Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
En situation coloniale, l'abus de pouvoir est une évidence à explorer. Une évidence tant cette situation heurte notre sensibilité démocratique, sans grand mérite un demi-siècle après les indépendances. L'anachronisme s'éloigne et la curiosité pour les sociétés du passé grandit à condition de résister à tout jugement moral, politique ou mémoriel (bien présent). Avec deux bémols cependant : se débarrasser de telles contraintes est souvent plus facile de ce côté-ci de la Méditerranée; prétendre qu'elles n'influent jamais sur notre pratique d'historien serait une vue de l'esprit. Dans l'introduction d'un ouvrage de géohistoire sur la France, Fernand Braudel admet une autre passion (d'un autre temps ?) : l'amour de son pays. Il souhaite la tenir « soigneusement à l'écart », tout en reconnaissant qu'elle peut ruser avec lui et le surprendre, « aussi bien la surveillerai-je de très près ». Une étude sur les abus coloniaux oblige pareillement à la surveillance rapprochée de nos sentiments anticoloniaux qui n'ont rien d'original, encore une fois, mais peuvent nuire à la diversité des questionnements, à la rigueur et à l'approfondissement du savoir.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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