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2018. Paris. La fête. La recherche frénétique des plaisirs immédiats, l'hyper connectivité, le langage codé, les vieux qui suivent plus... Livio porte un regard sur notre société, une réflexion sur notre génération et nos contradictions. Puisant son inspiration dans le quotidien, il retranscrit des phénomènes sociaux, passant d'un thème à un autre. Une apparente légèreté pour des considérations toujours justes.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Euh… Comment vous dire ?… Bon… Je n’ai pas aimé… du tout… Après tout, j’ai le droit, non ? Si l’auteur a le droit de publier, moi j’ai le droit de ne pas aimer, c’est logique, non ? Bon, une fois qu’on en est là, la moindre des choses c’est d’argumenter… Alors, allons-y.
D’abord, le dessin. En fait, je ne suis pas certain qu’on puisse classer ce livre en BD. Pour moi, dans la forme en tout cas, on est beaucoup plus proche du dessin de presse (un peu à la Charlie Hebdo, un mix entre Cabu et Luz, mais en moins bien…) que de la BD à proprement parler. Résultat, on a entre un à deux dessins (même pas des cases) par page. Pas étonnant que l’ouvrage pèse 224 pages… Ce n’est pas horrible en soit, mais je trouve qu’il n’y a rien qui ressorte vraiment. Le style est banal, les tronches ne sont pas spécialement sympas, les attitudes des personnages pas non plus très assurées. Ceci dit, dans ce genre précis, le dessin est secondaire et c’est surtout le contenu qui compte…
Manque de chance, de ce côté-là non plus je ne suis pas convaincu. D’abord parce que sur le site de l’éditeur comme dans l’intro (ordi)manuscrite par l’auteur, on nous martèle que l’on a dans les mains un condensé d’observations de situations et de travers de notre société. Or, outre que ces observations ne sont vraiment pas souvent drôles (ou même tout simplement pertinentes), elles semblent surtout confinées au microcosme que représente l’environnement immédiat (familial, amical, géographique ou social) de l’auteur. À savoir que si vous n’avez pas entre 25 et 35 ans, si vous n’aimez pas particulièrement la techno, bruncher, bitcher avec vos amis, boire des coups à 12€ en terrasse parisienne et si vous n’êtes pas un urbain (idéalement parisien, faut pas déconner…) ultra connecté, il y a de fortes chances que vous ne vous sentiez pas concernés. Étrangement, c’est mon cas…
Par ailleurs, l’auteur se pose un peu en sorte d’observateur détaché des comportements qu’il pointe du doigt à défaut de critiquer ouvertement. Et, même s’il fait parfois mine de s’inclure dans les travers qu’il dénonce, ce ne sont jamais les pires. Ceux-là, il semble le réserver aux autres, un peu comme s’il se situait au-dessus de la mêlée… Je vous avoue que j’ai un peu de mal avec ça aussi.
Bon, après, je ne dis pas non plus que rien ne m’a plu, hein… J’ai tout de même souri sur quelques dessins que je trouvais un peu mieux sentis que les autres. Disons que c’est juste l’impression générale qui n’est pas très bonne. Notamment quand, au bout de la 50ème page j’ai commencé à regarder combien il m’en restait à lire…
Ceci dit, même si je n’ai pas accroché du tout et que je ne vous recommande pas spécialement la lecture de ce 200+ pages, je ne m’en fais pas pour l’auteur qui, avec ses 63 000 followers sur Instagram, possède un véritable vivier de lecteurs en puissance. On verra s’ils franchissent le pas d’Internet et achètent le livre… Clairement, ce ne sera pas mon cas !
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