Cher(e)s ami(e)s, une semaine environ après vous avoir fait part de mon ressenti concernant « La conjuration primitive » de Maxime Chattam, je vous retrouve, aujourd'hui, pour une nouvelle chronique qui porte sur le deuxième opus de cette fabuleuse série sur la section de Recherches de...
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Cher(e)s ami(e)s, une semaine environ après vous avoir fait part de mon ressenti concernant « La conjuration primitive » de Maxime Chattam, je vous retrouve, aujourd'hui, pour une nouvelle chronique qui porte sur le deuxième opus de cette fabuleuse série sur la section de Recherches de Paris.
Toujours accompagnée de ma fidèle comparse @lireencore93420 d'Instagram, Nous continuons notre long voyage au coeur des écrits de ce romancier français. En sélectionnant « La patience du diable », Nous avons opté, cette fois encore, pour une escale dans l'antre de la brigade de gendarmerie, domiciliée Porte de Bagnolet dans le XXe arrondissement de la capitale. Pourquoi un tel choix ? Tout simplement, parce qu'après s'être immergées avec délectation dans un abyme d'horreurs, de violences et de sadisme lors du premier épisode, nous étions impatientes de suivre à nouveau le binôme Ludivine-Segnon.
Une suite ? Oui et non. Nous sommes en présence de deux bouquins qui peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre. Ceci dit, étant donné que certains passages font allusion à l'intrigue précédente, je conseille fortement de débuter dans l'ordre établi. Vous pourrez ainsi aisément comprendre l'évolution des protagonistes.
A la sortie, je dois dire que, sans approcher le coup de coeur, ce récit vaut son pesant d'or. Il est captivant, entrainant et pousse à une certaine méditation. Je me suis régalée.
Nous rentrons de manière fulgurante dans l'histoire puisque nous assistons à une tuerie de masse perpétrée dans un TGV par deux adolescents à la dérive, avant d'aller interpeller en flagrance un go-fast à la marchandise des plus gores, d'être confrontés sur plusieurs scènes de crime à des gens « morts de terreur » ou d'être le témoin de ce qui semble ressembler à un attentat. le terrain de jeu est posé : L'univers du mal existe toujours et il se propage à grande vitesse. Un déchaînement meurtrier se fait jour sur toute l'étendue de l'hexagone. Les officiers sont désemparés, désorientés, perplexes, pris de vitesse. Une épidémie de violence serait-elle en cours ? Pourquoi des citoyens lambdas deviendraient-ils des assassins en puissance ? Seraient-ils sous l'emprise intellectuelle, morale, psychique d'un ou plusieurs individus ? Un mal étrange en serait-il responsable ? Une drogue ? Une apparition ? le diable ?
Vous voulez des réponses ? Rejoignez la cellule composée de nos héros. Surmontez vos peurs, vos doutes, la folie ambiante, les démons, les ténèbres pour tenter de résoudre, en étroite collaboration, cette énigmatique et effrayante enquête. de longues plages d'angoisse sont à portée de mains ou de…livre.
Sous couvert d'actes barbares, noirs, Je pense qu'à travers ces pages, notre écrivain essaye de faire passer un message. Il espère nous pousser à la réflexion. En évoquant le diable, il nous explique que l'horreur est omniprésente dans la société actuelle. Face à notre inadaptation à la surindustrialisation, des crises économiques, des scandales financiers, des malversations, des agressions gratuites, des guerres éclatent aux quatre coins du monde, alimentant par-là le terreau de la violence. Notre seule réponse à ce fléau étant encore plus de colère, de fureur, d'animosité pour finir en sévices ou autres meurtres. A méditer…
Cette histoire m'est apparue moins sanguinaire, moins répugnante, moins sanglante (certaines scènes sont néanmoins trash et glauques), plus basée sur la psychologie des criminels ou autres sociopathes que la conjuration primitive. M.C. nous fait rentrer plus profondément dans « la tête » de ces irresponsables. Nous décryptons, intégrons, mieux leurs comportements, leurs manières de penser, leurs modes opératoires. J'ai trouvé ce canevas plus subtil. C'est intéressant à parcourir.
Rythme soutenu, percutant avec une plume fluide, descriptive, agréable. Les chapitres, assez courts, contiennent, à chaque fois, de nouveaux éléments destinés à nous faire progresser. Cette construction nous tient en haleine et une seule chose devient alors importante : connaître le dénouement.
Seul bémol : la thèse du complot est bien exploitée pour aboutir finalement à… surprise. Je regrette simplement d'avoir plus ou moins trouvé le nom de Satan.
Les personnages restent concentrés sur leur mission en parfaite harmonie avec l'époque. J'ai été heureuse de les retrouver.
Ludivine encore traumatisée par la séquence canadienne, s'est endurcie, renfermée. Pour oublier, elle se jette à corps perdu dans son job. Elle est attachante mais son côté « tête brulée », solitaire me lasse un peu. J'aimerai que sa carapace s'effrite pour laisser apparaître la jeune femme sensible, tourmentée et avide d'amour.
Segnon est égal à lui-même. Un bon gros nounours ou un bon gros géant. Professionnel, attentif à ses collègues, son prochain, attendrissant, prévenant.
Guilhem le « bleu » et geek du service est intelligent, perspicace, marrant. J'ai aimé le côtoyer.
Cette fois-ci, les protagonistes secondaires tiennent une place plus prépondérante : J'ai admiré particulièrement le sens du devoir, la force de caractère, la lucidité, le courage de Laëtitia. Chapeaux bas !
Ce roman crédible, toujours aussi bien documenté, enrichissant et envoûtant confirme le talent de l'auteur. Je ne me suis vraiment pas trompée en décidant de vous lire Mr Chattam. Vous êtes indubitablement un maître du thriller. Une fan est née !
Mon avis : Achat que je recommande pour les passionnés du genre. Scénario bien ficelé. Des twists, des rebondissements, d'innombrables questions, de l'anxiété, du suspens, des surprises. Bref, la génèse d'un bon thriller. Des heures de plaisir vous attendent. Vous ne serez pas déçus même si, selon moi, ce second tome, en n'étant un ton en-dessous, n'égale pas l'excellence de son prédécesseur. Je lui attribue néanmoins quatre étoiles sur cinq.
En route, maintenant, pour…L'appel du néant.