Un jour j'ai rencontré une musicienne, femme d'État de son état, qui criait sa colère. Je ne comprenais pas sa langue, mais cette femme était capable de me transmettre un message si fort que je sois capable de comprendre ses maux. J'ai ressenti l'universalité de sa souffrance et moi aussi j'ai fondu en larmes. Et puis elle m'a prise dans ses bras, m'a raconté sa vie, l'épopée du bourgeois sans-papiers de Calais, du combattant intransigeant en Ukraine, du travailleur hors pair au Bangladesh, du buveur d'eau jamais content au Mali, du condamné à la chaise électrique un brin nostalgique, non, pas aux États-Unis... Au fil de nos rencontres chaque image était un poème et chaque histoire un combat. Quelle note m'est venue en premier ? C'était plus une vision globale que j'ai cherché à retranscrire, car s'il est vrai qu'il existe des sujets universels, pourtant chaque histoire est unique. « Mettez tout ce qu'il y a de fort ! » m'aurait dit Yann. Il a fallu organiser le « fort » et le moins sensible, le singulier et l'universel, l'autre et l'identique. Raconter la mort et la quête du bonheur, la guerre et la volonté d'absolution, la misère et le pourquoi. Raconter l'humanité.
C'est le postulat de départ.
Vous connaissez la vie de Jessy James ? Et vous aimez lire ? Alors avant de vous endormir, voici l'histoire d'Addie Frankenstein.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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