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La maison squelette

Couverture du livre « La maison squelette » de Camille Patrice aux éditions Leo Scheer
  • Date de parution :
  • Editeur : Leo Scheer
  • EAN : 9782756114439
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« La Maison Squelette s'est construite sans plan ni architecte. Elle s'est érigée sur les bribes de mes deuils et de mes souvenirs, se plantant au milieu de mon paysage pour en prendre toute la place. Celle que les absents avaient laissée.
La Maison Squelette a accouché de toutes les autres.... Voir plus

« La Maison Squelette s'est construite sans plan ni architecte. Elle s'est érigée sur les bribes de mes deuils et de mes souvenirs, se plantant au milieu de mon paysage pour en prendre toute la place. Celle que les absents avaient laissée.
La Maison Squelette a accouché de toutes les autres. Toutes ces maisons dans lesquelles j'ai vécu, en les aimant souvent, les haïssant parfois.
Au milieu de tous ces lieux perdus, se tenait toujours mon père. Lui qui était devenu le fantôme de ma vie, je le convoquais à chacune de mes errances. Nos retrouvailles régulières, entre les quatre murs de mon esprit, m'ont appris à affronter sa mort.
En perdant mon père, je me suis un peu perdue, moi aussi. Me retrouver aura pris le temps d'achever ce livre. »

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Avis (2)

  • Il n’y a pas une, mais douze maisons pour former ce squelette. Celui qui maintient les souvenirs bons ou mauvais pour en faire 35 ans de vie, et peut-être déjà un peu plus.
    Ce squelette qui porte toute la peine de la mort du Grand-Singe son père, le souvenir de la grand-mère décédée elle...
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    Il n’y a pas une, mais douze maisons pour former ce squelette. Celui qui maintient les souvenirs bons ou mauvais pour en faire 35 ans de vie, et peut-être déjà un peu plus.
    Ce squelette qui porte toute la peine de la mort du Grand-Singe son père, le souvenir de la grand-mère décédée elle aussi.
    De chacune de ces maisons qui ont vu grandir le Bébé-singe avec ses peines et ses questions, l’incompréhension de la mauvaise-famille, le rejet de celle qui vient de là-bas et qui ressemble tant au père. De celle qui ne veut pas rentrer dans le rang et s’obstine à construire ces cabanes qui dérangent l’ordre établi, l’allée rectiligne des pommiers en fleurs.

    Alors elle nous les présente une à une telles qu’elles sont dans sa mémoire, bonheur, malheur, souvenirs, famille, décès, regrets, silences, rencontres. Tout y est posé pêle-mêle et laissé à notre regard de lecteur parfois un peu perdu.

    L’utilisation de la troisième personne tout au long du roman est parfois gênante mais maintient bien la distance entre l’autrice et celle qui évolue à sa place dans la maison squelette.
    Comme un double qui serait un autre soi, mais différent, celui qui a vécu, subi, souffert, aimé ou détesté, qui a espéré vibre autrement et pleuré le décès du père, le seul véritable homme et pilier de sa vie.

    Un roman assez étrange que j’ai eu du mal à lire mais que je n’ai pourtant pas eu envie de lâcher pour autant. Une écriture singulière pour dire les sentiments tenus à distance, comme pour se protéger et moins souffrir, malgré l’afflux puissant des souvenirs et des regrets.

    Enfin, aucun nom mais des surnoms pour désigner, pointer, marquer, éviter, dire sans dire puisque personne, tout comme aucun lieu, n’est mentionné vraiment. Ce qui rend parfois la lecture compliquée et alourdi le rythme, c’est forcément voulu mais à mon avis c’est dommage. Du coup, j’ai trouvé cela fastidieux à lire par moments. Et pour moi cela casse l’intensité du message qui est avant tout la douleur de perdre un être cher, ici le père. C’est malgré tout une lecture intéressante, un texte où l’autrice met à nu ses sentiments, et réussi à nous toucher par sa sincérité.

    https://domiclire.wordpress.com/2023/10/16/la-maison-squelette-camille-patrice/

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  • https://revezlivres.wordpress.com/2023/10/08/la-maison-squelette-camille-patrice/

    Merci à Gilles Paris pour la découverte de ce livre, je ne l’aurais probablement pas lu sans son envoi et j’aurai raté quelque chose car il sort de l’ordinaire et m’a beaucoup plu. C’est ici un roman très...
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    https://revezlivres.wordpress.com/2023/10/08/la-maison-squelette-camille-patrice/

    Merci à Gilles Paris pour la découverte de ce livre, je ne l’aurais probablement pas lu sans son envoi et j’aurai raté quelque chose car il sort de l’ordinaire et m’a beaucoup plu. C’est ici un roman très original que nous propose Camille Patrice tant par sa forme avec l’alternance de moments crus, forts et de poésie que par son contenu car elle se raconte par les maisons qu’elle a habité. Et ça m’a interpellée car je crois au passé des habitations et aux vibrations qui restent et qui influent sur les nouveaux occupants. Ca m’a aussi interpellée car si on réfléchit bien chaque lieu où nous avons habité nous a laissé des souvenirs qu’ils soient bons ou mauvais. Même ceux de notre enfance, on a tendance à les rattacher à des personnes, des évènements, une époque.

    L’auteur donc se raconte aux lecteurs à travers une dizaine de maisons, ce qui est aussi curieux et inhabituel c’est qu’elle ne donne aucun nom, ni aucun prénom tout du long. En effet, elle utilise la fonction + 1 adjectif qui définit la personne, comme par exemple sa mère qu’elle appellera « maman poupée » pour son père ça sera plutôt « grand singe »… C’est assez déstabilisant au départ mais très vite on s’y habitue et on prends le pli. Il y a quelques choses qui résonne en nous au détour des visites que l’auteur nous fait faire dans ses maisons, je me suis surprise à plusieurs reprises à penser aux lieux que j’ai habité et quelques souvenirs se sont immédiatement rappelés à moi, malheureusement pas que des bons mais c’est une expérience particulière.

    L’autrice nous parle de ses deux familles un côté très bourgeois vieille France et l’autre Maghrebine pauvre, c’est à la suite de la mort de son père qu’elle s’est lancé dans l’écriture de ce livre, qui est son premier roman. J’ai aimé malgré le style trash à certains moments que ce ne soit pas du voyeurisme et que ça reste une invitation à un voyage assez original et inattendu. Elle ne nous cache rien de ses joies, ses amours, ses espoirs, ses secrets, ses colères, détestations et à travers tout cela c’est un peu de nous que nous retrouvons. Le dernier chapitre m’a marqué et l’épilogue est juste beau.

    Un livre coup de poing au style soigné sur la découverte de soi et la reconstruction nécessaire après un deuil. Comment surmonter l’échec du père et sa mort qui remue tant de souffrance et de manque. Elle nous rappelle que la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille et qu’il est compliqué de vivre entre amour et haine, espoir et désespoir la plupart du temps. Un premier roman extrêmement réussi et qui, je l’espère, ne sera pas le dernier car je vais suivre Camille Patrice de près.

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