délicat récit qui se laisse goûter, ma foi, avec délectation.
Un premier roman bouleversant, très réussi.
Une thématique fascinante, des personnages vivants, attachants. Quatre protagonistes d’époques et de lieux différents avec un point commun : le violon. Quatre destins liés dans cette fresque historique qui se déroule de 1630 à nos jours et qui nous fait voyager de la Lombardie à New-York, en passant par la Camargue et Paris.
Un récit fort, touchant, d’une douceur enivrante que je recommande vivement ! Découvrez l’âme de ce roman sans hésiter !
Je conclurai avec une citation qui m’a particulièrement touchée sur la découverte de la musique : « Un langage inconnu résonne en lui. Il entend des phrases sans mots, réelles pourtant, qui font naître en lui des images ; un ruisseau, une cascade, une plaine, des cavaliers avançant en ordre ... Les scènes apparaissent, se déforment et s'enchaînent. Les couleurs fraîches, puis chaudes et sombres, baignent les paysages de lumières changeantes. Et le frisson poursuit sa course. »
#LâmeDuViolon #NetGalleyFrance
Je remercie NetGalley et les Editions Grasset pour cette belle découverte !
Ce roman est superbe !!
Réunis autour d'1 instrument, on suit le parcours de 4 personnes à des époques différentes..
Giuseppe en Italie au 19e siècle exerce la noble profession de luthier, Llazo dans les années 30 est un gitan violoniste, Lucie est une artiste peintre qui hérite d'un violon et Charles, directeur financier qui se prend de passion pour les violons..
On suit tour à tour ces 4 personnages autour d'un meme violon..
J'ai vraiment adoré ce roman tout en douceur, poétiquement musical. L'écriture est magnifique, révèle les événements et sentiments de la plus belle façon qu'il soit comme une arpège de notes piano piano...
Laissez vous emporter par cette vague de douceur enveloppante...
Quel roman! Un roman tout en musique, tout en partition, tout en note de solfège! L’auteure, Marie Charvet, a joué son rôle de chef d’orchestre à merveille, elle a su me transporter avec ce violon au gré des années, décennies, siècle; au gré des quatre personnages tous attachants; au gré des continents, pays, villes. Ce roman n’est pas un roman sur la musique mais c’est un roman sur les Hommes, sur l’amour de la musique, des arts en général. Tout commence avec Guiseppe, le luthier italien qui va créer le violon, celui qui va « jouer de la musique » pendant des siècles, qui va créer un lien invisible mais essentiel entre tous. Guiseppe y a mis son âme dans ce violon, il y a mis « l’âme », c’est-à-dire l’ultime pièce que le luthier dépose au cœur de l’instrument et qui détermine sa sonorité et son caractère. Ce violon va devenir une pièce de famille que chacun souhaite conserver mais qui va leur être salutaire et leur permettre à chacun de réaliser leur rêve. Ce violon est le fil rouge de l’existence de Guiseppe, de Lazlo le tsigane, de Lucie l’artiste peintre et de Charles le pdg trop pressé. Ce violon va leur permettre de réaliser de belles choses, va leur ouvrir certaines portes, va leur porter l’amour de la musique aux autres. Ce violon est une bénédiction et il va traverser les années et les histoires en restant le plus en forme possible, en créant une belle mélodie qui envoûte.
« L’âme du violon » est un beau roman où les siècles s’entremêlent, tout comme les destins de quatre personnes. C’est un beau roman qui met en avant le travail minutieux des luthiers, l’amour des musiciens, l’oreille des amateurs. C’est un beau roman qui fait voyager à travers le pays, à travers les évènements. C’est un beau roman dont la musicalité m’a emportée, où je me suis laissée emmener au gré des notes, de la plume de l’auteure. C’est un beau premier roman que je conseille autant plus que me l’a conseillée ma libraire!
Chère Marie Charvet,
l’esthétique est l’art de donner envie.
C’est évidemment le cas de la couverture de votre livre. Les esthètes du graphisme et de la communication chez Grasset ont bien travaillé, c’est un fait. Et vous qui côtoyez, dans une autre vie, quelques artisans d’art joailliers, rigoureux travailleurs du détail, vous devez en être satisfaite.
Mais le flacon ne fait pas tout, il nous faut l’ivresse. Et voici que vous éclairez ma lanterne ignorante, en évoquant « l’âme du violon ». J’ai rarement lu plus belle expression pour décrire un morceau de bois de quelques centimètres. « L’âme du violon ».
Le cœur de l’instrument. Celui qui lui donne sa sonorité, sa signature, son identité, sa vie. Et il ne faut pas poser cet objet n’importe comment, ni avec n’importe quoi, il est « le précieux ». Et une nouvelle fois le vocabulaire des hommes me fait vaciller, quand vous portez à ma pauvre existence inculte et ignorante, l’expression : « la pointe aux âmes ». Objet qui permet de glisser l’âme du violon au cœur de l’instrument. « l’âme du violon » « la pointe aux âmes » c’est beau comme du Verlaine, c’est fort comme du Hugo. C’est un soir d’été.
Tout balbutiant de ces bons mots et de ces jolies expressions, l’on se laisse embarquer, porté par de là les siècles, les époques et les hommes. Le livre et la littérature en machine à remonter le temps. Nous allons d’une histoire à l’autre, sans jamais en perdre le fil. Qu’il est bon de voyager.
Nous sommes visiteurs attentionnés, suiveurs attentifs de vos quatre personnages, vos quatre tranches de vie. Tiens, hasard ou forcément coïncidence comme quatre cordes à un violon.
Tout au long de votre ouvrage, vous faites de l’instrument, au gré des histoires, l’ami, le confident, le cadeau, l’oublié, le retrouvé, le fidèle compagnon, la monnaie d’échange, l’obsession, l’héritage. Mais aussi l’objet de résilience, d’amour, de fortune, d’envie et aussi de désillusion…il est tout à la fois et bien plus encore.
Chère Marie Charvet vous connaissez la musique (vous êtes tombée dedans quand vous étiez petite) et vous nous les rendez attachants les Guieseppe, Lazlo, Lucie et Charles et je serais très surpris que nous en restions là. Il leur faut une suite, c’est évident. Tout est encore à écrire et bien évidemment…à lire.
Sébastien Beaujault
« L’âme du violon »
Marie Charvet
Grasset
Chaque violon possède une âme, sensible et délicate. Essentielle à la qualité du son. Une âme ancestrale, puisqu’il s’agit d’une tige en épicéa, le plus vieil arbre du monde. L’âme doit être placée délicatement au plus juste pour donner le meilleur d’elle-même, et un luthier veillera à sa position au demi-millimètre près… XVII siècle, Italie, Giuseppe luthier prodige de l’atelier de Paolo Maggini fabrique un violon unique à la sonorité plus sombre, et plus puissante. Il y consigne toute son âme et ses dernières années. Un précurseur, mais en grand passionné il distille et transmet les arcanes de son savoir faire à Stéfano un jeune apprenti. 1931, Nogent-sur-Marne, Lazlo est un jeune tsigane, virtuose du violon, qui libère la voix de son âme, et de son hypersensibilité. Son violon, est son ami, son complice. Il rêve d’émigrer aux Etats-Unis où la musique est le D de tous les possibles. Plus récemment, Paris XVII, Lucie, une jeune artiste peintre sans réelle motivation se laisse porter par ses virées nocturnes et éthyliques . Passionnée elle ne va jamais au bout des choses. Charles White un brillant PDG oscille entre New-York et Paris. La musique classique est le vibrato de toute sa vie, Une rencontre bouleverse son équilibre tout en le reconnectant au vrai goût des choses, à une certaine authenticité, un peu comme si le violon l’appelait dans son sillage. Marie Charvet signe un premier roman, envoûtant et tout en délicatesse sur les nébuleuses vies de ce violon où s’échappe la traviata , en tournant les 268 pages sonores. Une ode à la musique classique qui illumine tout. Et la passion qui l’anime, car une vie sans passion n’est rien. Quatre destins s’entrecroisent à travers la saga romanesque de ce violon. Sa spiritualité va définitivement métamorphoser leur destinée. La vie passe et lui, demeure et se transmet. L’histoire se répète le violon comme un prélude à une nouvelle vie. Lucie comme Lazlo vivent la même mélodie et ce violon leur ouvrira un nouvel horizon. Du créateur, au virtuose qui joue jusqu’à l'amoureux qui l’écoute… Un roman vibrant et sonore qui dévoile un récit fascinant
Ce récit en quatre temps suit quatre personnages à travers les époques.
Tout d’abord Giuseppe, luthier italien qui vit en 1630.
Puis Lazlo, jeune gitan joueur de violon qui rêve d’Amérique dans l’époque pré-seconde guerre mondiale
Ensuite Lucie, jeune peintre qui peine à joindre les deux bouts à une époque plus contemporaine.
Et enfin Charles, businessman implacable mais passionné de musique qui enquête sur un mystérieux violon.
Le violon est décidément un fabuleux sujet de roman. Nimbé de mystère il traverse les âges, passe de main en main, se charge de mystère au fil du temps.
Marie Charvet choisit une écriture très linéaire, chaque personnage intervient dans le même ordre de passage à chaque changement de chapitre, et noue au fur et à mesure les liens entre les 4 protagonistes. Le lien bien sûr étant le violon.
Si l’écriture est fluide et que le récit se lit facilement, j’avoue ne pas avoir été transportée par ce premier roman.
Les courts chapitres et les développements concernant les 4 personnages ne m’ont sans doute pas aidée à me plonger dans chacun des univers. Pour moi il y a un personnage de trop (j’hésite entre Lazlo et Lucie) qui alourdit l’histoire. Et je n’ai pas été captivée par l’itinéraire du violon à travers les âges car il m’a, au final, paru être assez secondaire et son histoire assez peu fouillée.
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