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Années 80, nord de l'Angleterre. Yrsa grandit avec son frère Little Roo et sa mère infirmière, dans un quotidien que leurs rêveries d'enfants illuminent. Mais leur mère les confie un jour à leurs grands-parents, très religieux. Tiraillée entre une éducation sévère et ses désirs naissants, Yrsa va vivre, de manière sourde puis frontale, l'emprise des hommes sur son corps transformé. Il va falloir partir. Il va falloir se battre.
Poétesse reconnue, collaboratrice de Beyoncé, Yrsa Daley-Ward nous emporte avec elle dans ses mémoires de fille, d'ado rebelle, d'escort perdue à Londres, d'une artiste dans l'âme, d'une femme en pleine conquête d'elle-même. Expérience de lecture unique et inspirante, La Vie précieuse a été salué dans le monde entier.
Un livre, un récit coup de poing. ce récit nous livre le rapport à ses relations, à sa mère, à son frère, à son beau père, mais aussi d'autres passent dans le récit par l'expérience, de la drogue, de l'alcool, de la prostitution, d'une sexualité sans âme. La vie précieuse comme pour éviter de tomber dans un trou noir. Une vie compliquée par son apparence des son adolescence, un rapport au corps sexualisé, une fracture aux autres, avec soi, avec son appartenance, ses relations sociales.
Un livre coup de poing qui livre un destin qu'elle subit. La vie précieuse est un récit et également de la poésie, comme une possibilité créatrice de vie. Une trajectoire de vie sans finalité claire, sans but autre que continuer à vivre – une vie que l’on veut continuer sans savoir comment ni en vue de quoi.
Une belle découverte, un livre marquant.
La vie précieuse (The Terrible)
Une magnifique couverture pour ce texte poétique, dont j'ai eu envie de lire des pages à haute voix.
Nous sommes en Angleterre, dans le Nord, pendant les années 80, Yrsa grandit avec son frère Little Roo et sa mère infirmière, qui travaille principalement de nuit, dans un quotidien que leurs rêveries d’enfants illuminent, quelquefois les enfants voient une licorne dans le jardin. Le frère aîné est parti dans l'armée et est quasiment absent. Mais leur mère les confie un jour à leurs grands-parents, très religieux. Tiraillée entre une éducation sévère et ses désirs naissants, Yrsa va vivre, de manière sourde puis frontale, l’emprise des hommes sur son corps transformé. Il va falloir partir. Il va falloir se battre.
Ce texte est autobiographique, l'auteure est une poétesse reconnue, collaboratrice de Beyoncé. Elle va, avec ses mots, ses dialogues, ses souvenirs nous raconter sa vie de petite fille, d'adolescente, de sœur. Elle va chercher sa voix, elle va travailler dans des bars, être escort girl à Londres, essayer le mannequinat, essayer d'écrire des textes..
Certaines pages m'ont inspirées, elles pourraient être clamées, slammées.
C'est surtout un beau et touchant portrait d'une fille, de couleur, qui essaie de trouver sa place dans la société anglaise. Elle décrit très bien sa famille, un portrait touchant de sa mère, fille-mère, qui travaille de nuit et essaie d'élever ses enfants comme il convient, qui revient hanter sa fille, pour lui donner des conseils. Il y a aussi le petit frère, qui lui va entraîner dans le monde de la drogue. Sans concession, l'auteure nous raconte les dérives, les soirées alcoolisées, la prise de drogue, le monde de la prostitution (de touchants portraits de certains de ses clients). Elle parle aussi très bien se ses sentiments, de ses espoirs...
J'ai beaucoup apprécié les pages avec "Le terrible", ce soi en elle. Et les dernières pages, où assis dans leur voiture, Yrsa et Roo viennent voir leur maison d'enfance et font une belle et simple rencontre !
"Tu ne peux fuir ce que tu es." Mais la vie est précieuse, quoiqu'on subit.
Une Traduction de l'anglais très réussie par Julia Kerninon car pas toujours facile de faire une traduction de vers libres.
Merci à « Babelio » pour ce livre reçu lors de l’opération Masse Critique privilégiée et aux Éditions « la croisée ».
#LaVieprécieuse #NetGalleyFrance
On quitte les Etats-Unis, pour retrouver Londres et l’autrice anglaise Yrsa Daley-Ward dans ce roman autobiographique, paru chez La Croisée. Autrice d’un premier recueil de poésie Bone, elle aurait travaillé pour Beyoncé sur l’un de ses albums. Yrsa Daley-Ward a également publier ses poèmes par le biais d’Instagram. Ce livre témoigne d’une certaine recherche stylistique, déjà présent dans son recueil de poèmes Bone, rédigés selon la méthode appelée spoken word poétique, je cite ici Wikipédia « L’expression spoken word comme telle nous vient des États-Unis, inspirée des traditions jazz, soul et blues, et surtout de la Beat Generation, symbolisée par Kerouac, Ginsberg et Burroughs. » On nous explique plus loin, qu’en France, ce mouvement de poésie orale se distingue du slam par le fait qu’il est accompagné de musique.
L’histoire, pour commencer : celle d’une jeune femme d’origine jamaïcaine par sa mère, nigériane par ce père, abandonnée par ce dernier, qu’elle ne connaîtra jamais. Avec son petit frère Little Roo, elle vit chez sa mère qui peine à boucler les fins de mois. Surchargée de travail, la mère les laisse chez ses parents, pas loin d’être des fanatiques religieux pour qu’ils s’en occupent. Au bout de quelques années, les enfants finissent par revenir chez leur mère, mais celle-ci n’en finit plus, entre son travail de nuit, et celui de jour, sa vie intime avec les compagnons qui se succèdent, les enfants sont livrés à eux-mêmes et vont devoir se débrouiller tant bien que mal. Mais quand on est pauvre, et qu’on a la peau noire, les préjugés ont vite fait de vous mettre des bâtons dans les roues. Et c’est cet apprentissage de la vie que l’autrice londonienne met en texte, chapitre après chapitre, dans différentes formes textuelles, en tordant la forme narrative, en modelant son texte, et lui donner, à certains passages, une forme d’oralité. Une narration déformée pour illustrer une existence instable, émotionnellement, autant que matériellement, où son seul point d’ancrage reste ce frère cadet, lui-même autant dans la houle qu’Yrsa l’est.
La vie de l’autrice anglaise est décousue, aux côtés d’une mère qui faisait ce qu’elle pouvait, des grands-parents partis dans un délire pentecôtiste un poil extrémiste, un père aux abonnés absents, un aîné parti faire sa vie, un petit frère pour seul compagnon, le peu d’argent du salaire de la mère, et surtout des absences à combler, un sens à sa vie à trouver. Toutes ces épreuves ne pouvaient pas se retranscrire dans un texte linéaire et continu, à la topographie justifiée, aux mots en majuscules. Cette recherche d’une forme différente, de formes différentes, fait écho à cette vie en dents de scie, avec ses béances souvent, ces « choses terribles » que l’autrice évoque en guise de prélude, son refuge dans la drogue, l’abandon de son corps aux mains d’inconnus qui passent, à la dépression dans laquelle elle s’enfonce de plus en plus.
C’est une véritable expérience, que de lire ce livre : entre l’épitaphe et le prologue, se trouve une page. En haut de cette page, une phrase simple « jusqu’ici, j’ai tout aimé, même les choses les plus terribles. » De suite, votre œil est attiré par une phrase inscrite en bas de la page, mais il vous faut retourner le livre pour la déchiffrer, cette phrase étant imprimée à l’envers de la pagination normale, que je vous laisserai découvrir. C’est inattendu et déconcertant, l’autrice cherche à provoquer des interrogations et des émotions, c’est réussi. Le récit est n’est jamais justifié, si vous êtes un-e lecteur-rice maniaque, cela risque d’être dérangeant – je ne le suis pas forcément et j’avoue que cela m’a chatouillé l’œil d’un bout à l’autre du texte – mais j’imagine que c’est le but recherché. Les vies de Yrsa et de son jeune frère sont ponctuées de traumatismes, et les années passées entre deux grands-parents fanatiques n’ont rien arrangé à l’affaire, qui auraient laissé n’importe qui en rade. Il me semble justement que l’autrice a entièrement assimilé la limite du pouvoir des mots et du langage et a choisi de modeler la mise en forme du récit, comme un reflet, ou même mieux comme une extension des mots qui sont les siens. Elle pousse le lecteur hors de ses retranchements : elle le force à tourner et retourner son livre, la non justification du texte le contraint à adopter un autre rythme de lecture, un rythme scandé par les ressentis de Yra. Car ce texte est véritablement empreint d’une musicalité, scandée par un rythme propre, pas celui auquel on est habitué, auquel on s’attend, mais celui de phrases interrompues soudainement, des phrases qui se détachent des lignes en s’étalant sur trois d’entre elle. Parfois, l’autrice CRIE, parfois, elle « chuchote », quoi qu’il en soit cela ne gène en rien la compréhension du texte.
Je n’ai jamais autant manipulé un livre qu’à travers la lecture du texte autobiographique de Yrsa Daley-Ward, je ne me suis jamais autant entendu lire à haute voix (mais dans ma tête) un texte...
Ce livre, une autobiographie de l’anglaise « Yrsa Daley-Ward », né d’un père nigérian qui l’a abandonnée et d’une mère jamaïcaine, cette adepte de la poésie a traversé les débuts de son existence dans les nuages de l’incompréhension, et de sa recherche en tant que femme. Et qui a sans doute trouvé son équilibre en adéquation avec ses capacités littéraires, loin de son passage dans le commerce d’Escort-girl et de mannequinat.
Un début difficile, une mère absente – infirmière de nuit – un père reparti dans son pays d’origine, de fréquents amants, n’aident certainement pas à se constituer un équilibre psychique. Ni pour Yrsa ni pour son frère Little Roo. D’autant que le séjour chez les grands-parents, membres de l’Église adventiste du septième jour, rigoristes dans l’âme, ne vont pas favoriser un plein épanouissement intellectuel ; mais plutôt des règles de vie obsolètes.
Tous les ingrédients nécessaires pour une perte de repères dans la vie, qui expliqueront une période propice à l’utilisation d’alcool, de drogues dures, et ce, sans réserve. Une vie sous la prééminence de plaisirs hypothétiques et qui finalement ne procurent qu’une descente en enfer...Est-ce une raison pour Yrsa :« J’ai besoin d’être libre pour me retrouver ». À chacun sa vérité !
Or donc, un récit que je n’ai pas apprécié ; apparemment à l’inverse de beaucoup de lecteurs. Le style certes original, création d’un texte de poésie, de paroles de musique, n’a guère emporté mon enthousiasme. Intrication d’un style spécifique de traduction, écriture inclusive, intérêt insipide digne d’un journal intime, bref, aucune accroche possible. Un manque évident d’appétence de « La vie précieuse ».
Un grand merci à « Babelio » pour ce livre reçu lors de l’opération Masse Critique et aux Éditions « la croisée ».
Après des débuts difficiles comme actrice et mannequin, la Britannique Yrsa Daley-Ward s’est fait connaître avec Bone, un recueil de poésie en spoken word, cette technique qui joue sur les sonorités et le rythme pour oraliser et musicaliser un texte. Cinq ans plus tard, en 2019, son autobiographie The Terrible, elle aussi très originalement stylisée, remportait le PEN/Ackerley Prize. Ce livre est aujourd’hui traduit en français sous le titre La vie précieuse.
Née d’une mère jamaïcaine et d’un père nigérian qui l’a abandonnée à la naissance, Yrsa grandit sur fond de discrimination raciale dans l’Angleterre des années 1990. Sa mère infirmière de nuit menant une vie instable et difficile, ce sont ses grands-parents, membres intégristes de l’Église adventiste du septième jour, qui, de ses sept à onze ans, l’élèvent avec son frère Little Roo dans l’outrance rigoriste de leur cadre moral et religieux. Le contraste est absolu avec la vie bohème et l’indépendance totale que les deux enfants retrouvent à leur retour chez leur mère. Leur parcours d’adolescents s’avère alors chaotique, entre drogue mais aussi prostitution pour Yrsa, alors que la précarité et son tempérament – « le terrible » dont elle raconte les frasques et les éclats comme s’il était une créature autonome en elle – la jettent dans une errance de tous les excès. Heureusement, du pire finit quand même par jaillir la lumière, lorsque la poésie devient son exutoire et sa bouée de sauvetage.
L’écriture d’Yrsa a la fluorescence d’un diamant noir. Elle irradie du fond de l’obscurité, accroche la lumière aux arêtes vives d’une voix qui a trouvé dans la stylisation poétique un mode d’expression aussi viscéral qu’élégant, frontal mais jamais cru, mêlant le silex de sa lucidité d’adulte à la tendreté de son ressenti d’enfant, pour un récit sombre où triomphent malgré tout espoir et résilience. Entre prose et vers libres, l’oralité poétique du texte sait si bien jouer du rythme des mots et de la mise en page, de ruptures en ellipses et accélérations, de passages développés en fragments lapidaires, variant autant les effets sonores que visuels au gré d’une composition de pages variée et inventive, que d’emblée captivé par la sincérité, la force et l’originalité du récit, l’on y plonge dès son exergue déjà singulier pour ne plus en émerger avant son point final, surpris, impressionné, conquis.
En trouvant dans l’écriture le palissage qui manquait à son existence de plante poussée sauvagement dans une marge sociale et familiale, Yrsa Daley-Ward est aussi devenue une alchimiste des sentiments et des sensations, transmutés ici en une oeuvre poétique et littéraire réellement belle et singulière, puissante et profonde. Un livre étonnant et marquant, qui se dévore d’une traite. Coup de coeur.
Yrsa Daley-Ward est née en Angleterre, d’une mère (Marcia) jamaïcaine et d’un père nigérian. Avant elle, est né (d’un autre homme) son frère ainé (Samson) qui sera élevé par ses grands-parents. Après elle, naîtra d’un troisième géniteur (Sonny) son petit frère « little » Roo. Marcia est infirmière, elle va finalement s’installer avec le dernier petit ami en date (Linford) et ses deux plus jeunes enfants.
Mais Yrsa grandit trop vite. Yrsa est trop belle … Alors, encore toute petite, on l’éloigne de la maison maternelle. Elle va vivre à son tour chez ses grands-parents Adventistes … Son éducation sera dès lors on ne peut plus rigoureuse …
Yrsa deviendra l’artiste accomplie qu’elle est aujourd’hui (poésie, musique, cinéma …) après s’être un temps perdue dans un gros mal de vivre … En passant par la case Afrique du Sud.
Cette (courte) autobiographie (l’auteure n’a que trente-cinq ans !) se lit comme un roman. C’est une perle littéraire. L’écriture est finement ciselée, le style poétique, les mots choisis avec grand soin. La typographie particulièrement agréable …
(Jusqu’à la couverture qui est – à elle seule – une petite « oeuvre d’art » !) J’ai vraiment pris un IMMENSE plaisir à découvrir ce superbe ouvrage !
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