La modernité a rendu muette une nature devenue étrangère à l'homme. Enserrée dans un réseau conceptuel réducteur, dominée sans égard par l'emprise technique, la nature ne nous dit plus rien sur sa place dans l'univers, encore moins sur le sens de sa présence au monde.
L'homme peut-il renouer avec l'oeuvre divine ? Catherine Chalier nous propose de chercher la réponse à cette question du côté de l'Alliance passée entre Dieu et son peuple.
L'exil et l'absence de la terre orientèrent décisivement la spiritualité d'Israël vers d'autres urgences que celle d'une méditation sur la nature. Pourtant, le pacte divin concerne aussi le cosmos (Jr 33, 25) et toutes les créatures vivantes sont partie prenante de l'Alliance (Gn 9, 10).
La Bible enseigne une perception et une contemplation de la création qui noue l'intériorité humaine et l'extériorité du cosmos et de la nature. Et qui les noue en une alliance où l'homme est responsable.
Car l'Alliance dont nous parle l'Exode et toute la Bible prend forme au coeur même de la création ; elle en constitue le sens profond.
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