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Dénoncer les faits et les méfaits de l'ultra-gauche peut paraître légèrement « vintage », à l'heure du terrorisme international d'origine islamique. Et pourtant, les fondements marxistes léninistes et anarchistes offrent aux révolutionnaires indigénistes ou nihilistes une véritable marche à suivre, un code de (mauvaise) conduite permettant l'agitation spontanée et permanente.
La pensée révolutionnaire, qui mène à la pratique du combat de rue ou à une stratégie de la tension, puise ses sources chez les théoriciens du marxisme et de l'anarchisme.
Les militants islamo-gauchistes, tout en nourrissant leur obscurantisme sociétal dans leur livre sacré, font de plus en plus cause commune avec les partisans de la guerre sociale, se nourrissant les uns et les autres, malgré leur différence structurelle - religion versus révolution - dans un combat contre l'ensemble des institutions occidentales.
Le combat contre la police, institution représentant l'ordre, est la lutte emblématique de ces groupes, dont le chaos est le seul mot d'ordre. Au-delà de ce chaos, forme moderne et nihiliste de la « lutte finale », les combattants reprendront leur propre couleur idéologique, pour certains, le « vert », pour d'autres, le « rouge ».
Sombre présage.
Cet essai revêt un double objectif : dénoncer, mais aussi prévenir. Notre société doit consacrer une partie de son énergie à lutter contre cette guerre sociale qui vient. Pour cela, deux remèdes s'imposent : l'un est d'ordre policier, le renseignement, l'autre, idéologique : il consiste à délégitimer les actions qui puisent leurs sources dans un combat considéré médiatiquement comme « vertueux ».
Le groupe anarcho-communiste Action directe avait une qualité, il ne cherchait pas à « amadouer » le peuple ; en revanche, les groupes révolutionnaires actuels se servent de ce dernier pour déstabiliser notre civilisation. Le « P38 » a laissé place à une expression violente sur la Toile ou dans les espaces publics. La guerre sociale a changé de visage, passant de l'idéologie élitaire léniniste au spontanéisme des luttes. De la défense des droits des « sans » (sans papiers, sans logement,...) à celle de la condition animale, la mèche est présente partout. L'allumer devient un jeu d'enfant pour les professionnels de la terreur.
Cet essai est aussi une mise en garde. L'ordre ne succède pas toujours au chaos.
Franck Buleux, 55 ans, enseignant, est diplômé en analyse des menaces criminelles contemporaines (Paris II-Panthéon Assas) et en psychologie criminelle (Toulouse I-Capitole). Président de la Société des écrivains normands, lauréat du prix André-Maurois en 2016 pour son essai sur la Normandie, il s'intéresse aussi aux mouvements qui s'inscrivent dans un processus révolutionnaire de rupture civilisationnelle.
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