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Gabi Mouesca n'a que 22 ans lorsqu'il trouve la prison sur son chemin. Il a déjà à son actif une expérience conséquente des luttes qui secouent son milieu, son époque, son pays. Syndicaliste licencié après avoir occupé son usine pour empêcher un patron peu scrupuleux de la délocaliser juste avant les élections présidentielles de 1981. Mais surtout militant de l'organisation clandestine basque Iparretarrak (" ceux du Nord "), recherché depuis la fusillade d'août 1983 dans un camping des Landes qui a fait un mort (du côté des gendarmes) et un disparu (du côté des militants).
Le 1er mars 1984, la police lui tend un piège. La course-poursuite connaît une issue tragique. Le camarade au volant est tué d'une balle dans le dos et Mouesca doit s'extraire du véhicule en marche. L'atterrissage est rude, à l'ombre pour ce qu'il imagine devoir durer une dizaine d'années.
Il doit déjà plus de quinze ans de prison lorsqu'il s'évade de la maison d'arrêt de Pau en décembre 1986. Dehors la lutte continue. Mais, six mois plus tard, il est à nouveau arrêté dans les Pyrénées.
Cette fois Gabriel Mouesca le sait, il n'est pas prêt de sortir. Il organise la résistance. Il court jusque dans les minuscules promenades du mitard et de l'isolement, passe son bac, suit les études de droit indispensables pour lutter avec les armes de l'ennemi. Il lit, le Che, la Bible, les journaux, les lettres qu'il reçoit comme une grande bouffée d'oxygène. Et surtout il ne se laisse pas broyer par la machine pénitentiaire. Ça tombe bien, dehors l'Observatoire International des Prisons (OIP) voit le jour pour défendre le respect des droits et la dignité des personnes détenues. Son nouveau combat est né.
Une bonne dizaine d'années plus tard, Pierre Pradier, l'improbable parrain venu le rencontrer en prison, l'aide à préparer sa sortie. Ce médecin globe-trotter, passé par le parlement européen, veut faire de l'ancien prisonnier le nouveau chargé de programme en milieu carcéral de la Croix-Rouge française.
Puis c'est la sortie, deux mois avant que ne s'effondrent deux tours new-yorkaises qui emportent dans leur chute les libertés fondamentales des citoyens. Les prisons se remplissent. Désormais Gabriel Mouesca organise la résistance depuis l'extérieur. D'abord responsable du programme prisons de la Croix-Rouge française, il prend au mois de juin 2004 la présidence de la section française de l'Observatoire International des Prisons (OIP). Il milite désormais activement pour faire entrer le droit jusqu'au fond des cellules de toutes les prisons françaises.
À la rentrée 2001, Diane Carron, étudiante en lettres à Toulouse, rejoint le Groupement Étudiant National d'Enseignement aux Personnes Incarcérées (GÉNEPI). À la faveur d'une formation de l'association, elle rencontre Gabriel Mouesca. Après un détour par la criminologie et la science politique, elle met ses études entre parenthèses pour se consacrer à la rédaction de ces entretiens avec celui qui est devenu entre temps son compagnon.
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