Des voyages littéraires étonnants et palpitants à travers les siècles
« Cette histoire me hante depuis l'enfance... » S'interrogeant sur la manière dont son grand-père paternel, Léonce Schwartz, a échappé à la déportation, Anne Sinclair découvre un chapitre méconnu de la persécution sous l'Occupation : la « rafle des notables ».
En décembre 1941, les Allemands arrêtent 743 Juifs français, chefs d'entreprise, avocats, écrivains, magistrats. Pour parvenir au quota de mille détenus exigé par Berlin, ils adjoignent à cette population privilégiée 300 Juifs étrangers déjà prisonniers à Drancy.
Tous sont enfermés au camp de Compiègne, sous administration allemande : un vrai camp de concentration nazi d'où partira, en mars 1942, le premier convoi de déportés de France vers Auschwitz (avant la Rafle du Vél' d'Hiv de juillet 1942).
En reconstituant la coexistence dans ce camp de bourgeois assimilés depuis des générations et de Juifs étrangers familiers des persécutions, ce récit très personnel raconte avec émotion une descente aux enfers.
« Essayer de redonner un peu de chair aux disparus est devenu pour moi une obsession », écrit l'auteur, dont le fardeau intime sert de fil rouge à une oeuvre de mémoire collective.
De sorte que l'enquête familiale sur le destin énigmatique de Léonce se fait peu à peu enquête historique sur la tragédie de Compiègne, puis hommage à ceux qui n'en sont pas revenus.
Des voyages littéraires étonnants et palpitants à travers les siècles
Une découverte émouvante...
Dans ce témoignage, Anne SINCLAIR enquête sur une rafle peu connue, celle des notables Juifs français, au matin du 12 Décembre 1941. En cherchant des informations sur son grand-père paternel, elle va "mettre en lumière un chapitre méconnu de l'Histoire".
Lors de cette rafle, les allemands sont plus actifs que les français, ils arrêtent uniquement des hommes pour les envoyer au camp de Compiègne. Puis, des Juifs étrangers en attente d'un convoi pour Auschwitz. Ce camp fonctionne différemment des autres et il va être surnommé le "camp de la mort lente".
Un témoignage qui ne laisse pas indifférent et qui présente un aspect de la Seconde Guerre Mondiale que je ne connaissais pas du tout.
Un récit bien documenté sur un aspect méconnu de cette période. La rafle des notables a eu lieu en décembre 1942, avant les autres sur lesquelles on a beaucoup plus écrit.
Un récit intéressant sur le plan historique, à découvrir.
12 décembre 1941, commençait la rafle des notables. Parmi eux Léonce Schwartz; le grand père paternel de l'autrice.
L'objectif, pour satisfaire l'occupant allemand, était d'interner à Compiègne mille juifs. Près de sept-cent-cinquante, des juifs français bien installés, des notables, seront raflés cette nuit là. Ils seront rejoints par trois cents juifs étrangers internés à Drancy.
Puis ce sera le départ pour les camps de la mort...
À la recherche de son passé, de celui de sa famille, Anne Sinclair mène l'enquête.
Elle recompose l'histoire de ces notables, qui se croyaient à l'abri de la barbarie nazi et qui, pour la plupart, mourront dans les camps.
Elle ne cache pas les trous : des mémoires se sont perdues, qu'elle ne peut pas, ne veut pas, tenter de reconstituer par l'imagination.
Un court essai historique, fort bien écrit, facile à lire, à conseiller à tous ceux, notamment les adolescents, qui s'interrogent sur l'histoire contemporaine. Ici, pas de complotisme, juste des faits.
Un très beau témoignage.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/03/31/la-rafle-des-notables-anne-sinclair-folio-devoir-de-memoire/
si vous lisez ce blog régulièrement, vous avez pu constater mon engagement dans la lecture et le partage des récits, témoignages et essais autour de la Shoah et plus largement des génocides du XXème siècle. Comme un jour me l’a dit Ginette Kolinka, c’est mon rôle en tant qu’enseignante, en tant que citoyenne d’être passeuse de mémoire, de faire en sorte que JAMAIS ces horreurs ne soient oubliées afin qu’un jour peut être l’humanité cessera de se détruire, de se haïr.
En préparant mes emprunts au CDI de mon lycée, j’ai vu ce court récit écrit par Anne Sinclair. Je sais que son histoire familiale est inscrite dans la grande Histoire même si je n’ai pas lu 21, rue de la Boétie. Intriguée par le titre la rafle des notables, j’ai mis ce livre dans le lot des empruntés.
Couverture du livre « La rafle des notables » de Anne Sinclair aux éditions Grasset Et Fasquelle
Et puis je l’ai ouvert et je l’ai lu.
J’ai compris une fois encore que le passé était martelé par des actes violents, par des décisions iniques, par des faits qui sont laissés en marge de l’Histoire mais qui pourtant apparaissent comme des points de départ. Tout le monde connaît la Rafle du Vel d’hiv mais qui connait la rafle des notables ? pourtant j’ai lu et relu des récits sur la Shoah, je suis allée à Birkenau, j’ai vu les traces du passé, j’ai entendu des témoignages, j’en ai lu d’autres mais j’ignorais qu’en décembre 1941, les Allemands avaient arrêté 743 Juifs français, chefs d’entreprise, avocats, écrivains, magistrats : une population privilégiée (d’où le surnom de « notables »). Ils y adjoignent 300 juifs étrangers déjà prisonniers à Drancy. Parmi ces notables déportés se trouve le grand-père paternel d’Anne Sinclair qui bien trop tard a commencé à se poser des questions sur l’histoire de ses grands parents. Malheureusement, ils ne sont plus là, la parole s’est perdue, laissant des questions sans réponse. C’est donc dans les traces conservées au Mémorial de la Shoah, dans les récits publiés qu’elle nous retrace cette rafle des notables, destinés à la déportation à laquelle son grand-père a réussi à échapper. Outre le récit de ces quelques mois de souffrance, de dénigrement pour ceux qui avaient servi la France, portaient la légion d’honneur, se considérant plus français que juif, elle rend ici un hommage à ces hommes. Figure publique, Anne Sinclair est une passeuse de mémoire. Par son récit, elle me permet de connaître cette période et d’être à mon tour passeuse de mémoire, auprès de ceux et celles qui liront cet article. Ainsi par cette chaîne d’auteurs/lecteurs, la mémoire du passé restera vivante.
En résumé : un court récit mais un récit indispensable pour ceux que l’on ne doit pas oublier.
Un récit d'une centaine de pages consacré au grand-père d'Anne Sinclair, commerçant de dentelle d'origine juive, qui a été arrêté en décembre 1941, interné dans un camp français et a échappé de peu à la déportation à Auschwitz contrairement à beaucoup de ses camarades. J'ai trouvé ce récit très instructif et touchant, surtout que l'on voit bien le rôle de la Police française dans ces arrestations.
Dans la famille d’Anne Sinclair, la légende voudrait que son grand-père paternel, Léonce Schwartz, ait échappé à la déportation de manière romanesque grâce à l’intervention de sa femme Marguerite. En enquêtant sur cet épisode, Anne Sinclair découvre une réalité plus complexe et met surtout à jour un événement très peu connu de l’histoire de la France de Vichy.
En décembre 1941, 743 juifs ont été arrêtés. Parmi eux des avocats, des médecins, des chefs d’entreprise et Léonce. Ils seront internés au camp de Compiègne, sous autorité allemande. C’est de là que partira en mars 1942 le premier convoi vers Auschwitz venant de France. Léonce ne fera pas parti des déportés. Malade, il a été conduit à l’hôpital du Val de Grâce d’où sa femme parviendra à le faire sortir.
L’histoire personnelle de Léonce, mise à jour par sa petite fille, est surtout l’occasion de revenir sur une page d’histoire assez méconnue. Le camp de Compiègne n’est en effet pas celui qui est le plus cité et surtout cette rafle ciblée n’a pas été très souvent évoquée.
Alors évidemment, ce livre ne nous apprend rien qui n’ait déjà été dit, et magnifiquement dit, par certains témoins de ce crime contre l’humanité. Il ne dévoile rien de nouveau sur la cruauté, la monstruosité, l’inhumanité des bourreaux. Mais il met en lumière certaines personnalités et des faits particuliers qui ont marqué ces trois mois passés dans le froid de Compiègne où la température avoisine les - 20 degrés et où la faim est une torture de tous les instants. Il précise les contours d’une politique nazie vouée à exterminer et dont cette rafle est l’un des événements initiaux en France.
Il met aussi en exergue d’autres écrits et constitue quasiment une réserve bibliographique sur laquelle se pencher pour en savoir plus.
Ce livre est surtout une pierre de plus pour faire perdurer le souvenir de ces atrocités, pour que la connaissance de ce qui s’est passé au cours de la seconde guerre mondiale ne disparaisse pas avec les derniers témoins.
Déjà conquise par 21 rue de la Boétie, je n'ai pas hésité à me ruer sur celui-ci dès que je l'ai vu en librairie. Si, dans le premier, Anne Sinclair nous raconte l'histoire de son grand-père maternel Paul Rosenberg, marchand d'art exilé à New York et spolié par les Nazis, elle nous fait découvrir ici un pan assez méconnu de l'histoire de l'Occupation avec son enquête sur La rafle des notables pendant laquelle son grand-père paternel a été arrêté. Avec 743 autres Juifs français, Léonce Schwartz est alors enfermé au camp de Compiègne, un camp de concentration terrible administré par les Allemands mais pourtant moins connu que Drancy ou Pithiviers. Je ne le connaissais moi-même que de nom sans savoir exactement ce qu'il s'y était passé.
Sachant à peine que son grand-père a échappé de justesse à la déportation, Anne Sinclair décide de partir sur les traces de son aïeul à partir de son arrestation jusqu'à l'épilogue de ce chapitre douloureux pour toute la famille. Elle nous livre ainsi ces états d'âme, ses réflexions tout au long du livre comme un fil rouge en marge de son enquête. J'ai découvert grâce à ce court récit l'existence de la « rafle des notables » qui a eu lieu en décembre 1941. Celle-ci a ciblé des Juifs français considérés comme influents (des intellectuels, des médecins, des avocats…) rejoints par 300 Juifs étrangers qui sont alors internés au camp de Royallieu, près de Compiègne. Anne Sinclair décrit parfaitement les horribles conditions qui régnaient dans ce camp nazi à travers des témoignages glaçants de plusieurs compagnons d'infortune de son grand-père et grâce à son travail dans les archives. La plupart des Juifs raflés à cette occasion seront déportés à Auschwitz trois mois plus tard. Je ne vous en dis pas plus sur la destinée de Léonce pour vous laisser apprécier votre lecture
La rafle des notables d'Anne Sinclair
Me rendant chez ma librairie favorite, je découvre en présentation ce petit livre d'Anne Sinclair La rafle des notables. Mon regard se porte sur le bandeau en vue d'avion le camp de Royallieu de Compiègne. Ce camp de Royallieu, je l'ai connu en août 1974 lorsque j'ai franchi le portail d'entrée du 58e régiment de commandement et de transmissions. J'avais 18 ans . Je venais de devancer mon appel. A mon arrivée, je ne connaissais rien de ce camp militaire, mais tout de suite, en pénétrant dans ces alignements de baraques ou étaient nos dortoirs sur des lits métalliques à étage, j'ai ressenti un mal être. J'ai encore en mémoire ces longs couloirs, ou chaque espace de vie était ouvert, seulement séparé par un petit muret. A aucun moment nos officiers ou sous officiers ne nous ont informé que ce camp de Royallieu avait été un camp de concentration nazi. C'est quelques mois plus tard que l'horreur de ce camp m'est apparu et je n'ai jamais compris comment en cet endroit l'on avait eu le cynisme d'y installer une caserne militaire. Dans ces mêmes baraques du Frontstalag 122 ou tant d'homme ont souffert du froid de la faim anti-chambre des convois vers les camps de la mort. 28 convois ont emmené près de 40 000 personnes du camp de Royallieu vers les camps de concentration nazis. Le 22 mars 1942 le premier convoi de déportation part de France emmenant un millier de juifs à Auschwitz.
Avec la rafle des notables Anne Sinclair, évoque son grand-père arrêté à son domicile par l'occupant Allemand accompagné de la police française le 12 décembre 1941 parce qu'il était juif 743 personnes juifs français, chefs d'entreprises, avocats, magistrats, mais aussi des anciens-combattants décorés de la Légion d'honneur, seront arrêtés et seront rejoints par 300 juifs étrangers, pour répondre au quota de mille juifs exigés par Berlin.
Dans cet enfer du camp de Royallieu, certains comme le dit Anne Sinclair mourront, d'autres trop malades seront libérés. A cette époque les Nazis n'avaient pas encore mis en place l'extermination de masse. Basé sur des témoignages que l'on peut retrouver sur les nombreuses références citées, dans cet univers concentrationnaire, une vie intellectuelle s'organise, pour lutter contre la faim une ainsi que de solidarité et de l'entraide. Ce petit livre est un hommage a tout ces hommes, qui du jour au lendemain, notables ils se sont retrouvés aux portes des enfers, étant de confession juive . Plus maltraité dans ce camp que les autres détenus communistes, Russes et Américains qui même s'ils étaient mal nourris , recevaient lettres et colis .Ce qui n'était pas le cas du camp des juifs.
Anne Sinclair nous fait connaître le parcours de son grand-père Léonce Schwartz et de son épouse
Marguerite. Léonce restera une ombre qui passe dans ce récit de cette tragédie déchirante et mal connue recoupée par de très nombreux témoignages.
Ce livre écrit pour transmettre cette mémoire aux enfants et petits enfants d'Anne Sinclair, mais il est aussi un hommage dans lequel je m'inscris pour que l'on n'oublie jamais, tous ceux qui ont franchi le portail de ce camp de Royallieu à Compiègne, bien avant mes pas en août 1974 et qui ont été déportés vers les camps de la mort en Allemagne.
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