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Enigmatique et pénétrante, La vie rêvée des plantes irradie d'un mélange déroutant de délicatesse et de violence bestiale.
Contraint d'espionner sa propre mère pour un mystérieux commanditaire, Kihyon est confronté à d'obscurs secrets de famille. Par tous les moyens, il tente de réparer les blessures du passé, entre un père réfugié dans la culture des plantes et un grand frère adoré et jalousé, amputé des deux jambes à l'armée. La folle passion de Kihyon pour l'ancienne petite amie de son frère complique la situation...
Ecrire un livre, dit Lee Seng-U, c'est " entrer dans la vase ". Ce récit, cette confession, lourde de culpabilité et d'espoir insensé, nous plonge dans les formes les plus crues et les plus élevées de l'amour.
Dans un mélange surprenant de brutalité et de délicatesse, Lee Sung-U compose un roman d'une grande beauté. L'ambiance feutrée et déstabilisante de la vie à Séoul, l'écriture sensible et métaphorique de l'auteur, le motif obsessionnel du triangle amoureux, la profondeur du lien au monde végétal, ou encore la douceur nostalgique des derniers chapitres, j'y ai tout adoré.
Avec pudeur, l'auteur sud-coréen pénètre dans l'intimité d'une famille bancale, celle de Kihyon, le narrateur : entre une mère souvent absente, un grand frère mutilé de guerre, un père qui préfère parler aux plantes qu'aux humains, l'ambiance est plutôt mutique. Kihyon lui, c'est un peu le raté de la famille, alors quand il revient habiter à la maison, cela bouscule forcément les équilibres déjà fragiles et fait resurgir les rancoeurs du passé. Kihyon parviendra-t-il à se faire pardonner ses erreurs et à comprendre enfin ce qui se joue sous les silences de ses proches ?
Au coeur de cette recherche, c'est le sentiment amoureux dans toute sa complexité qu'explore l'auteur: le désir incontrôlé, la passion dévorante, le sentiment refoulé, l'amour empêché. Tout cela prend corps dans la métaphore végétale : un palmier né d'un amour impossible, deux pins qui entrelacent leurs racines dans les profondeurs de la terre, des forêts sombres qui accueillent les plus étranges métamorphoses des amants.
Avec sensibilité et onirisme, Lee Seung-U raconte ces êtres qui rêvent de devenir des arbres, et les arbres, forts, solides, que l'on porte en nous.
Gros coup de coeur, vous l'aurez compris! J'ai complètement succombé au charme bizarre de ce roman et à l'écriture de l'un des plus grands romanciers sud-coréens contemporains.
Je continue mes lectures dans le cadre de l’année France Corée et continue à découvrir des auteurs et textes très intéressants. Très surprise par la lecture de ce texte au titre si poétique « la vie rêvée des plantes ». Mais est ce que ce sont les plantes qui rêvent dans ce texte ou plutôt les humains qui rêvent de leurs vies et surtout de leurs amours. Plusieurs histoires d’amour vont se croiser dans ce texte.
Hihyon, le narrateur va revenir dans la maison familiale après l’avoir quitté il y a plusieurs années. Il retrouve son frère aîné, Uhyon. Celui-ci est handicapé car pendant son service militaire il a été amputé des jambes. Il y a aussi sa mère, qui travaille dans un restaurant puis son père, silencieux et qui passent beaucoup de temps dans le jardin à soigner les plantes. Chacun vit sous le même toit mais ne communique plus ensemble. Le narrateur est détective et vient d’avoir une commande particulière par un inconnu, il doit surveiller sa mère ; On va alors découvrir cette famille et surtout des secrets de familles.
L’auteur nous parle d’intimité mais aussi de l’histoire de la Corée, que ce soit dans le portrait de sa mère et de son premier amour ou dans la vie du frère aîné, qui était photographe et qui avait fait des images de manifestations anti-gouvernementales.. Nous cheminons avec ce garçon qui essaie de comprendre la vie et les inspirations de chacun des membres de sa famille. Et il va aussi tenter de retrouver le grand amour de son frère, à qui il n’avait pas osé déclarer sa flamme.
Lee Seung-u nous parle aussi de plantes et d’histoires d’amour tirées de la mythologie antique que ce soit : Daphné et Apollon, Pythée transformé en pin, Phyllis, la princesse Thrace, qui est morte de chagrin et fut métamorphosée en amandier.
J’ai beaucoup aimé déambuler dans une Corée ultra moderne et dans la mythologie et les rêves, de belles pages dans des forêts à la découverte d’étranges arbres qui s’enlacent comme des amants ou le long de l’océan avec un étrange palmier qui, malgré un climat hostile, a réussi à grandir sur ce rivage. On s’attache à l’ensemble de ces personnages et ai été aimé, comme dans certains films asiatiques contemporains par une belle réconciliation familiale, autour de plats cuisinés par le père et avec du bon vin Ausone de Saint Emilion ( !!)
Je continue mes lectures dans le cadre de l’année France Corée et continue à découvrir des auteurs et textes très intéressants. Très surprise par la lecture de ce texte au titre si poétique « la vie rêvée des plantes ». Mais est ce que ce sont les plantes qui rêvent dans ce texte ou plutôt les humains qui rêvent de leurs vies et surtout de leurs amours. Plusieurs histoires d’amour vont se croiser dans ce texte.
Hihyon, le narrateur va revenir dans la maison familiale après l’avoir quitté il y a plusieurs années. Il retrouve son frère aîné, Uhyon. Celui-ci est handicapé car pendant son service militaire il a été amputé des jambes. Il y a aussi sa mère, qui travaille dans un restaurant puis son père, silencieux et qui passent beaucoup de temps dans le jardin à soigner les plantes. Chacun vit sous le même toit mais ne communique plus ensemble. Le narrateur est détective et vient d’avoir une commande particulière par un inconnu, il doit surveiller sa mère ; On va alors découvrir cette famille et surtout des secrets de familles.
L’auteur nous parle d’intimité mais aussi de l’histoire de la Corée, que ce soit dans le portrait de sa mère et de son premier amour ou dans la vie du frère aîné, qui était photographe et qui avait fait des images de manifestations anti-gouvernementales.. Nous cheminons avec ce garçon qui essaie de comprendre la vie et les inspirations de chacun des membres de sa famille. Et il va aussi tenter de retrouver le grand amour de son frère, à qui il n’avait pas osé déclarer sa flamme.
Lee Seung-u nous parle aussi de plantes et d’histoires d’amour tirées de la mythologie antique que ce soit : Daphné et Apollon, Pythée transformé en pin, Phyllis, la princesse Thrace, qui est morte de chagrin et fut métamorphosée en amandier.
J’ai beaucoup aimé déambuler dans une Corée ultra moderne et dans la mythologie et les rêves, de belles pages dans des forêts à la découverte d’étranges arbres qui s’enlacent comme des amants ou le long de l’océan avec un étrange palmier qui, malgré un climat hostile, a réussi à grandir sur ce rivage. On s’attache à l’ensemble de ces personnages et ai été aimé, comme dans certains films asiatiques contemporains par une belle réconciliation familiale, autour de plats cuisinés par le père et avec du bon vin Ausone de Saint Emilion ( !!)
Après des années d'absence, Kihyon revient vivre auprès des siens, dans la maison familiale où règne le silence. Sa mère tient un restaurant qui lui prend tout son temps. Son père ne s'occupe que de ses plantes. Son frère, Uhyon, vit reclus depuis qu'un accident durant son service militaire l'a privé de ses deux jambes.
Kihyon exerce en dilettante le métier de détective privé est chargé par un mystérieux commanditaire de suivre sa propre mère. Sa filature lève le voile sur le grand secret de cette femme qui lui a toujours préféré son aîné. Ne va-t-elle pas, depuis qu'il est amputé, jusqu'à le conduire dans des motels où il peut assouvir ses pulsions sexuelles avec des prostituées qu'elle se charge de trouver ? Ce frère, étudiant brillant et engagé, passionné de photographie, promis à un bel avenir, adoré par ses parents, a toujours été source d'admiration et de jalousie pour Kihyon, jalousie exacerbée par la présence de Sunmi, sa petite amie dont il s'était follement épris. Mais avec son retour, Kihyon, plus mûr, plus lucide, prend conscience de sa responsabilité dans le destin de Uhyon et va tenter de redonner un sens à la vie du jeune homme qui vit très mal sa nouvelle condition.
Entre délicatesse et violence, poésie et réalité crue, le récit de Kihyon est une confession où l'espoir fou de réparation se substitue peu à peu à la culpabilité. Dans cette famille qui vit dans le silence et les non-dits, les sentiments couvent comme le feu sous les braises. le père, effacé, négligé, est pourtant celui qui unit et aide, de loin, les siens à se redécouvrir.
Flirtant avec la mythologie et le fantastique, cette histoire poétique sait aussi se faire violente et érotique. Une lecture intrigante et envoûtante qui prouve encore une fois combien la littérature coréenne, étrange et subtile, recèle des petites merveilles méconnues. A découvrir.
Jaloux de l'idylle entre son frère et Sunmi, dont il est secrètement amoureux, Kihyon commet l'irréparable et fugue.
Son frère est envoyé à la guerre, et rentre chez lui amputé des deux jambes et traumatisé.
Des années plus tard, Kihyon tâche de rectifier ses erreurs et de sauver son frère. En chemin, il découvre des secrets familiaux restés enfouis depuis la naissance de son aîné.
Ce roman m'a captivée! Il est à la fois intelligent, fin et touchant.
Les personnages habituellement traités comme secondaires dans d'autres trames sont ici véritablement consistants, et ont une histoire et une personnalité qui les rend profonds et réalistes. Ils sont tout aussi importants que le protagoniste, et plus fascinants encore à certains égards (je pense aux parents des deux frères en particulier).
Il y a une grande poésie qui se dégage de cette histoire, ainsi qu'un réalisme douloureux et parfois violent.
J'ai hâte de découvrir d'autres œuvres de cet auteur.
Extrêmement dérangeante et pourtant magnifique l'histoire de ces deux frères liés par la culpabilité. L'histoire monte en tension au fil des pages nous emmenant avec elle dans les recoins les plus inattendus du sentiment amoureux.
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