Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

La fiction psychanalytique ; étude psychosociologique

Couverture du livre « La fiction psychanalytique ; étude psychosociologique » de Nathan Stern aux éditions Mardaga Pierre
Résumé:

Des analysés qui disent souffrir des mêmes problèmes qu'autrefois et qui ne pensent que du bien de leur cure.
Des cures que les patients jugent interminables, sans parvenir pourtant à y mettre un terme. Des tarifs qui s'élèvent inopinément et qui suscitent la gratitude du payeur. Des analystes... Voir plus

Des analysés qui disent souffrir des mêmes problèmes qu'autrefois et qui ne pensent que du bien de leur cure.
Des cures que les patients jugent interminables, sans parvenir pourtant à y mettre un terme. Des tarifs qui s'élèvent inopinément et qui suscitent la gratitude du payeur. Des analystes opposant une décennie durant un silence de glace à des patients se consumant d'amour pour eux... Appréhendé à travers le témoignage des principaux intéressés - les patients -, le cabinet d'analyse offre le spectacle d'un jeu de rôle bien énigmatique.
Certes, aux yeux d'un psychanalyste, il n'y a pas là de paradoxe : la théorie freudienne prête un sens défini à tous ces phénomènes, conçus comme les étapes nécessaires du processus thérapeutique.
Et pourtant, la théorie en question est née, justement, de la pratique : les concepts essentiels de projection ou de transfert, par exemple, ont été forgés par Freud en réponse aux comportements insolites observés dans le cadre du cabinet. Ce sont donc des hypothèses explicatives, dont on peut tenter de faire l'économie pour appréhender d'un oeil plus neuf la situation analytique.
Repartir des faits, de la cure comme pratique sociale, régie par des règles spécifiques, telle est donc l'ambition de cet ouvrage.
De ce réexamen, toujours attentif aux témoignages des analysés et à la singularité de leur expérience, naît un constat troublant : la teneur de ce jeu relationnel inédit qu'est l'analyse est déterminée, avec une puissance insoupçonnée, par les conditions objectives auxquelles se prête le patient (cadre, régime de fréquentation, station couchée, paiement des séances manquées, règle de l'association libre, absence de diagnostic explicite ...
). A terme, il apparaît que ce qui se joue en analyse, c'est peut-être moins la conquête de la santé ou d'une identité singulière que l'apprentissage d'une modalité originale de relation à soi.

Donner votre avis