11 février 1957. Fernand Iveton, militant communiste, membre du FLN, condamné à mort par le Tribunal des Affaires Militaires d'Alger, était guillotiné dans l'enceinte de la prison Barberousse à Alger. Il payait le prix maximum pour avoir lu dans les lignes de l'Histoire, en avance sur son temps, le dénouement de la tragédie algérienne.
Alors que le pouvoir civil, frappé par l'impuissance, avait abandonné le règlement de cette affaire aux militaires, certains, comme cet ouvrier « pied-noir », avaient déjà compris depuis longtemps qu'on ne tient pas un peuple en laisse au 20e siècle.
Bien qu'il n'y eut qu'une tentative avortée d'acte de destruction de son usine, cette « bêtise », transforma ce grand coeur, généreux, amoureux des Hommes et des Libertés, en terroriste, et emmena tout droit Fernand Iveton au pied de la guillotine.
« J'ai été très ému par le destin tragique de Fernand Iveton, et je suis parti sur les traces de son histoire, en Algérie, à la recherche de témoins. J'en ai trouvé beaucoup 55 ans plus tard et, parmi eux, j'ai croisé de belles personnes, notamment des rescapés de la guillotine d'Alger. J'étais parti là-bas pour raviver la mémoire d'Iveton. Qu'ai-je été prétentieux ! Ces femmes et ces hommes n'avaient rien oublié de ce pied-noir qui alla jusqu'au bout de son engagement pour une Algérie libre. » - François Marini
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