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En 1904, à Buenos Aires, dans le quartier d'Avellaneda, au moment où se négociait la construction du premier stade de football du club du Racing, naissait José Maria González, un futur grand joueur de ce club surnommé "llamarada", la flamme, à cause de sa chevelure qui lui donnait une allure de fusée quand il courait derrière le ballon. Il était aussi le grand-père du dessinateur argentin Jorge González qui se sert de cette trajectoire comme point de départ pour retracer une généalogie intime liée à la passion du football et transmise de pères en fils sur quatre générations.
Dans la lignée de Bandonéon ou Chère Patagonie, sur près de 300 pages, l'artiste ouvre sa palette picturale pour raconter les répercussions des vocations au fil des générations en ancrant son récit dans l'histoire de son pays natal. La démarche autobiographique le conduit à explorer sa mémoire familiale, fouillant dans la matière des souvenirs racontés, transmis et vécus. Un héritage en flux et reflux comme l'océan qui sépare l'Argentine de l'artiste installé désormais en Espagne, qui questionne le legs des souvenirs dans l'horizon et l'avenir de ses propres fils.
Depuis ma lecture de « Cauchemars ex machina » il me fallait replonger au plus vite dans l’univers de Jorge Gonzalez. C’est chose faite avec « La flamme ».
Un surnom, celui du propre grand-père de l’auteur, qui faisait virevolter sa chevelure rousse sur les terrains de foot d’Avellaneda au début du XXème siècle. Mais le foot n’est ici qu’un prétexte pour explorer 4 générations de Gonzalez, les relations père – fils, les mots prononcés, ceux qui ne l’ont jamais été, les regards, les souvenirs…
Il s’agit donc d’un album profondément intime. On sent à travers ses dessins à quel point l’auteur s’ouvre au lecteur. Les mots ne sont pas toujours nécessaires pour exprimer des sentiments, se plonger dans ces pages c’est entrer dans le cœur de Jorge Gonzalez. Pour autant ça parlera évidemment à chacun de nous, fils, père, grand-père… j’ai été touché, tu le seras aussi.
La puissance du dessin de Gonzalez est impressionnante. D’une grande diversité sur presque 300 pages, il fait passer tous les sentiments, avec ou sans couleur, c’est beau et fort !
Au final, « La flamme » confirme l’impact du travail de Jorge Gonzalez sur mon petit cœur de lecteur… est ce que ça marcherait avec toi ?
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Ça a marché ! Je l'avais découvert en temps qu'illustrateur de "Retour au Kosovo" de Gani Jakupi et j'avais été bluffée par sa patte graphique. Mais c'est dans "Chère Patagonie" qu'il donne toute sa puissance! Je te le conseille, histoire de faire battre très fort ton petit coeur de lecteur!