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Londres, avril 1812. Lady Helen Wrexhall s'apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l'espoir de faire un beau mariage. Mais d'étranges faits surviennent qui la plongent soudain dans les ombres de la Régence : une bonne de la maison disparaît, des meurtres sanglants sont commis et Helen fait la connaissance de lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d'étranges pouvoirs mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d'insouciance pour basculer dans un monde terrifiant?
Un peu long à mettre en place, mais pas mal comme lecture, hâte de lire le tome 2.
Histoire : J'ai bien aimé cette trame même si elle met du temps à se mettre en action. On suit Lady Helen dans sa découverte du monde. Mais pas seulement un seul monde, il y en a deux. Le premier est celui de la noblesse, dans lequel Lady Helen va devoir se présenter pour trouver un mari. Le second, plus caché et discret, celui des démons. Car oui, dans cette histoire, il y a des démons, des sortes de vampires qui aspirent les âmes des gens, et cela, peu importe la classe. Jusqu'à la dernière page, on assiste à une dualité entre ces mondes parce que Lady Helen va devoir choisir : tout oublier ou sauver le monde.
L'univers de cette histoire est bien décrit, avec précision et même si on n'est pas à la même époque que la série Downton Abbey, on a l'impression d'y être. Bon certes, il faut aimer, mais j'aime bien ces époques-là, ça rappelle un peu le steampunk mais sans les machines. En fait, on est dans le style Downton Abbey avec un soupçon de Buffy contre les vampires.
Personnage : Lady Helen est le personnage principal de ce roman, voire trilogie. On apprend à la connaître, on suit son évolution et sa tourmente entre les deux mondes. À côté, on a plusieurs personnages secondaires, plus ou moins importants. Chacun a sa place, le tout est bien équilibré. Deux points négatifs selon moi : trop de personnages "tertiaire", j'ai eu du mal à m'y retrouver par moment. Et un manque de vrai méchant. On en a quelques-uns comme l'oncle de Lady Helen mais on reste juste en surface, c'est seulement de la provocation. On n'a pas un véritable méchant qui sème la zizanie même s'il est évoqué et que l'on peut se douter que par la suite, on va le voir.
Par contre, un personnage que j'adore, c'est Lord Carlston. Énigmatique, charismatique, fragile, j'adore vraiment ce personnage et j'espère le découvrir plus dans la suite.
Couverture, titre : La couverture attire mon oeil donc le job est fait. Par contre : "le club des mauvais jours" pourquoi cette traduction quand le titre original est "The Dark Days Club" ? Je trouve que cela ne colle pas bien à l'histoire. Mais bon, c'est un choix, il faut le respecter.
Plume : Certes l'action est un peu lente, mais il ne faut oublier que l'on est sur un roman jeunesse. Le tout est finement installé et quelle fin ! Ce qui est très appréciable, c'est que l'auteur a poussé ses recherches très loin pour coller au maximum avec la réalité. Honnêtement, c'est très appréciable. Le mélange des deux styles se fait avec habileté.
Bref, même si j'ai eu du mal sur la longueur à cause d'un long rythme, j'ai vraiment aimé cette histoire et je vais me lancer dans le tome 2 !
Un roman de fantasy plutôt réussi. L'héroïne est attachante et la dimension historique du récit apporte de la profondeur. Visant un public adolescent, l'auteure survole la noirceur du récit et c'est ce qui me laisse sur ma faim....
Lady Helen va faire son entrée dans la société londonienne, même si la réputation de sa mère décédée a entaché l'image familiale. La jeune fille doit se soumettre aux nombreux codes sociaux, malgré sa soif de connaissances, son envie de liberté et surtout son don pour lire sur les visages, tous ces éléments étant fortement désapprouvés par sa tante et son oncle. Mais sa rencontre avec Lord Carlson et la découverte d'un don encore plus important que ce qu'elle pensait, vont lui apprendre qu'elle est une Vigilante, don hérité de sa mère, destinée à défendre la société contre les nombreux démons qui s'approprient des corps humains et détruisent leur âme. Lady Helen va-t-elle choisir d'intégrer le Club des Mauvais Jours qui lutte contre ces démons ou d'oublier ce fameux don et reprendre sa vie de jeune femme destinée à se marier ?
Un roman passionnant au niveau historique, sachant que comme l'auteur l'explique, elle a longtemps étudié l'époque de la Régence, allant jusqu'à faire des essayages de tenues ! Le fond est donc très réaliste. Même si à certains moments le récit peut paraître long, l'intrigue avec les Vigilants et les démons est tout aussi passionnante et les personnages comme Lord Carlson, fortement intrigants.
A lire, vraiment !
Un roman de fantasy dans une periode que j'adore quoi de mieux pour un bon moment ? Lady Helen une jeune fille en manque de verite sur sa mere va se decouvrir differente des autres. Elle ira de rencontre en surprise et d'epreuve en entrainement un tres bon debut de trilogie
Résumé
Londres, Avril 1812....
Lady Helen Wrexhall s'apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l'espoir de faire un beau mariage. Mais une bonne de la maison disparait, des meurtres sanglants sont commis, la plongeant soudain dans les ombres de la Régence. Helen fait la connaissance de lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d'étranges pouvoirs, mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d'insouciance pour rejoindre lord Carlston et basculer dans un monde terrifiant ?
Mon avis
Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Gallimard, comme toujours, pour avoir la chance de continuer à recevoir des livres et à partager mon avis.
A la lecture du résumé, j'ai tout de suite été emballée. L'histoire me faisait penser à un roman historique, du même style que l'incomparable orgueil et prejugés de Jane Austen.
Au final, ce roman ne s'en approche pas du tout. Je croyais vraiment replonger dans les coutumes de l'époque, avec des mœurs différent, mais au final, ce roman est vraiment axé fantastique.
Je dois bien avoué que j'ai quand même été un peu déçue de l'axe choisi par l'auteure : entre fantstique, sorcellerie, historique, romance, et parfois enquête on s'y perd un peu. Ce mélange de style m'a vraiment dérangé, il aurait vraiment fallu se limiter à deux styles maximum pour le premier tome avant de pouvoir se diversifier un peu plus pour les autres. Ici, cela fait un peu foutoir. Que l'on s'entende bien, ce livre reste assez agréable, mais trop d'intrigues différentes comme ici, avec de nombreux genres, cela m'a dérangé.
Néanmoins, j'ai beaucoup apprécié la personnalité de lady Helen, qui s'est avéré, à ma plus grande surprise, une femme forte, qui tient tête aux hommes. Alors oui, cela dénote avec le fait que l'histoire se déroule en 1812.
Néanmoins, lady Helen reste un personnage que j'ai suivi tout au long du livre avec grand plaisir. Elle n'hésite pas à bouleverser les codes de l'époque et à se montrer telle qu'elle est, peu importe les conséquences, qu'elle assume en toute franchise, la tête haute.
Les autres personnages, dont Lord Carlston, restent très énigmatiques, puisque le premier tome se concentre vraiment sur lady Helen, et la mise en place des différentes intrigues. Néanmoins, j'ai apprécié ce personnage ambiguë, qui est très difficile à cerner. Il peut vraiment représenter un atout fort et qu'il faudra exploiter plus en profondeur pour les prochains tomes, puisqu'il apporte une part de noirceur à un personnage caractérisé par ses actions comme un héros. UN héros ambiguë et controversé en quelques sorte.
Je reste donc un peu déçue de ce premier tome, malgré une histoire et des intrigues accrocheuses, des personnages forts et indépendants (ce que j'aime beaucoup habituellement). En effet, le parti prit de l'auteure de mélanger trop de genres à mon goût m'a dérangé.
Son style reste très agréable à lire, facile et imagé. Elle parvient à nous faire vivre les événements avec facilité.
Note finale :16/20
Pour commencer, on ne change pas les bonnes habitudes : je tiens à remercier les éditions Gallimard Jeunesse de m'accorder à nouveau leur confiance avec ce service de presse de qualité. Je me répète, mais c'est toujours un grand honneur pour moi que de pouvoir recevoir et chroniquer les livres de cette maison d'édition que je chéris depuis que ma passion pour la lecture est née. Et je leur suis tout particulièrement reconnaissante cette fois car je crois bien que je n'ai jamais vu un objet-livre aussi beau. A le tenir en mains, j'en avais des frissons. Une pure merveille qu'on m'avait donné l'immense chance de lire. Il me tardait donc de découvrir si le contenu était en adéquation avec l'esthétique de l'ouvrage, et j'ai ainsi dévorer littéralement mon livre en une journée. Vous avez bien lu. Cela ne m'était pas arrivé depuis... trois ans maintenant, et j'avoue que cette passion dévorante au sens littéral m'avait manqué.
Attention, je ne dis pas qu'être passionné (e) de lecture, cela signifie s'engloutir un livre par jour sans discontinuer. C'est juste que c'était une pulsion qui me prenait de temps à autre et qui me rassurait, car je n'avais pour ainsi dire jamais de "panne livresque". Je ne supporte pas ça, ça me déprime et ça m'hérisse le poil. Mais bref, passons. Vous l'aurez compris, si je me suis délectée de ce livre avec autant d'ardeur jusqu'au point final, ce n'est pas pour des prunes. Ce livre valait véritablement le coup et mon envie qui s'accroissait au fil des mois (il est sorti à l'été 2016) de le lire a été repu de la meilleure des façons. Je pense que vous allez en avoir marre à force que toutes mes lectures me fassent un effet si positif, mais moi, je ne m'en lasse franchement pas, c'est un régal de tous les instants.
Tout dans ce livre m'a conquise, à part un petit point noir (mais ce n'est qu'à titre personnel, bien sûr) et qui encore, n'entachera en rien l'effet électrisant que ce roman a eu sur moi. J'ai été tout d'abord impressionnée par l'univers reconstitué par l'écrivain, qui a fait un vrai travail d'orfèvres. Elle nous explique à la fin tout son labeur, ses recherches minutieuses sur l'époque de la Régence anglaise, qui a pris fin peu de temps après l'année durant laquelle se déroule l'intrigue (soit 1812), le respect qu'elle tenait à avoir face à la réalité historique tout en prenant des libertés afin de servir au mieux son histoire, que ce soit au niveau des lieux ou des événements stratégiques. Et je peux vous dire que j'ai été sidérée, car cela éclaire tout le contenu de ce premier tome et l'univers dans lequel il se situe. J'avais la sensation de déambuler dans les rues du Londres du dix-neuvième siècle, de vivre dans la maison de Half Moon Street, de me rendre aux réceptions dans les splendides jardins de Vauxhall, au palais royal lors de la présentation officielle d'Helen ou encore de m'aventurer dans les quartiers malfamés de Londres. Tout prenait vie sous mes yeux sidérés et ce fut un phénomène absolument merveilleux, divin.
Je dois vous le dire, j'avais été attiré par cet ouvrage de par sa couverture avec la silhouette de Helen dans sa robe jaune somme toutes assez simple, qui me rappelait une certaine Elizabeth Bennet ou une autre héroïne de Lady Jane. Et paf ! Dans la quatrième de couverture, on nous décrit la nouvelle saga littéraire d'Alison Goodman comme un subtil mélange entre de la fantasy noire et l'écriture de Lady Jane. Etant Janéite (fan des œuvres de Jane Austen), j'avais très envie de me plonger entre les pages de ce tome liminaire. Je sais, je vous ai dis auparavant que je ne supportais pas quand on présentait une oeuvre comme l'héritière spirituelle d'une autre oeuvre internationalement connue, comme si cette dernière pouvait être remplacée tout bonnement par un soi-disant nouveau phénomène littéraire. Or, ici, je ne l'ai pas ressenti ainsi. Je le voyais plutôt comme un hommage à la voix féminine de Jane Austen, qui décrivait avec fougue et mordant de la société de son temps, une influence bienvenue. Et durant tout le roman qui, on le sent, a été écrit par une main moderne, différente, Jane Austen plane au-dessus de chaque page, et cela m'a fait franchement plaisir. Le respect que porte Alison Goodman à cette auteure, même si elle ne revendique pas s'être inspirée de Lady Jane, à sa pensée et à son époque est vraiment honorable.
Je vous disais que la silhouette de l'héroïne, Lady Helen, sur la couverture, me faisait penser à Lizzie Bennet, figure féminine phare de mon bien-aimé Orgueil et préjugés (paru en 1813 en plus, notez la proximité !) . Eh bien bingo, je ne m'y suis pas trompée ! Lady Helen Wrexhall a tout d'une héroïne de Lady Jane, en particulier celle mentionnée ci-dessus. Les deux se démarquent en effet de par la brillance et la beauté de leur âme de femmes, qui sont contraintes par cette société clairement patriarcale à devoir faire un bon mariage, être jolie et au mieux accomplie (savoir jouer du piano, danser convenablement aux bals, se nourrir de bonnes lectures) afin de faire honneur à la famille et se taire dans la joie et la bonne humeur. Or, Helen, tout comme Lizzie, ne se laisse pas faire, a une flamme intérieure en elle qui brûle, et, même si au fond, elle doit se mouler à la bienséance et aux "bonnes mœurs" de cette hiérarchie qui l'étouffe, elle n'en a pas moins la langue dans sa poche. J'ai adoré ses phrases teintées d'ironie, telle une résistance silencieuse, comme pour dire « Vous ne m'enlèverez jamais ma personnalité, ni ma liberté de penser, j'en ai décidé ainsi ! ». Elle a la tête haute, de l'astuce et du panache, tout en étant une jeune fille de dix-huit ans orpheline qui a sa fragilité, et je l'ai de suite adorée et comprise.
Malgré le fait que la société anglaise oppresse Helen à cause de sa frivolité, de ses cancans, de son mépris, de son ridicule et de ses faux semblants, celle-ci ne peut s'empêcher de la trouver rassurante. Surtout après qu'elle ait découvert les êtres démoniaques qui la menacent. J'ai trouvé que l'élément fantastique, qui constitue l'enjeu clé de l'histoire, s'imbrique vraiment bien à l'époque de l'histoire. Cela se fond naturellement dans cet environnement, cela nous paraît crédible et le défi ardu de faire fusionner le dix-neuvième siècle et du surnaturel aussi sombre est relevé pour moi. J'avais une petite appréhension que cela fasse trop grotesque, mais en réalité, ce ne fut pas du tout le cas. J'ai eu l'agréable surprise de ressentir les émotions auxquelles on peut s'attendre avec ce type d'histoire : du suspens, de la tension, de la peur, voir un intense effroi, le tout accompagné de sueurs froides, de mes yeux exorbités, de mon cœur qui s'est arrêté de battre et de mon souffle qui s'est coupé à diverses reprises. Rien que ça, oui. Je crois bien que je suis passée par toutes les couleurs avec les péripéties de notre incroyable héroïne, toute une palette d'émotions m'a traversée. Je ne suis pas prête de l'oublier.
Helen va en effet découvrir qu'elle n'est pas comme les autres : elle est une Vigilante. Derrière cette désignation se cache une personne extrêmement rare (il n'y en a que deux centaines dans le monde, 8 en Angleterre et, of course, Helen est la seule femme du lot) dotée d'une extrême agilité et dextérité, qui est une capacité de réflexe décuplée et qui est capable de voir l'aura des personnes qui l'entourent. Les Vigilants font parti d'un groupe organisé appelé Le club des mauvais jours (et voilà à quoi il sert le titreeee ! *humour*) et ont pour mission d'éradiquer les qui ne respecte pas l'accord instauré entre les deux communautés. J'ai trouvé qu'Alison Goodman avait très bien explicité son concept, de sorte qu'on l'assimile très vite, qu'on a pas la sensation d'être perdu(e), sans pour autant avoir toutes les clés, ce qui fait qu'on meurt d'impatience de lire le second tome afin de s'immerger totalement et de se sentir appartenir à ce très sélect (pas par choix, mais bon...) et particulier Club des mauvais jours. Helen a toute une formation à suivre qu'on pourra découvrir dans le second tome, et j'ai particulièrement hâte, j'en trépigne comme une puce. Comme si c'était moi.
Globalement, j'ai adoré tous les autres personnages de l'histoire en dehors d'Helen. Notamment Lord Carlston, le paria du gratin de la société après un drame qui a noirci son personnage. Hors, mon cher William (on est intimes, lui et moi) ne se laisse pas enterrer par toutes les rumeurs colportées sur lui et y répond avec indifférence et aplomb, tout en gardant une certaine influence grâce à la personne estimée de MR BRUMMELL. Qui a réellement existé d'ailleurs, le mélange fiction/réel est total grâce entre autres à cette présence ou mention de personnes qui ont vécu en chair et en os à l'époque, même au sein des démons, et cela rend le récit d'autant plus consistant et authentique. Bref, je ferme ma parenthèse. Sa Seigneurie (Helen le nomme par le titre dû à son rang tout au long du roman) m'a charmée de par son air de défi, sa manière brute de dire les choses, sa force et la conviction qu'il a dans sa noble mission : sauver le monde des ténèbres. Il a réussi à me faire adhérer à sa cause, et j'ai été ébahie du fait qu'il soit prêt à absorber la noirceur afin de sauver le plus grand nombre, quitte à se sacrifier lui-même. C'est un homme d'honneur, qui ne manque pas de moquerie dans sa voix et d'un certain culot, mais c'est cet ensemble qui me plaît chez lui, et on ajoute à cela sa part de mystère et de son passé douloureux, dont je veux tout savoir dans le tome deux, je vous préviens. J'ai aussi adoré la complicité qui se tisse entre Helen et lui, une véritable confiance se fonde au fur et à mesure que Carlston entraîne Helen au sein de ce monde dangereux qui cohabite avec le sien et lui laisse la liberté difficile de choisir entre les deux.
Choisir entre un monde de combat permanent, hostile et où la mort la plus atroce nous frôle à chaque instant, ou un monde certes étriqué mais qui assure une vie paisible et sans soucis. Ce dilemme tiraille notre amie durant la quasi intégralité du roman et j'ai pu parfaitement la comprendre. Choisir d'embrasser sa mission de Vigilante, c'est tout d'abord laisser sa famille et ses proches derrière elle, afin de ne pas les impliquer et donc les mettre en danger. L'oncle d'Helen, Lord Pennworth, ne me manquera à coup sûr pas. C'est le seul personnage (ah non, pardon, il y en a deux, mais l'autre, je ne vais pas en parler car vous aurez le bonheur de découvrir par vous même à quel point c'est un Affreux. Je ne plaisante pas, il est reconnaissable entre mille.) pour lequel j'ai ressenti de l'antipathie. Il est l'incarnation vivante de cette société où le mâle est dominant, où le père ou le tuteur, puis le mari s'occupe de la fille puis de la femme. Ses idées arriérées et sa fermeture d'esprit m'ont fait grincé des dents, c'est le genre de pauvre petit bonhomme qui ne supporte pas que son autorité soit remise en cause, et j'ai triomphé lorsque Helen a décidé que sa patience avait des limites et qu'elle monte à son oncle qu'il ne fait pas le poids face à elle. C'était une vraie victoire.
Les membres de la famille d'Helen qui me manqueront, en espérant qu'on les reverra un tant soit peu quand même, sont son frère Andrew et sa tante Leonore. Andrew est un grand frère aimant, qui s'inquiète énormément pour sa sœur et l'image d'elle même qu'elle peut renvoyer. Il sait au fond de lui ce que sa sœur vaut, qu'elle est en avance sur son temps, qu'elle a du tempérament qui peut être mal vu et qu'il est fier d'elle pour cela. Cependant, il ne veut pas que les actions parfois imprudentes de sa sœur la salissent aux yeux de cette société qui ne la mérite pas, et, tout comme la tante Leonore, il fait preuve d'une résistance interne, qu'ils arrivent à contenir mais qui est bien ancrée dans leur esprit. Ils sont faits du même tissu. La tante Leonore, sous ses apparences strictes et de haute-dame de la société qui est parfaitement intégrée, à la page, et qui fait preuve d'un grand respect pour son époux, est sous la surface une tante qui a perçu toute la valeur de sa nièce, et qui lui apporte son amour de manière silencieuse, pas besoin aux deux femmes de l'exprimer ouvertement, elles sont connectées. Leur relation m'a beaucoup touchée, ainsi que celle fraternelle entre Drew et Helen, ils sont tous les trois intimement liés au niveau familial, mais aussi de leurs idéaux. Et ça, c'est puissant.
Je me dois de consacrer un énième paragraphe au personnage du Duc de Selburn, le meilleur ami d'Andrew et le prétendant d'Helen. J'avais peur de retrouver le schéma du triangle amoureux classique et extrêmement niais, inutile et insupportable, mais Alison Goodman m'a épatée. Le Duc de Selburn correspondrait à la base au prétendant très gentil, limite trop, qui ne représente aucun danger pour le cœur et les sentiments de l'héroïne et qui lui assure la sécurité. Dans le cas présent, le Duc de Selburn remplit l'intégral de ces critères, mais je ne choisirais pas le gars plus "bad boy", ténébreux et qui emmène l'héroïne sur des terrains plus abruptes et pentus. Ne vous détrompez pas, j'adore mon Lord Carlston chéri, je ne retire pas ce que j'ai dis, simplement, je trouve que le Duc de Selburn aurait été le bon pour Helen, qui éprouve une grande admiration et un amour sincère pour lui. Il la chérit, et se battrait pour elle, son estime et son amour au risque de se dénigrer aux yeux de la bonne société, et je n'ai ressenti aucune méfiance à son égard (j'espère ne pas me tromper !), juste un immense respect, mêlé d'affection. On sent cependant que notre jeune Lady va se détourner de lui, schéma trop habituel qui m'agace de plus en plus, le voilà mon fameux point noir. Or, Alison Goodman justifie cela pour l'intérêt de son intrigue et avec un raisonnement logique et sensé de la part d'Helen, qui veut à tout prix préserver son Duc du moindre mal, ce qui m'a fait avaler la pilule enrobée de miel.
Ce qui m'a épatée dans tout ça, c'est que nos deux amoureux, rivaux depuis belle lurette, aiment profondément Helen pour les mêmes raisons : parce-qu'elle a une vivacité d'esprit, parce-que la lumière de l'intelligence brille en elle, qu'elle ose être elle-même dans un monde qui nous juge bien trop facilement, parce-qu'elle n'est pas une simple potiche mais un petit bout de femme absolument surprenant et éclatant et qui mérite tout leur amour et leur attention. Ils voient en elle cette même flamme, cette même lumière qui les éblouit et qu'ils ont tous les deux envie d'aviver par leur amour, qu'il soit exprimé à haute voix ou par leur attitude. Avouez que face à cette détermination, les bras ne peuvent que vous en rester ballants et que votre cœur ne peut que balancer entre les deux. Je veux dire par là que chacun mérite l'amour d'Helen et qu'il y a de quoi se torturer l'esprit. Bien joué Alison Goodman, vous m'avez eue en beauté.
Il serait temps de conclure, vous ne croyez pas ? J'aurais tant de choses à vous dire sur cette saga, qui s'annonce plus que prometteuse. Pour ma part, je suis conquise des pieds à la tête. L'attente pour le second tome sera dur, j'ai hâte de retrouver Helen, Carlston ; les amis de celui-ci, le frère et la sœur John et Margaret, qui forment un duo indispensable à cette histoire ; les Terrènes Darby et Quinn, fidèles compagnons de nos deux héros qui sont intrinsèquement liés à leur maître par une relation très puissante, bouleversante même, et qui ont eux aussi leur rôle à jouer. J'espère voir le trio d'amies Helen/Delia/Millicent enfin réuni dans le prochain tome pour des retrouvailles emplies de tendresse et d'émotions fortes.
Je ne connaissais pas Alison Goodman ; enfin, je connaissais Eon et Eona que de nom seulement et je les lirai assurément, après avoir découvert cette écriture fine, précise, piquante, chargée de défi et de virulence. C'est une écriture qui en impose et dont je me suis délectée.
Je finirai en disant qu'on peut tout à fait mettre en parallèle ce monde terrifiant et surnaturel de démons en parallèle avec le nôtre, en plus de celui du dix-neuvième siècle, car au fond les mœurs n'ont pas changées : on se doit de plier sous le diktat de la société, sous ses normes mises en place qui nous brisent et nous font mourir à petit feu, à l'instar des démons qui se mêlent ignoblement à la société sans passer aperçus.
L'écrivain évoque en plus des images chocs, qui ne laissent pas de place à l'imagination malgré les sous-entendus, et qui nous marquent tel un fer rouge. Une atrocité perverse qui correspond malheureusement que trop bien au monde qui nous entoure, et c'était important qu'Alison Goodman nous le rappelle, même de la manière dure.
Ce que je retiens de ce premier tome en quelques mots : ne jamais abandonner notre personnalité, notre dignité, ce qui fait de nous un être singulier et qui produit sa propre lumière au profit de la "sécurité" de faire plaisir aux autres au risque que cela nous éteigne et nous fasse disparaître définitivement. Je remercie Alison Goodman pour la force de son récit, qui frappe comme un coup de poing et qui nous fascine jusqu'au bout. COUP DE FOUDRE ϟ
Après quelques difficultés rencontrées pendant les cent premières pages pour entrer dans l’histoire, j’ai fini par me laisser entraîner par l’atmosphère surannée de cette dernière.
On apprend à connaître Lady Helen, une jeune femme qui fait son entrée dans la bonne société londonienne. Helen est, malgré tout, différente des autres jeunes femmes de son âge. En effet, élevée par son oncle et sa tante suite à la mort de ses parents à la réputation sulfureuse, elle est en quête d’identité. Helen est également à la recherche d’une indépendance qui est refusée aux femmes de son époque.
Elle va rapidement découvrir qu’en plus de ces traits de caractères, elle bénéficie d’une sorte de sixième sens l’avertissant des dangers à venir, ainsi que de réflexes hors du commun. Malgré ses capacités, Helen garde profil bas. Néanmoins, elle va devoir se dévoiler à Lord Carlston, un homme mystérieux et méprisé par ses pairs en raison de soupçons l’accusant du meurtre de son épouse. Lord Carlston possèdent les mêmes qualités surnaturelles qu’Helen. Ces derniers vont donc, bon gré mal gré, être amenés à se côtoyer régulièrement afin de sauver le monde des ténèbres qui menacent de l’engloutir.
L’intrigue est assez prenante. On a rapidement envie de savoir si Helen va accepter le nouveau rôle qui lui est proposé au sein du « Club des mauvais jours », si elle va découvrir ce qui est arrivé à ses parents et finalement comment va évoluer sa relation avec Lord Carlston (lequel a indéniablement un côté « Monsieur Darcy ». D’ailleurs on sent bien, à différents moments de l’histoire, l’influence de Jane Austen sur la plume d’Alison Goodman).
Certains des aspects de l’histoire lui apportent une originalité supplémentaire :
D’une part, Helen est une des seules femmes parmi ce « Club » composé quasi-exclusivement d’hommes. Il est donc intéressant de la voir, peu à peu, acquérir l’indépendance qu’elle a tant cherché et de la voir devenir de plus en plus intrépide. Sur ce point, il est évidemment frustrant d’assister aux mentalités machistes et rétrogrades de l’époque quant à la position des femmes dans la société, d’autant plus qu’Helen, elle-même, se plie à certaines de ces conceptions.
D’autre part, les scènes fantastiques sont teintés de religion et on ressent la place prégnante qu’occupait le Clergé à l’époque.
Finalement, ce livre est manichéen mais malgré tout les protagonistes principaux ont également leur part d’ombre, laquelle s’accroit lors de leurs contacts avec « les ténèbres ». Les personnages (et notamment Lord Carlston) ressentent même de l’exaltation et une sensation de plénitude lorsqu’ils font l’expérience de « l’énergie négative » et du pouvoir qu’elle procure.
En bref : Une lecture prenante et originale malgré quelques longueurs. Je suis, dans tous les cas, curieuse de savoir ce qu’il va advenir de Lady Helen dans le tome 2 que je lirai probablement bientôt.
Bienvenue à la cour anglaise du roi Georges III au XIX ème siècle. Helen y fait son entrée, priée par son oncle de se marier au plus vite. Mais la jeune fille ne se sent pas à son aise dans cet univers de bals, galas et bienséance. Au-delà d’aborder la place des femmes dans la société, le roman nous projette également face à de mystérieux événements surnaturels. En effet, Lord Carlston, un de ses proches, lui avoue la vérité : elle fait partie des Vigilants, un groupe doté de forces supérieures afin de vaincre des créatures infiltrées dans la population. La jeune fille devra choisir entre un destin de fille de bonne famille et une vie plus agitée, au sein du Club des mauvais jours.Quand Jane Austen rencontre la fantasy noire, ça donne un roman féministe, trépidant et prometteur
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