La décadence chez Visconti est un des thèmes majeurs de son oeuvre et celui qui se dégage le plus facilement à la première "lecture". Souvent, cette notion comporte une dimension d'un classicisme péjoratif. C'est pourtant au sein même de ce classicisme et de cette décadence que Visconti a réussi à créer une oeuvre d'une force et d'une cohérence "majestueuse". Au travers d'une comparaison entre cinq de ses principaux films et de tous les fils tracés avec les autres arts, c'est toute une typologie des formes et des sujets de la décadence "viscontienne" qui va se dévoiler. Une typologie qui révèle d'autant plus la formidable unité de ton de l'oeuvre du cinéaste et notamment l'émergence d'un véritable "type" décadent. Cette étude s'appuiera constamment sur une dialectique acérée, un oxymoron qui existe dans cette dimension de "majesté décadente". Une problématique qui caractérise le stade atteint par l'aristocratie, mais aussi le héros et le récit de Visconti: un point de non-retour, un absolu où la beauté et la mort s'inversent. Tout traduit une exigence telle qu'il s'agit bien d'un "cinéma auquel il faut être initié". En voici une typologie.
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