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«D'un geste machinal, j'avais mis la montre en marche. Le tic-tac avait surgi avec une violence inattendue. J'avais cru ne pas survivre à ce bruit presque imperceptible, cette course inexorable de la petite trotteuse qui me donnait le vertige. Trente ans après sa mort, mon père me quittait de nouveau. La douleur était entrée en moi d'un seul coup.» Depuis qu'elle a retrouvé cette montre, la narratrice s'est elle-même mise en mouvement : suivant une impulsion implacable, elle visite des maisons, comme pour retrouver le lieu d'un rendez-vous manqué. Alors qu'elle est au bout de son improbable quête, le présent se substitue de plus en plus souvent au passé, et peu à peu se construit, sous nos yeux et presque à l'insu de la narratrice, un magnifique et subtil roman des origines. Jamais Michèle Lesbre n'est allée si loin dans l'entrelacement de son expérience intime et de la fiction, et jamais elle n'a montré de manière si lumineuse le pouvoir rédempteur des mots, qu'elle tisse comme un enchantement.
La narratrice visite sa trentième maison.
Elle n'achète jamais.
Pourquoi visite-t-elle ?
On ne le sait pas vraiment, sinon qu'elle est à la recherche de son passé.
Sa mère, peu aimante, son père chéri mort il y a trente ans, le chat Izou....
Tout est décousu.
Il n'y a pas vraiment d'histoire, ni d'explications sur ces visites de maison.
Je n'ai pas trouvé les personnages attachants.
Je ne suis pas entrée dans cette histoire, ni dans cette écriture, ni dans ce style.
Je suis passée complètement à côté de ce roman.
Anne visite des maisons à vendre. Des maisons vides qu'elle remplit de ses souvenirs, ceux de son père adoré mort trente ans plus tôt. Trente années de silence, trente croquis qu'il a laissés, trente maisons à visiter. Car pour Anne, c'est la fin du parcours. Elle va visiter la trentième maison, la dernière. Dans une petite station balnéaire, elle s'installe dans une pension pas très loin du hameau isolé où l'attend son dernier rendez-vous avec l'absence paternelle. A la pension, un chat roux lui rappelle Izou, le chat de son père, le seul être avec qui il communiquait. Car son père était un taiseux, un de ces hommes qui n'expriment pas facilement leur amour. Au point qu'Anne, qui ne sait presque rien de lui, est obligée de reconstituer bribe par bribe les chagrins, les joies, les désespoirs, les moments heureux de son enfance auprès de lui. Dans la dernière maison près de la plage, saura-t-elle trouver la force de faire enfin son deuil ?
Roman intimiste et nostalgique, La petite trotteuse nous emmène dans le sillage d'une femme qui essaye de se guérir de son enfance. Dans les maisons qu'elle visite, elle capte les vies passées et ses propres souvenirs affleurent : la guerre et les bombardements, sa mère, froide, son père, malheureux, le chat et le décès, brutal, ses fouilles infructueuses pour trouver un message à elle seule destiné. Plus tard elle a retrouvé ses croquis et sa montre. Une montre qu'il fallait remonter pour réveiller la petite trotteuse, une montre dont le tic-tac a bercé son enfance. Une montre qui ne la quitte plus mais dont la trotteuse s'est tue...
Il ne se passe pas grand chose dans ce roman de Michèle Lesbre. Des souvenirs, de brèves rencontres, des sentiments, des silences, une absence. C'est pour son atmosphère, sa poésie, sa délicatesse que l'on s'y attarde. Pour s'imprégner d'une ambiance nostalgique au côté d'une héroïne touchante dans sa quête du passé, dans son travail de deuil, long mais sur le point de s'achever. Une lecture douce, en forme de parenthèse. Des instantanés d'une France profonde, un peu somnolente, hors du temps. Une belle découverte.
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