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On l'a baptisé « le Gerfaut », car il poursuit les gens qu'il recherche avec la même détermination que l'oiseau dont il porte le nom traque ses proies. Personne ne sait réellement qui il est, mais ni les journalistes, ni les policiers, ni les juges ne l'apprécient vraiment.
Sa spécialité : les personnes disparues. Il est souvent le seul recours des familles, on dit qu'il n'échoue jamais. Pourtant, lors de sa dernière enquête, la jeune fille qu'il recherchait est retrouvée morte par la police, il décide alors de se lancer à la poursuite de celui qu'il estime être le meurtrier.
Mais bien que la réputation du Gerfaut soit grande, et malgré un don qui lui permet de réussir là ou tous les autres échouent, il ne parvient pas à identifier son adversaire.
De lui, le Gerfaut ne sait qu'une chose : il porte autour du cou un médaillon ayant appartenu à quelqu'un mort dans le port de la Deveze, à Burdigala, il y a près de deux mille ans. Plus les ombres se rapprochent, plus le Gerfaut comprend que cette fois, il lui faudra aller au-delà de ses limites s'il veut remporter le combat.
Le Gerfaut, c'est le rapace que seuls les rois avaient le droit de posséder ; on le disait capable d'accomplir ce qu'aucune autre créature ne pouvait réaliser.
Adrien, dit Le Gerfaut, excelle là où la police échoue : usant de moyens pas toujours très légaux, il retrouve les victimes d'enlèvement, et fait arrêter les coupables. Jusqu'au jour où, intervenant trop tardivement, la jeune femme qu'il est chargé de retrouver trouve la mort. Le Gerfaut, en bon chasseur, décide alors de châtier le coupable.
Cette enquête va le plonger dans un monde dont il ignorait tout : aidé d'Alicia, une jeune femme qui partage une partie de ses motivations, il remontera aux tout débuts de notre ère pour mieux s'opposer à Gabriel de Saint-Fort, la seule proie qui semble en mesure de vaincre le meilleur des chasseurs.
Sébastien, je le dis tout net, je suis un peu déçu. J'avais beaucoup aimé vos "noces de cendres", dont l'intrigue est particulièrement bien construite, même si la rédaction méritait quelques finitions.
Avec "La proie du Gerfaut", on est dans le registre plus classique du roman d'action. Et de l'action, il y en a : un rebondissement toutes le 3 ou 4 pages ; des personnages aux caractères bien trempés qui leur permettent de faire face à presque tout... Au point de rendre la lecture addictive. Bravo pour ça !
D'où vient la déception alors ? Une écriture un peu trop facile ? Une issue un peu trop prévisible, même si on n'imagine pas tous les dégâts collatéraux ? Des scènes un peu trop "hors-sol", comme ce final pyrénéen dont je ne dirai pas plus ? C'est un peu tout ça...
Ce n'est pas l'imagination qui manque, mais le déroulement de l'intrigue est un peu trop piloté par l'action au détriment de la finesse et du caractère... Dommage.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2020/09/24/la-proie-du-gerfaut-sebastien-delanes-editions-antoine-giat-roman-daction-a-lecture-addictive/
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