On aime, on vous fait gagner les pépites littéraires sélectionnées par la librairie Gwalarn
À Genève, en 1989, Svetlana, une ambitieuse cadre bancaire, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s'aiment mais veulent plus, plus d'argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Alors qu'ils préparent minutieusement le casse qui devrait changer leur vie, ils n'imaginent pas être les marionnettes de plus gros, plus malins, plus féroces qu'eux. On ne joue pas impunément avec l'argent des puissants. Et pour les requins de la finance internationale, l'amour n'est pas une valeur refuge. Aldo et Svetlana n'avaient aucune chance.
Joseph Incardona signe ici son livre le plus ambitieux. Vaste comédie humaine tout à la fois roman noir et grand roman d'amour. Une prouesse.
On aime, on vous fait gagner les pépites littéraires sélectionnées par la librairie Gwalarn
Un rythme soutenu pour cette histoire principalement située en Suisse et sa frontière avec la France, qui nous invite à suivre vitesse V dans un climat tendu, deux personnages cupides aux origines modestes dans le monde des ultras riches.
L’histoire se situe fin des années 80/1990, au début de la mondialisation avec ses golden-boys, l’invention du WEB, l’afflux gigantesque des capitaux russes s’échappant dans les banques suisses suite à la chute du mur de Berlin et l’écroulement du bloc de l’Est. On apprend beaucoup sur le fonctionnement bancaire, les évasions fiscales, les transactions financières, le blanchissement d’argent sale, la traite des filles de l’Est, la prostitution ukrainienne, les petits arrangements entre soi…
Faute de mieux, Aldo est prof de tennis et gigolo pour les petits à-côtés jusqu’à ce que l’épouse d’un gros industriel tombe très amoureuse de lui et lui offre un rôle facile de mule entre Lyon et Genève grassement rémunéré. Porteur de valises, il va se retrouver dans un monde de super luxe où l’argent coule à flot.
Il va y rencontrer la très belle Svetlana, mère d’une petite fille, assistante du directeur d’un des plus gros investisseurs suisses, Président des monnaies étrangères, passionné par les toiles de maitres. Elle est promise à un bel avenir.
Pourtant, Aldo et Svetlana vont tomber amoureux et s’entendre pour le meilleur et le pire dans leur soif commune de reconnaissance.
Avocats d’affaires, banquiers, oligarques, petite délinquance violente, mafias corse, kosovare, sud-américaine, multi milliardaires nourrissent l’histoire avec une jungle de personnages qui sont interdépendants et tous n’ont qu’un but : toujours plus d’argent.
Ça frappe et ça rebondit au rythme d’un open de tennis musclé où il y a les gagnants et les perdants. C'est captivant même si on peut penser que le jeu est plié d’avance. Mais comment ? Comment tout va se dérouler et finir ? Et si ?...
Comme s’il était penché au balcon de sa fenêtre, le narrateur a été témoin de cette tragédie et il nous en livre l’intrigue en s’adressant au lecteur.
Parsemé de citations, d’avis personnels et de parenthèses littéraires, biographiques ou historiques, d’explications des mécanismes financiers pour créer des bénéfices gigantesques éclairs, ou investir dans les paradis fiscaux, autant d’informations en digressions nourrissent ce texte originalement construit pour donner un éclairage sur le système bancaire et la circulation souterraine de l’argent.
Sexe, argent, luxe, pouvoir, privilèges, amour, art, un melting-pot de convoitises pour cette histoire d’amour au drame bien noir, féroce et cynique aux confluents de notre monde.
Construction originale pour ce roman de Joseph Incardona et sa plume dynamique !
Une lecture addictive pour un livre qui se lit d'une traite..
Je ne suis pas parvenue à accrocher, si bien que j'en ai très peu compris le sens. Un avis pas très objectif.
Genève, fin des années 1980. Le Mur de Berlin tombe, l’URSS implose, le capitalisme et l’ultra-libéralisme explosent, les riches deviennent de plus en plus riches. Tout se vend et s’achète, y compris le silence et ce truc à géométrie variable qu’on appelle le bonheur.
Et puisque règne le Dieu Argent, les croyants s’y asservissent et font tout pour obtenir le précieux viatique.
Ainsi, Aldo, beau gosse et prof de tennis dans un club chic et cher, qui se fait le gigolo de ces dames en mal d’affection.
Ainsi également Svetlana, bras droit d’un ponte d’une grande banque, et belle, jeune, ambitieuse, froide, indépendante, qui élève seule sa petite fille.
Les deux sont en manque d’amour, le vrai, le grand, avec un A majuscule, mais ils ne l’avoueraient pour rien au monde. Jusqu’à ce qu’ils se rencontrent : coup de foudre. Mais ils ne vont pas se contenter d’amour et d’eau fraîche. Grâce au réseau et à l’expérience de Svetlana en matière de transfert de cash, ils vont fomenter le casse du siècle dans leur coin.
S’ensuit une magouille financière qui fait intervenir mafieux corses et barons de la drogue latino-américains, banquiers rapaces et entrepreneurs ambitieux, hommes de paille et sociétés-écrans. Magouille à laquelle je n’ai pas compris grand-chose, mais bon, je ne suis pas une référence en la matière, le jargon bancaire et financier m’est totalement cryptique.
Bon, et sinon, on comprend dès le début que ça va mal finir : l’arroseur arrosé, la grenouille qui se voulait plus grosse que le boeuf, tel est pris qui croyait prendre, tout ça tout ça.
Et on nous explique (mais qui l’ignorait?) que le monde de la finance et des grands argentiers est un univers de requins, cynique, amoral et immoral, impitoyable, tout ça tout ça.
Je ne sais pas pourquoi j’avais ce pavé dans ma pile, mais l’intuition qui me l’a fait acheter n’était pas bonne. Je n’ai pas aimé les personnages caricaturaux ni l’hyper-présence de l’auteur dans le récit à travers ses commentaires sarcastiques (ce n’était pas utile d’en rajouter une couche, on avait compris l’idée). Certaines péripéties m’ont semblé incohérentes ou invraisemblables, mais sans doute que des choses m’ont échappé, et je n’avais pas envie de relire pour vérifier. Quant à l’épilogue, c’est tellement gros que je n’y ai pas cru.
A soustraire de ma pile, donc.
♥️ Coup de Cœur ♥️
« La soustraction des possibles » de Joseph Incardona c’est :
- un titre énigmatique
- une histoire que l’on ne peut plus lâcher
- des personnages captivants
- une fin totalement inattendue
- une super idée de film
Un Bonnie and Clyde moderne qui dénonce le monde impitoyable de la finance.
Cela se passe en 1989 ; le bloc communiste se délite et les puissant restent les rois du monde.
Svetlana et Aldo se rencontrent, se trouvent, se reconnaissent et veulent leur part du gâteau.
L'écriture est incarnée et l'auteur met son grain de sel dans l'histoire.
C'est cynique et machiavélique.
Il y a du sexe pour dominer, pour humilier, pour discipliner, pour manipuler et parfois pour réconforter.
On croise des riches sans morale, des mafieux, des oligarques, des proxénètes et des gars de banlieue qui ont voulu affronter plus forts qu'eux.
J'ai parfois regretté quelques longueurs.
C'est noir, c'est dérangeant, c'est décourageant, c''est tragique mais je crains que cela ne soit parfaitement lucide.
Merci à Babelio et aux éditions Pocket de m'avoir fait découvrir la plume aiguisée de Joseph Incardona
1989, l’Union Soviétique n’a pas encore sombré, mais c’est un colosse aux pieds d’argile et bientôt arrivera le temps des milliardaires russes et autres oligarques. De l’autre côté du rideau de fer, la fascination pour le capitalisme triomphant et l’argent facile est encore de mise, mais plus pour longtemps : bientôt il n‘y aura plus d’ennemi idéologique à terrasser. En Suisse, Aldo enseigne le tennis et couche avec des femmes fortunées, il compte sur son physique pour jouer au gigolo, sachant pertinemment que ça ne durera pas éternellement. Svetlana travaille pour une banque suisse, mère célibataire, elle est ambitieuse, et peut compter sur une intelligence qui s’encombre peu de scrupules. Le hasard met les deux sur le même chemin, le chemin de valises de billets qui passent la frontière suisse : Aldo les dépose dans une planque, Svetlana les retire. Lorsque ces deux -là se rencontreront enfin, il leur viendra des idées de fortunes aussi folles que dangereuses.
« La Soustraction des Possibles », au-delà de son titre magnifique et un peu mystérieux, est un roman étonnant dans sa forme et aussi sur le fond. Joseph Icardona a une façon bien à lui de raconter les histoires. Il s’adresse au lecteur, à intervalles réguliers, en usant du « nous » (« Mais ça nous le verrons plus tard », « A présent, intéressons-nous à tel personnage »…), c’est assez déroutant, en tout cas très inhabituel mais après tout pourquoi pas. On a l’impression qu’il nous parle comme un conférencier. Et d’ailleurs, il n’hésite pas à faire des digressions, pour développer tel ou tel concept, tel ou tel événement passé, tel ou tel élément de contexte. Là encore, pourquoi pas mais cela dilue son intrigue et par moment, on est tenté de lire en diagonale tellement il part loin. Ce qui serait d’ailleurs dommage, étant donné que le style d’Icardona est élaboré, ciselé, souvent percutant. Bref, le roman est diablement bien écrit, il m’a rappelé Virginie Despentes par moment. L’intrigue, qui nous fait naviguer dans les eaux saumâtres de l’évasion fiscale et des valises de billets n’est pas toujours facile à suivre. A cause des digressions fréquentes, d’un nombre de personnages (très bien croqués) importants, il faut parfois s’accrocher pour tout suivre et tout comprendre. On est parfois plus près de la fresque historique ou sociologique que du roman noir ! En plus, ce n’est pas comme si ces histoires d’évasion fiscale et de valises étaient follement excitantes au départ, franchement… Tous les personnages, sans exceptions, sont assez détestables : vulgaires, intéressés, cyniques, violents, criminels même parfois : Joseph Icardona nous immerge dans un monde bling-bling obsédé par le fric, le pouvoir et le sexe facile : le pire des années 80 ! On se dit tout au long du roman que ça va mal finir, qu’aussi malins que soient Svetlana et Aldo, ils tomberont forcément sur pire : plus intelligents, plus violents, plus sournois, plus gourmands. Cette plongée dans la mare boueuse des années frics, qui se termine comme on l’avait imaginé, laisse une trace durable dans l’esprit du lecteur.
Aldo est professeur de tennis et accessoirement gigolo. Sa dernière conquête, Odile, femme au foyer d'un riche entrepreneur, tombe amoureuse de lui. Elle le paie grassement mais Aldo voit et veut plus grand. Elle va donc lui trouver un emploi lié aux affaires de son époux.
Svetlana, assistante d'un riche banquier, va rencontrer Aldo lors d'une transaction. Dès lors entre eux, une relation passionnelle va naître. Et c'est à deux qu'ils vont rêver plus grand. D'autant que l'argent qui les environne leur fait tourner un peu la tête au point d'en vouloir aussi une part. Ils vont donc chercher comment en croquer. Mais dans le monde dans lequel ils évoluent, les requins sont légion...
Ce roman avait tout pour me plaire, une intrigue qui semblait tenir la route, des personnages avec un caractère, une personnalité, des rebondissements appropriés ; et pourtant je n'ai pas adhéré, je me suis ennuyée. Je n'ai pas compris non plus ce qu'apportaient certains éléments extérieurs n'ayant pas de valeur ajoutée à l'histoire et les disgressions du narrateur m'ont vraiment barbée.
Ce n'est donc pas un livre qui restera dans mes annales.
https://quandsylit.over-blog.com/2021/12/la-soustraction-des-possibles-joseph-incardona.html
Aldo Bianchi a 38 ans, est professeur de tennis à Genève et accessoirement « gigolo » auprès d’épouses esseulées ou désoeuvrées (et vieillissantes …) de riches hommes d’affaires. Comme Odile Langlois (49 ans) qui voudrait tant croire qu’Aldo a succombé à ses beaux yeux … Et si Aldo, lui, est sûr de son pouvoir de séduction sur sa « cliente », il enrage de devoir reconnaitre qu’elle a « tout » (comprendre : l’argent) et qu’il n’a « rien » !
Et quand René, son mari, aura besoin d’une personne de confiance pour faire transiter des valises de cash de Lyon vers la Suisse, c’est tout naturellement qu’Odile lui proposera les services rémunérés de son jeune amant … Une façon comme une autre de « fidéliser » leur relation … Seulement voilà, Aldo rencontrera la jolie Svetlana Novak, cadre à l’UBS, volontiers intermédiaire des transferts de fonds à blanchir … Eh oui, elle a une petite fille à élever et un enfant, ça coûte cher …
Ça commence donc par une histoire d’argent et ça glisse lentement vers une histoire d’amour – Sauf qu’il n’est pas certain que l’amour et l’argent fassent vraiment très bon ménage … Et qu’Odile ait imaginé le même scénario …
Un roman particulièrement cynique (et parfois touchant) au rythme trépidant, digne d’un bon polar. Un style fluide, une narration agréable, des protagonistes capables du meilleur comme du pire, une intrigue plutôt accrocheuse enfin et un brin caustique ! Tous les ingrédients d’un grand cru ! Un récit que j’ai beaucoup aimé et un auteur que j’ai bien l’intention de suivre de très près !
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