En sculpture, il y a deux lignes de force. La première va vers de moins en moins de matière et qui, minimale à souhait, finit par exposer de la poussière, du vide, du néant, du rien, de l'absence, et par générer des discours fumeux pour tenter de donner du corps au vide. La seconde, elle, croit en la matière et raconte des formes en même temps que des forces, s'appuie sur une tradition plusieurs fois millénaire puisqu'elle est préhistorique, donc intempestive, donc inactuelle, donc toujours d'actualité : elle sublime les formes matricielles, elle excelle dans l'hédonisme des volumes, elle jouit du corps des femmes, de leurs seins, de leur ventre, de leurs hanches, de leur vitalité, de leur magnificence et de leur munificence.
La première figure l'apollinien, la seconde, le dionysiaque dans l'art. Le sculpteur Dominique Pollès incarne à ravir le compagnonnage avec Dionysos.
Le livre de Michel Onfray paraît à l'occasion d'une exposition de Pollès à la Médiathèque d'Argentan (Basse Normandie), en novembre 2008. Il sera accompagné de trois hors-texte couleur de reproductions de sculptures de l'artiste.
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