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Ce roman fut publié pour la première fois en 1802. Il met en scène deux soeurs au tempérament opposé. Dorothée, sage et discrète, est à l'image de ce que doit être une dame de la haute société ; Natalie, quant à elle, est curieuse de tout, passionnée et se pique d'écrire. Veuve à 22 ans, Natalie fait la connaissance du brillant, mais vaniteux Germeuil qui tombe sous son charme, mais lorsque cette dernière accepte de publier ses écrits afin d'aider des amis, cela déplaît à Germeuil.
Il la quitte alors pour une jeune veuve possédant une grande fortune et toutes les qualités d'une dame de la haute société... Natalie, que l'on avait bien prévenue, trouve alors dans l'étude et dans les beaux-arts une source inépuisable de consolations.
Publier ou ne pas publier ? telle est la question…
« Paru en 1802, ce roman est le premier présentant un personnage de femme qui, a l’image de son autrice, écrit et publié ses œuvres. »
Voilà le passage de la quatrième de couverture qui m’a donné envie de découvrir ce roman de Félicité de Genlis.
Il nous raconte, de façon brève, le destin de Nathalie. Orpheline, puis veuve très jeune, celle-ci écrit.
Sur les conseils de sa sœur aînée, Dorothée, elle promet de ne jamais publier ses ouvrages.
Le temps passe et elle rencontre un homme, Guermeuil, qui réussit à charmer son coeur.
Lorsqu’enfin tous deux se retrouvent libres de s’aimer, Nathalie va briser sa promesse et publier un de ses romans. C’est le début des ennuis pour la jeune femme.
Voilà un roman intéressant, au charme suranné, mais qui est un peu trompeur sur la marchandise. Car cette chère Nathalie ne va devenir véritablement une « femme auteur » que dans la toute fin du roman.
Ce roman est surtout une étude de caractères, une analyse sur l’amour et la société de cette époque, de la place des femmes qui doivent y rester modestes et vertueuses.
Il est très intéressant de noter à quel point, Félicité de Genlis, semble inciter les jeunes femmes à ne pas publier, à garder secret leurs écrits alors qu’elle a fait le contraire.
Peut-être en a-t-elle trouvé le prix trop élevé ?
Car notre héroïne va tout perdre même si la chute, grâce à sa sœur, sera plutôt limitée.
Néanmoins, malgré ces bémols, j’ai passé un moment agréable de lecture.
La préface de Titiou Lecoq nous indique que Félicité de Genlis aurait changé d’avis bien des années plus tard sur les autrices. Je l’espère pour elle, que ce roman aurait été différent si écrit dans sa vieillesse, si les années passant, elle avait finalement considéré que le jeu en valait la chandelle.
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