"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La fille ne regardait pas l'objectif, d'ailleurs elle ne regardait rien, à part peut-être une pensée, un regret, un projet ? à l'intérieur d'elle-même. Elle ne souriait pas. Elle était tout simplement absente. En quelques jours, une foule innombrable de gens croisa ce visage. Et tous se dirent qu'elle avait l'air de poser pour son propre avis de recherche. Lorsqu'elle constate la disparition de sa fille Adèle, seize ans, Marion panique. Fugue ? accident ? Elle prévient son ex-mari, la police... Au fil des heures, l'angoisse croît. Adèle reste introuvable. Quelques jours plus tard, un attentat perpétré par Daech au Forum des Halles tue vingt-cinq personnes. Et si Adèle faisait partie des victimes ? Sans relâche Marion appelle les numéros verts, les ministères, scrute la presse, les réseaux sociaux, traque les moindres indices... Jusqu'au jour où, sur une image saisie par une caméra de surveillance, elle reconnaît Adèle, dissimulée sous un hidjab... Sidération, incompréhension, culpabilité. L'inexorable quête d'une mère pour retrouver sa fille commence.
Adèle, seize ans ne rentre pas chez elle.
Au fil des jours la panique grandit.
A-t-elle fugué ? S'est-elle fait agresser ?
Quelques jours plus tard, un attentat a lieu au forum des Halles.
Y a-t-il un rapport ?
L'angoisse des parents et la sidération devant l'inimaginable sont bien traduits.
Par contre je n'ai pas trouvé beaucoup d'originalité au texte.
Impression d'avoir déjà lu des histoires similaires.
Le style n'est pas désagréable, l'histoire se lit vite mais finalement je n'en tire pas grand chose de neuf.
Attention, je ne dis nullement que ce livre est mauvais, au contraire, c'est à moi qu'il n'a pas apporté d i'nédit.
Un livre dont je ne connais pas l'auteur et que j'ai choisi uniquement parce que ma petite fille s'appelle Adèle.
Heureusement, elle n'a pas de points communs avec l'héroïne.
C’est l’histoire d’une famille ordinaire, une séparation qui délite, l’adolescence qui oppose, des changements imperceptibles dans un quotidien usant. Une perte d’unité avec l’enfance qui s’envole et la souffrance qui ne se dit plus, qui ne lie plus. L’histoire d’une mère qui découvre que sa fille est une inconnue et a choisi une voie incendiaire, intolérable et destructrice. L’incompréhension de ceux qui côtoie sans connaitre, sans entendre, sans comprendre. Une voie, un geste qui modifie plusieurs vies et génère du désespoir.
Adèle est tiraillée depuis l’enfance entre un sentiment cuisant d’injustice et une envie de vengeance. Elle rencontre un homme et avec lui épouse une cause qu’elle pense être solidaire alors qu’elle est suicidaire.
Adèle est une jeune fille comme il y en a tant, en manque de repère, à la recherche d’une voix et qui trouve malheureusement celle qui l’emportera vers les ténèbres.
Sa mère cherche l’endroit où le manque s’est créer et ou le dialogue n’a plus existé. Elle se sent coupable, elle regrette, cherche résilience mais sombre d’impuissance.
Ce roman s’ébat dans les sujets du moment mais il le fait avec efficacité car on referme le livre avec la crainte au fond de soi, que peut être un jour, nous non plus on ne voit pas !
Mercure de France, le 22 août 2019
224 pages
Quelques proposition autour de cette lecture :
Films :
L’adieu à la nuit d’André Téchiné (2019)
Le ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar (2016)
Romans :
Khalil de Yasmina Kadra
Grand frère de Mahir Guven
Tu seras si jolie de Pierre Rehov
https://unmotpourtouspourunmot.blogspot.com/2020/06/la-derniere-fois-que-jai-vu-adele.html
En lisant la quatrième couverture de ce roman, j'ai eu immédiatement envie de le lire.
La disparition d'une jeune fille et la quête d’une mère pour la retrouver était une lecture évidente pour moi.
Une histoire bouleversante et percutante assurément.
Adèle, 16 ans, est devenu la femme d'un djihadiste, partie vivre en Syrie.
Un sujet d'actualité dramatique et terrible.
↜↝↜↝
Astrid Éliard nous raconte avec beaucoup d'habilité et de délicatesse, une histoire contemporaine, humaine et poignante.
Un roman abordant plusieurs thématiques qui m'ont forcément interpellées en tant que mère.
A mon sens, il n'est pas nécessaire de détailler l'intrigue, le résumé en dit déjà beaucoup.
Je préfère vous parler des sentiments qui m'ont traversée en le lisant :
Comprendre que l'on connait mal son enfant.
N'avoir pas vu, ni su ses tourments.
Affronter l'instant de vérité et les moments d'incompréhension, de stupeur, d'effroi.
Les questions qui tournent en boucle, sans cesse, la culpabilité et les souvenirs qui se heurtent à la réalité.
L'inquiétude incessante...
Son enfant en danger.
↜↝↜↝↜
J'ai été entièrement absorbée par ce récit vibrant d'une mère qui se sent démunie, comme anesthésiée par cette situation si épouvantable.
Son désarroi m'a touchée en plein cœur !
La lecture de cet ouvrage est forte et émouvante.
C'est écrit avec brio, sans emphase et jamais de manière pathétique.
J'ai particulièrement aimé la retenue et la pudeur dans les personnages.
Aucun jugement pour Adèle.
Juste une mère ayant un amour infini pour son enfant, quoi qu'il fasse.
Un roman très réussi !
http://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2020/06/la-derniere-fois-que-jai-vu-adele.html
Mais pourquoi donc ce roman est-il passé quasiment inaperçu lors de la rentrée littéraire ?
C'est d'abord le titre, qui m'a intriguée.
Et puis, les mots d'Astrid Eliard m'ont happée, m'ont coupé le souffle.
Marion est la mère de deux adolescents, Timothée et Adèle. Cette dernière a seize ans, c'est une jeune fille fragile et mal dans sa peau, qui depuis quelques mois est en conflit permanent avec sa mère. Et un jour, Adèle ne rentre pas du lycée. Le lendemain, le surlendemain non plus. Marion avertit le père de ses enfants, avertit la police, un avis de recherche est lancé. Quelques jours plus tard, un attentat islamiste est commis en plein Paris, qui fait de nombreuses victimes. Adèle est-elle l'une d'elles ? Avec angoisse, Marion vérifie les listes qui sont publiées, mises à jour. Elle écoute les infos, regarde les journaux télévisés. Jusqu'à ce qu'une image apparaisse: celle de la complice présumée des auteurs de l'attentat, qui a réussi à prendre la fuite vers la Syrie. Une image de mauvaise qualité, mais dans laquelle Marion reconnaît Adèle.
Et c'est tout un monde qui s'écroule.
Arrivent les questions. Pourquoi ? Pourquoi n'a-t-elle rien vu ? Aurait-elle pu empêcher ce qui est arrivé ? Connaît-on vraiment ses enfants ? Est-elle coupable, comme le disent les dizaines de lettres d'insultes qui lui parviennent ?
Comment continuer à vivre, après un tel événement ? Et Adèle est-elle perdue à jamais ?
Ce roman est comme un coup de poing, et pourtant je n'aime pas trop cette expression, pour parler d'un livre.
On se sent extraordinairement proche de Marion, perdue, traversée de doutes tous plus horribles les uns que les autres, à jamais blessée par ce qui lui a échappé.
Un roman dont je me souviendrai longtemps, je pense.
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