Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
« Je suis à l'aube de la trentaine et il est temps pour moi de vivre. Et je me sens puissante. Je n'ai plus peur. Ni des femmes-territoires, ni de moi-même, ni de rien. Là est sans doute la puissance de la solitude des notes bleues. »
Avant de comprendre qui elle est et ce qu'elle veut, l'héroïne a été une enfant perdue, abandonnée, fruit d'une union maudite, grandissant d'un territoire à l'autre, d'une adoption à l'autre, avec pour seules consolations la musique et un boubou bleu hérité de son père.
Katia Dansoko Touré a composé un premier roman bouleversant, reconstruction intime et géographique, enquête familiale et féministe, où la musique est un personnage central : la note bleue qui renvoie au blues et au jazz est plurielle comme les identités de l'héroïne.
Comment se construire quand l’exil est un mode de vie, lorsque les racines naissantes sur l’une des continents sont rapidement sapées pour un nouveau départ ? Car il ne s’agit pas d’un unique voyage. De Quimper aux Antilles, puis de la Guinée à Paris, le décor est éternellement mouvant, pour la petite fille qui voudrait comprendre qui elle est, à travers l‘éternelle recherche de sa mère.
D’emblée, on note l’élégance de l’écriture, l’amour de la langue dont témoignent les mots rares, sans que cela ne rende le texte abscons. Au contraire, on est rapidement enclin à éprouver de l’empathie pour la jeune narratrice. Ne pas se laisser décourager par les expressions vernaculaires non traduites, leur utilisation ne dénature pas le propos.
En filigrane, la violence, sur les femmes, sur l’enfant, omniprésente, parfois physique, souvent morale, de celle dont on sort plus fort si l’on n’est pas anéanti.
Enfin, la musique, une seconde mère, un alter égo, qui définit les personnages et s’ancre au décor et à l’ambiance. Une raison de vivre. Le jazz comme rédemption.
Un très beau premier roman, qui révèle une belle plume
285 pages Lattès 12 février 2025
À l’aube de ses trente ans, une jeune femme se raconte. Sa maman était la plus belle jeune fille de Boké, une ville du nord-ouest de la Guinée-Conakry. On lui avait attribué le surnom de « la gazelle de Boké ». Tout le monde voulait l’épouser.
Fruit d’une union maudite avec « le cadavre qui se meut », elle n’aurait pas dû vivre.
Du haut de ses six ans, elle encaisse les coups que sa maman reçoit. Ballottée d’un territoire à l’autre, d’une femme à l’autre, à travers mers et frontières, la musique s’accroche à elle. De sa maman et de l’Afrique, il ne lui reste qu’un boubou bleu indigo. Cette maman injoignable qu’elle n’a pas oubliée, elle l’a simplement enfermée dans une petite boîte, posée au fond de son cœur. Une adolescente qui apprend à devenir femme. Désormais, c’est elle, et elle seule, qui décide qui peut lui faire du mal. Se débarrasser de la violence, pardonner enfin… Le pardon est la clé de tout.
Katia Dansoko Touré nous offre un premier roman bouleversant. Il m’a fallu un peu de temps pour entrer dans ce récit intimiste à la plume singulière. J’y ai retrouvé toute la beauté de l’écriture des auteurs africains, où les coutumes, les croyances, la musique et la danse occupent une place essentielle.
Merci aux éditions JC Lattès pour leur confiance.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
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