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La part obscure de nous-même ; une histoire des pervers

Couverture du livre « La part obscure de nous-même ; une histoire des pervers » de Elisabeth Roudinesco aux éditions Albin Michel
Résumé:

Historienne, chargée de conférences à l'Ecole pratique des hautes études (IVe section), Elisabeth Roudinesco est l'auteur de plusieurs livres qui ont fait date, notamment Jacques Lacan. Esquisse d'une vie, histoire d'un système de pensée (1993), Histoire de la psychanalyse en France, 2 vol.... Voir plus

Historienne, chargée de conférences à l'Ecole pratique des hautes études (IVe section), Elisabeth Roudinesco est l'auteur de plusieurs livres qui ont fait date, notamment Jacques Lacan. Esquisse d'une vie, histoire d'un système de pensée (1993), Histoire de la psychanalyse en France, 2 vol. (rééd. 1994), Dictionnaire de la psychanalyse (en coll. avec Michel Plon, 1997 et 2000), Pourquoi la psychanalyse ? (1999), La Famille en désordre (2002) et, avec Jacques Derrida, De quoi demain... Dialogue (2001).

Est réputé pervers, depuis l'apparition du mot au haut Moyen-Age, celui (ou celle) qui jouit du mal et de la destruction (de soi ou de l'autre). Mais si la présence de la perversion dans toutes les sociétés humaines est avérée, chaque époque la considère et la traite à sa façon. L'histoire des pervers est ici racontée à travers ses grandes figures emblématiques, depuis le Moyen-Age (Gilles de Rais) jusqu'à nos jours (le nazisme au XXe siècle, les types complémentaires du pédophile et du terroriste aujourd'hui), en passant par le XVIIIe siècle (Sade) et le XIXe (l'enfant masturbateur, l'homosexuel(le), la femme hystérique). Notre époque, qui croit de moins en moins à l'émancipation par l'exercice de la liberté humaine et pas davantage au fait que chacun d'entre nous recèle sa part obscure, feint de croire que la science (la génétique notamment) nous permettra bientôt d'en finir avec la perversion. Mais qui ne voit qu'en prétendant éradiquer le mal, dans un geste d'abolition définitive, nous prenons le risque de détruire l'idée même d'une possible distinction entre le bien et le mal, qui est au fondement même de la civilisation ? Comme toujours avec Elisabeth Roudinesco, la démonstration est rigoureuse, alerte, argumentée, et s'adresse d'abord au grand public cultivé.

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