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1938. Marge, une jeune Anglaise de dix-huit ans, débarque sur l'Île aux Moines en compagnie de son père. Elle s'éprend de Blaise de Méaban, qu'elle épouse, avant que celui-ci ne gagne l'Angleterre pour rejoindre le Général de Gaulle. Marge aura un enfant, qu'elle prétendra de Blaise, avec le meilleur ami de ce dernier, Mathias. Durant la guerre comme tout au long de sa vie, Marge résiste, bien décidée à vivre en dépit de la marche de l'Histoire et du poids des conventions sociales. Pressée de s'accomplir, elle deviendra tour à tour résistante, amante, joueuse ou encore femme d'affaire.
Le portrait palpitant d'une femme irrésistible.
Une vie de femme à travers la grande histoire
Marge décide de son destin. Elle s’écoute, suis ses désirs, ses passions, donne son avis et ne se laisse pas dicter ses choix. Un sacré personnage en somme à une époque où les femmes n’avaient pas le droit de vote !
Il n’est pas désagréable de suivre le destin de ce personnage à la forte personnalité. Cependant, j’ai trouvé que ce roman manquait de rythme et de point d,achoppement. Une balade qui ne m’a pas transportée.
Beau roman sur la vie d'une anglaise tombée amoureuse de l'Ile aux Moines.
On voyage à travers la Bretagne et l'Histoire ou la seconde guerre mondiale a une place importante.
J'ai trouvé ce livre fort interessant. La vie de cette anglaise mariée a un breton est palpitante, même, si elle parait, quelque fois immorale.
Une fois plongé dans ce roman, le temps file. L'écriture y est fluide et passionnante.
Ce roman c'est d'abord un voyage dans le décor somptueux de l'Ile aux Moines dans le Morbihan. Une anglaise y débarque d'un voilier et y tombe amoureuse d'un insulaire.
Nous sommes en 1938;
70 ans plus tard, la vieille dame se souvient qu' à cette époque l'Europe avait les yeux tournés vers Munich. L'appel de Londres ,la Résistance ,entre deux, les fêtes au Casino, un enfant né après une gestation de 11 mois....il faut sauver l'honneur du" père "qui a suivi de Gaulle.
Beaucoup d'humour british dans ces 70 ans d'Histoire, le roman oscille entre drame et vaudeville.
Et pourtant, comme avec 3Paris en temps de Paix", je me suis sentie mal à l'aise ,je ressens chez cet auteur , comme une méchanceté qui ne veut pas dire son nom.
C'est grâce aux premières sélections du Goncourt et du Renaudot que j'ai remarqué ce roman et je ne regrette pas de l'avoir lu. Si le personnage de Marge peut agacer (il n'eut jamais cet effet sur moi) parce que nous avons affaire à une riche qui pendant la guerre semble considérer les actes de résistance comme une jolie façon de passer le temps sans s'ennuyer et qui est obsédée par le casino dans des moments où les gens souffrent, j'ai vite senti qu'il fallait la prendre au second degré et qu'elle était bien plus profonde que la Marge qu'elle nous décrivait. C'est une narratrice pleine d'humour qui manie aussi l'auto-dérision et qui se décrit parfois en looseuse (ça vous rappelle une blogueuse) ? Figurez-vous que le style de la narratrice m'a rappelé cette blogueuse, notamment à la fin, et a même fait résonance avec le billet que cette blogueuse publiait au cours de ma lecture). Enfin, c'est tout de même une looseuse qui gagne un peu trop souvent au casino. J'ai tendance à penser que Marge n'est pas vraiment celle qu'elle nous décrit, légère et frivole. Il vous faudra laisser de côté votre moralité, Marge n'était pas la Pénéloppe attendant son héros de mari parti rejoindre De Gaulle. L'autre grande réussite de ce roman, c'est le grand amour de Marge, l'Ile-aux-Moines. Les descriptions sont telles qu'on a une seule envie, faire nos bagages. Ce roman est un roman d'amour, celui qui existe entre Marge et la Bretagne mais aussi entre l'auteur et cette île bretonne et enfin, entre l'auteur et son personnage, qui est fortement inspiré de sa grand-mère, une grand-mère qu'on imagine plus facile à apprécier à sa juste valeur en tant que grand-mère qu'en tant que mère d'ailleurs. C'est aussi une radioscopie de cette époque et Gilles Martin-Chauffier égratigne De Gaulle et Mitterand devient un "séducteur pour guinguette des bords de Marne". Dans un autre domaine, Marge critique Les Misérables mais non sans tendresse. On retrouve les différents rôles joués par les hommes dans cette époque sombre et rien n'est noir ou blanc, à l'image de Mathias et Blaise qui ne forment un homme idéal que réunis, leur comparaison avec un fauve pour l'un et une murène pour l'autre dans les moments intimes m'a fait sourire et c'est ce genre de comparaisons qui nous entraîne loin du fleur bleu. Les femmes, elles, ont le beau rôle, et Marge et sa belle-mère forment un couple truculent:
Entre Hitler et ma belle-mère, nous n'avions pas le choix. Quant à savoir lequel des deux était mon pire ennemi, à l'époque, j'avais un doute.
N'étant pas très férue d'histoire bretonne, j'ai un peu appris sur les mouvements indépendantistes pendant la seconde guerre mondiale et là encore, même si on sent une certaine tendresse pour les hommes qui s'en entichent, Gilles Martin-Chauffier a parfois la dent dure. Comme pour les irlandais et Eamon De Valera, rhabillé pour l'hiver, leurs liens avec les nazis ne sont pas tus. C'est donc un roman que je recommande même si je le trouve un peu inégal au niveau de l'intrigue et même si la scène finale est un peu too much, mais tellement révélatrice de cette narratrice qui ne sait pas faire face à l'essentiel que je l'ai, moi, beaucoup aimée. Ce roman m'a souvent fait sourire.
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