"Évidemment, une bibliothèque "idéale" commencerait par être une bibliothèque bien fournie. 10 titres, c’est une étagère."
Collection « Classiques » dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety Madame de La Fayette La Princesse de Clèves « La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru avec tant d'éclat que dans les années du règne de Henri second », et c'est bien sur le théâtre de la brillante cour des Valois que se noue et se joue la passion de la princesse de Clèves et du duc de Nemours. Passion tacite, et qui ne s'exprime longtemps que par des signes : un portrait dérobé, la couleur d'un vêtement au tournoi, la soudaine émotion d'un visage. Passion tragique, aussi, dont la mort est la conséquence imprévue.
Si La Princesse de Clèves, lors de sa parution en 1678, est le livre le plus immédiatement commenté de son époque, c'est que, sans rompre totalement avec le roman antérieur, il y introduit le souci de vraisemblance et de brièveté qui caractérise alors la nouvelle, et concilie de manière neuve narration et psychologie. Le premier des romans d'analyse ? Certainement. Mais simplement, aussi, un grand roman sans romanesque.
Edition de Philippe Sellier.
"Évidemment, une bibliothèque "idéale" commencerait par être une bibliothèque bien fournie. 10 titres, c’est une étagère."
L'auteur de "Vie de David Hockney" dévoile ses indispensables...
A l'occasion de la sortie de son roman Un homme dangereux, chez Stock , Emilie Frèche nous dévoile sa bibliothèque idéale.
Classique historique
Ce roman est divisé en 4 parties que moi j'intitulerai comme ceci : - la cour du roi henri II / arrivée des personnages principaux
- attirance partagée entre mme de Clèves et monsieur de Nemours
- aveux + mort du roi
- Décès du prince de Clèves / dernière entrevue
Ce roman est tout simplement une sublime peinture de la cour du XVI e siècle, un splendide fatum qui transforme les personnages en héros tragiques.
J'ai adoré les thèmes soulevés : les passions dangereuses, la dissimulation et les mensonges, les attitudes et les jeux de regards, l'evolution morale de notre héroïne principale. J'imagine très bien Madame de la Fayette dans les salons discuter de son oeuvre : les discussions mondaines et préciosité où l'amour est idéalisé ... Lors de sa publication, ce roman a fait l'objet d'un débat. Certains trouvent le personnage de la princesse peu crédible en raison de l'aveu qu'elle fait à son mari mais le succès du roman fera taire les mauvaises langues ! En 2006, Nicolas Sarkozy , ministre de l'intérieur fera aussi débat avec ce livre mais je ne reviendrai pas dessus, ce n'est pas le sujet !
Madame de la Fayette démontre une vision du monde dans laquelle les hommes sont par nature inconstants et où la place des femmes est entièrement définie dans son rapport aux hommes pour qui elle est une proie à conquérir ... La Princesse ( avec ses valeurs et sa morale ) nous convaincra du contraire ! Un super beau moment de lecture ❤
Pourquoi faire lire à des élèves de Première "La Princesse de Clèves" ? Parce que c'est le premier roman d'analyse français, qui s'intéresse à la psychologie féminine et ébauche le monologue intérieur ? Parce qu'on est introduit à la cour de Henri II, et qu'on rencontre les célébrités de l'époque ? Parce que c'est un livre féministe avant l'heure, dans lequel Mme de La Fayette défend son héroïne, prisonnière d'une société patriarcale ? La Princesse est aussi une jeune femme droite, fidèle à la formation morale qu'elle a reçue d'une mère admirable, et convaincue du devoir qu'ont les personnages de son rang de montrer l'exemple. "Vertu pour guide" : rien n'est plus éloigné de notre époque que la devise de sa famille. Et pourtant, cette figure exemplaire ne nous laisse pas indifférents : si c'est une "belle personne", ce n'est pas à cause de sa seule beauté physique, mais aussi parce que son âme est pure.
Début un peu long. On est admiratif de la constance de l'héroïne qu'on peu, à bien des égards, trouver un peu gnangnan. Cependant, c est très bien écrit et on comprend que cette œuvre figure dans les incontournables de notre patrimoine.
J’avais envie de lire un classique de la littérature française, mais sans forcément qu’il s’agisse d’une lecture compliquée – je suis quand même un peu en vacances, là !
Ma mémoire m’a rappelé ce livre, qui m’avait donné des frissons, et j’ai eu envie de le relire pour voir s’il pouvait toujours provoquer en moi les mêmes réactions.
Eh bien, le relire des années après permet de le considérer sous un nouvel angle… Certains le trouveront peut-être ringard ou poussiéreux, mais il est d’abord extrêmement bien écrit, dans une langue d’une grande élégance. Je ne me lasse pas, en tournant les pages, de voir comment les femmes de l’époque sublimaient le langage, comment elles recherchaient la beauté, la grâce dans leurs écrits. Mais j’en vois certains venir, qui pourraient être tentés de ne pas le lire parce qu’ils le croiraient trop travaillé : non, non, non, il se lit très bien, et il est suffisamment court pour que vous n’ayez pas d’excuse valable !
Mais ce roman est également d’une actualité brûlante ! Considéré comme l’un des premiers – si ce n’est le premier – romans psychologiques modernes, il pose toute la problématique de nombreux couples : que sont l’amour, la passion, comment vit-on avec ses sentiments et ses attirances ?
Fraîchement mariée, elle ne connait pas la passion avec son mari – alors que, même si le parallèle peut sembler osé, elle cherche, au fond, la même chose que les héroïnes de toutes les new romance actuelles ! Même si elle est dévorée par ses sentiments et son attirance pour monsieur de Nemours, sa droiture et son honnêteté lui imposent d’y résister. Bien qu’il ait été écrit au XVIIe siècle, alors que les moeurs et les coutumes étaient a priori très différents d’aujourd’hui, ce questionnement traverse les temps. Le traitement est certes très différent de celui de Cinquante nuances de Grey… mais les aspirations, au fond, sont comparables !
Ce qui me touche le plus dans cette histoire, c’est sans nul doute le terrible aveu qu’elle fait à son mari : on ressent à quel point il lui est difficile de lui annoncer la vérité, non pas par honte, mais parce qu’elle ne veut pas le faire souffrir. Pourtant, l’annonce est d’une grande violence, pour monsieur de Clèves, qui voit son amour rejeté, et qui en conçoit très vite une grande jalousie.
La princesse de Clèves, une new romance très actuelle ? Et pourquoi non ? Une femme, un homme, du désir, des secrets, une impossible histoire… Allez, pas besoin de se creuser longtemps les méninges pour trouver un roman récent qui emploie cette même trame ! Tout cela pour dire que les classiques, cela peut être aussi bien – voire mieux – que les nouveautés ! Alors, et si vous vous laissiez tenter !
Un livre intéressant pour l'époque mais avec une morale bien trop pessimiste à mon goût.
Un beau classique
Le meilleurs roman d'amour jamais écrit selon moi ! Tout simplement magnifique !
A lire en lycée ou en fac, moi je l'ai lu au collège à l'époque et je n'ai jamais su le rouvrir tellement il m'avait écoeuré de la lecture
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