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L'auteur :
Romancier allemand, Eric Walz s'est essayé avec bonheur au roman policier sous le pseudonyme d'Eric Berg. Le succès de La Maison des brouillards, paru en France en janvier 2017 (cédé à Points) l'a incité à se consacrer à ce genre nouveau dans lequel il excelle avec La Mémoire des morts, 600 000 exemplaires vendus hors poche en Allemagne.
L'intrigue :
Peu après la réunification allemande, Léa a quitté son pays pour émigrer en Argentine. En mai 2013, elle retrouve pour la première fois depuis vingt-trois ans son village natal sur l'île de Poel, en mer Baltique, mais son séjour s'achève par un drame : sa soeur Sabina meurt dans un accident de voiture. Léa, elle-même gravement blessée, devient partiellement amnésique.
Quatre mois après l'accident, et contre l'avis de son médecin, Léa retourne sur l'île. Elle veut comprendre pourquoi elle était là et ce qui s'est passé. N'ayant aucun souvenir de son séjour, elle fait appel à ses amis d'enfance. Presque tous les membres de la bande sont restés à Kaltenhusen - Pierre, revenu s'installer au village à la fin de ses études de médecine, Mike, qui a créé une entreprise prospère et est maintenant marié avec Jacqueline, Margrethe et son frère Harry. Les anciens amis de Léa l'accueillent à bras ouverts, mais leurs récits divergent sur ce qui est arrivé. Léa peut-elle encore faire confiance à un seul d'entre deux ? Cherchent-ils à lui cacher quelque chose de leur lointain passé commun ?
Après Sebastian Fitzek, Eric Berg est seulement le deuxième écrivain de polars allemands que je lis. Ne connaissant ni son nom, ni son style et ne lisant toujours pas la quatrième de couverture, j’ai pris ma barque, je me suis installée sur cette l’île isolée et j’ai assisté à cette réunion d’anciens amis.
« La mémoire des morts » nous est présenté comme un thriller. Dans ce genre littéraire, on s’attend à plusieurs éléments. On pense y trouver des meurtres sanglants ou un méchant sacrément méchant ou des rebondissements à foison, le tout mené sur un tempo haletant. Grâce à ces ingrédients, on espère surtout tourner les pages avec frénésie en quête de vérité. Ce roman ne respecte pratiquement aucune de ces règles.
Le rythme de l’aventure est calqué sur la vie des habitants du lieu. Autant vous dire que les évènements se succèdent avec quiétude. Cette apathie ambiante crée une atmosphère asphyxiante et permet d’approfondir la multitude de protagonistes. On passe dans les différents foyers du village pour déceler le caractère de chacun et deviner le rôle qu’il a pu jouer.
Aux trois quarts du livre, il n’y a toujours pas l’ombre d’un meurtre, d’un vol ou du moindre larcin. C’est alors le comportement étrange, parfois contradictoire des personnages, qui déclenche la suspicion. Au fil des échanges entre les acteurs, tous aussi sournois les uns que les autres, on soupçonne qu’il y a anguille sous roche. Progressivement, on suspecte tout le monde d’un crime que l’on ne connaît pas encore.
Même s’il s’est facilité la tâche en utilisant la perte de mémoire sélective de l’héroïne pour égarer le lecteur, l’auteur a produit un scénario bien ficelé. Sans user des ficelles habituelles du thriller, il a réussi à créer une histoire oppressante et stressante, qui a parfaitement fonctionné sur moi. Malgré la lenteur de l’intrigue, je ne me suis jamais ennuyé, bien au contraire. J’ai été happé par l’ambiance générale et la fin surprenante a clôturé de belle manière ma première escapade avec Eric Berg…A renouveler !
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