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Le psy était presque parfait... Une séance d'enfer avec une patiente intraitable.
« Alors je vous raconte ?
- Pourquoi pas, puisque vous semblez y tenir. Je vais tâcher de ne pas vous interrompre, mais je ne vous promets rien. Selon ce que vous allez me dire, je devrai peut-être réagir.
- Ne vous inquiétez pas. Je n'ai tué personne, je n'ai commis aucun délit, je n'ai rien fait de mal. C'est juste que je suis mal, que je me sens mal et que je veux parler. Mon histoire est banale en un sens. Je pense que vous allez même la trouver nulle, car un psy comme vous doit en entendre de toutes les couleurs. Mais j'ai vraiment besoin que vous compreniez comment je suis devenue prête à tout pour l'homme que j'aime, et ce n'est pas facile pour moi à expliquer, parce que je suis lesbienne. » Stéphane RUSINEK est psychologue clinicien et professeur de psychologie à l'université de Lille. Spécialiste des thérapies comportementales et cognitives (TCC), il est l'auteur de plusieurs ouvrages scientifiques notamment sur les émotions.
La Patiente de 17 heures est son premier roman, inspiré d'une histoire vraie, qui s'est déroulée dans son propre cabinet.
Voilà un roman singulier qui sort des sentiers battus; les éditions Thierry Marchaisse l'ont catalogué ainsi mais c'est plutôt une fiction basée sur des faits réels et sur l'expérience de Stéphane Rusinek comme psychologue clinicien et professeur de psychologie à l'université de Lille; c'est aussi un suspense psychologique avec une unicité de lieu, le cabinet du praticien.
Stéphane Rusinek, en vacances le soir même reçoit, à sa demande pressante, Juliette, qui prend la place d'une patiente qui s'est désistée au dernier moment. Contrairement à toutes les règles de la profession, Juliette demande à raconter son histoire sans être interrompue, sans que le psychologue puisse poser de questions. Elle lui annonce, à la fin, qu'elle va se suicider en sortant de la séance.
Ce qui est intéressant, c'est que le psychologue est totalement manipulé par sa patiente ce qui doit être traumatisant pour un praticien, que l'annonce du suicide programmé de sa patiente le chamboule totalement en tant qu'homme mais surtout en tant que psy qui doit à tout prix éviter une telle issue.
Le monologue de Juliette est interrompu régulièrement par des réflexions professionnelles; spécialiste des TCC (thérapies comportementales et cognitives), Stéphane Rusinek nous dispense un cours agrémenté d'exemples et d'exercices; c'est fort instructif et très divertissant même si le sujet est loin de l'être. Bien que ces informations scientifiques puissent apparaître comme déconnectées du fil du roman et comme des digressions, il n'en est rien; elles s'intègrent parfaitement dans la fiction.
Bref, un bon moment de lecture doublé de l'acquisition agréable de connaissances sur un sujet qui m'était jusque là totalement étranger.
Stéphane RUSINEK est psychologue et enseigne la matière aux étudiants.
Il leur apprend comment on gère ses patients d'une main de maître; face à leurs émotions débordantes, une seule règle : la sienne. C'est le psy qui doit mener la danse.
Particulièrement ce jour, parce qu'il fait très chaud et que c'est le dernier jour de boulot avant les vacances.
Sauf que la patiente de 17 heures a décidé de bouleverser les codes du psy.
Vous l'avez compris, l'auteur - qui s'était jusque-là cantonné aux ouvrages scientiques - a décidé dans ce roman de nous ouvir la porte de son Cabinet.
Caché sous le bureau, le lecteur assiste à la séance de 17 heures et au récit de cette mystérieuse femme rousse et élégante, qui a voulu un rendez-vous en urgence.
LA PATIENTE DE 17 HEURES se lit à un double niveau.
A l'évidence, on est intrigué par cette patiente inattendue et le suspense s'installe; on veut savoir quel peut bien être le problème de cette femme qui semble si parfaite.
Mais le délice consiste aussi et surtout à assister à la déconfiture du psy. D'abord désinvolte au point d'envoyer des textos à sa fille en cachette pendant que la patiente s'exprime, bien décidé à ne pas se prendre la tête à quelques heures des vacances, sûr de soi et de ses méthodes - je gère, je sais faire - il va rapidement comprendre que la patiente de 17 heures va l'obliger à se remettre en cause.
J'ai aimé le ton léger, décalé. J'ai surtout apprécié l'auto-dérision dont fait preuve l'auteur vis à vis de sa profession, son recul et cette capacité à ne pas se prendre au sérieux. Cette manière d'alterner un chapitre où il professe ses leçons à ses étudiants, pour être incapable dans le chapitre suivant de les appliquer face à la patiente de 17 heures, est très bien vue.
Mais derrière l'humour se cache aussi l'impuissance à laquelle chaque professionnel dont la vocation est d'aider l'autre est forcément confronté, et les moyens de l'assumer. Cette remise en question, cette peur de passer à côté de quelque chose, de n'avoir pas fait assez.
Au départ, la fin m'a semblé très frustrante, avec un petit goût amer de "tout ça pour ça". En définitive, avec le recul, elle me semble délicieusement ironique. "Tel est pris qui croyait prendre", voilà le message de la patiente de 17 heures...
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2020/11/01/38623053.html
Dans l'ensemble, j'ai aimé ce roman même si j'en sors quelque peu déçue au final. J'en attendais peut-être trop.
Stéphane Rusinek se met en scène, lui ou son double narratif, sorte de dopplegänger, en racontant sa drôle de séance avec une patiente, la fameuse patiente de 17 heures. Je ne rentrerai pas davantage dans les détails pour ne pas divulgâcher, comme on dit, la saveur de ce roman, comme tout bon thriller psychologique, se trouvant justement dans les échanges entre les protagonistes et dans sa chute.
Je n'ai pas vu passé la première moitié du roman, tournant les pages sans pouvoir m'arrêter, pressée d'en apprendre davantage et de connaître le fin mot de l'histoire. Et même si je trouvais au départ la narration quelque peu autocentrée, cela ne m'a pas gêné et, surtout, prend tout son sens au fur et à mesure du roman. Il y a quand même quelques lourdeurs narratives, des traits d'humour un peu maladroits parfois, mais dans l'ensemble c'est très bien écrit, et surtout très bien raconté. J'étais en totale immersion dans le récit telle la petite souris qui entend tout ce qui se dit dans le secret du confessionnal.
Mais, car il y a un mais, mon intérêt a fortement décliné dans la seconde partie, j'ai trouvé que l'auteur allait un peu vite en besogne comme s'il était pressé de terminer son histoire. Et la chute, malheureusement, ne m'a pas étonnée plus que ça. C'est malin, oui, mais ce n'est pas la surprise à laquelle je m'attendais. Dommage, j'aurais tellement aimé dire "et bé là, je suis sur le c.."
Reste que l'auteur a écrit un premier roman prometteur et que j'ai adoré me plonger dans l'ambiance de la consultation.
Alors, est-ce tiré d'une expérience personnelle ou pas? Peu importe au final et je pense que je pourrais me laisser tenter par un deuxième roman de Stéphane Rusinek.
Un thriller psychologique pas comme les autres. Pendant toute la lecture on va se demander qui est cette fameuse patiente de 17 heures.
Il est intéressant de savoir que Stéphane Rusinek est lui même psy et que ce roman est grandement inspiré de faits qui se sont réellement déroulés.
Le plus de ce roman c'est qu'on ai vraiment dans la réflexion de ce psy face au récit que déroule sa patiente. J'avais vraiment l'impression de réfléchir avec lui, d'être observatrice de cet entretien.
L'auteur utilise un ton plutôt léger avec pas mal d'humour ce qui apaise un peu cette tension qui se propage grâce à la construction très intelligente du récit. Le fait que l'intrigue se passe dans le cabinet du psy renforce cette impression de huit clos.
Dans la deuxième partie le suspense s'intensifie jusqu'au dénouement plutôt surprenant !
Ce roman qui se démarque des autres est une belle découverte. Une écriture fluide, une construction narrative intéressante pour une consultation hors du commun.
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