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Premier roman d'une trilogie qui retrace de façon magistrale la vie et les moeurs de la Chine au XIXe siècle, La Terre chinoise est dominée par le personnage d'O-len, laide, taciturne et courageuse, tout entière dévouée à son devoir. Admirable personnage de femme au silence héroïque, à l'abnégation totale.
Un grand roman , une figure inoubliable.
Yuan a toujours craint son père, seigneur de guerre. Il est lui-même envoyé à l'école de guerre mais il n'a pas l'âme du guerrier. Quand il rentre chez lui, il s'oppose à son père qui selon les traditions, veut le marier contre son gré. Il part un moment dans la maison de son grand-père où il découvre la beauté de son pays. Mal accueilli par les paysans, oppressés de taxes par sa famille, il s'enfuit à la ville où la seconde femme de son père s'est réfugiée. Il reprend les études et découvre un nouveau monde, influencé par les étrangers. Il côtoie les milieux révolutionnaires. Yuan est partagé. Il est pour l'abolition des anciennes coutumes mais ne se voit pas combattre son propre père. Finalement emprisonné, il réussit à sortir mais doit passer quelques années en Amérique. Là aussi, il découvre un autre monde que le sien. Quand il revient en Chine, le pays est en train d'évoluer mais il ouvre enfin les yeux sur la pauvreté existante qui le choque. Il se demande quelle est l'utilité de la révolution. de plus, il tombe amoureux mais la jeune fille ne veut pas se prononcer avant d'avoir fini ses études. Il en veut alors aux révolutionnaires et aux étrangers qui ont mis des nouvelles idées en tête aux femmes, alors qu'il veut lui-même une femme instruite ! Il est ainsi plein de contradictions, pris entre l'ancien et le nouveau monde.
Avec La terre chinoise, j'ai renoué avec mes souvenirs d'adolescente, lorsque je dévorais les Pearl Buck de la bibliothèque de mes parents, dans leurs belles éditions de poche kitsch et colorées (mais Pavillon de femmes quoi). Et je crois bien que mes premières connaissances relatives à la culture chinoise viennent de cette autrice (ça n'écoute rien en histoire-géo mais ça lit des bouquins).
Toutefois celui-ci avait échappé à mon appétit de jeune lectrice.
L'histoire débute au moment où Wang Lung, un paysan, vient chercher son épouse, O-Len, une ancienne esclave qu'il a achetée.
Suivent des années d'une vie de labeur, parfois récompensé et d'autres fois beaucoup moins. La sécheresse, les inondations, la guerre, sont autant d'obstacles à une vie qui se déroule tel un long fleuve tranquille.
J'ai retrouvé mes sensations de lectrice adolescente, totalement immergée dans l'histoire de cette famille paysanne, j'ai ressenti cet attachement viscéral à la terre. La terre : seul bien qui ne fera jamais défaut, seul objectif ; la richesse, l'apparat, l'amour, tout cela importe peu si on a de la terre.
Si la tournure est parfois un peu lourde (peut-être en raison de la traduction datée -mais couronnée par l'Académie Française, mesdames, Messieurs-), j'ai tout de même pris grand plaisir à ma lecture.
Et elle m'a donné envie d'exhumer de ma PAL d'autres romans de Pearl Buck.
Livre très bien écrit. Un vrai plaisir de lecture. Une histoire qui nous emmène dans une société différente.
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