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Paris, une nuit de février 1578. Dans une ruelle sombre des abords de la Bastille, Louis de Clermont d'Amboise, sire de Bussy, gentilhomme courageux et loyal, tombe dans l'embuscade que les mignons du roi Henri III lui ont tendue. Seul contre cinq, il ne doit la vie sauve qu'à l'intervention providentielle d'une belle inconnue blonde comme un ange... Ainsi commence l'histoire d'amour qui forme le coeur de La Dame de Monsoreau, histoire lumineuse qui se détache sur un fond de sombres intrigues politiques et de noires rivalités de pouvoir. En 1578, en effet, la royauté est menacée de toutes parts : guerres civiles entre protestants et catholiques, ambitions du duc d'Anjou, frère cadet du roi, complot des Guises pour s'emparer du trône et promouvoir un catholicisme intégriste... D'un même élan, Dumas mène le lecteur de la petite maison des Tournelles au palais du Louvre, de l'intimité des amants au coeur du palais royal, en un roman d'amour éperdu aussi bien qu'une fresque saisissante du règne du dernier des Valois.
Si les Trois mousquetaires ou le Comte de Monte-Cristo sont des œuvres connues de Dumas, sa trilogie des Valois est plus confidentielle.
Et si La reine Margot fait partie des romans que j’ai relu régulièrement, je n’avais jamais pris le temps de découvrir la suite de cette trilogie des Valois. Voilà qui est chose faite.
Nous voici, dans ce récit, quelques années après la Saint Barthélemy.
Après la mort de Charles IX, c’est son frère Henri III qui est monté sur le trône. Le olus jeune frère de la fratrie est devenu, lui, duc d’Anjou.
La France est toujours divisée entre des catholiques intégristes menés par les De Guise qui souhaitent s’emparer du trône, des modérés, et les partisans du roi et ceux de son frère.
Un des fidèles du duc d’Anjou, Bussy, est victime d’une embuscade de fidèles du roi. il ne doit son salut qu’à l’intervention d’une femme, Diane de Méridor. Pour les deux jeunes gens, c’est le coup de foudre mais la politique, les complots et la jalousie seront autant d’obstacles à leur bonheur.
Ce roman est un vrai régal, un livre qui, si l’on aime Dumas, regroupe tout ce qui fait le sel de ses romans.
Les intrigues se succèdent frénétiquement tout comme les complots mêlant petite et grande histoire, sans oublier une touche d’humour qui égratigne les rois comme les moines.
Les personnages ont le verbe haut et l’honneur chevillé au corps, ils sont héroïques ou vils, mais ils ont tous un côté truculent et romanesque.
Ce roman est également une véritable plongée dans cette France déchirée par les guerres de religions. Le lecteur pourrait parfois lever les yeux au ciel devant des situations rocambolesques, des dialogues théâtraux mais ce récit ne serait pas du Dumas sans cela.
Il ne me reste plus qu’à me plonger dans les Quarante-cinq pour achever cette trilogie.
Le récit se passe en 1578. Henri III est roi de France et conseillé par son bouffon Chicot. Il y a plusieurs intrigues dans ce romans qui mêlent les personnages les uns aux autres.
Le roman commence le jour du mariage de Saint Luc, favori du roi, avec Jeanne de Brissac. Un complot se forme contre le Comte de Bussy (favori du Duc d'Anjou le frère du roi mais aussi son ennemi) la même nuit.Saint Luc, loyal et sensible décide d'avertir le Comte. Cette même nuit de noce, Saint Luc est retenu en otage par le roi, laissant sa toute jeune épouse seule et démunie. Le Comte de Bussy après avoir réchappé à l'ambuscade, sauvé par Diane de Méridor, décide de venir en aide à son ami en le faisant s'évader.
Avec ce roman historique, nous plongeons au coeur de complots politiques et d'intérêts personnels.
Ce que j'ai aimé, c'est tout abord le contexte historique. Etre intégrée toute entière dans ce roman. Faire partie de l'histoire et découvrir les méli-mélos des différentes énigmes qui se trament. J'étais comme une petite souris qui découvrait au fur et à mesure les ficelles, tour à tour avec les différents personnages.
J'ai trouvé attendrissante cette romance entre le Comte de Bussy et Diane de Méridor, touchante même. Découvrir des amitiés que l'on attend pas.
Là où j'ai beaucoup moins accroché, c'est l'écriture. Ce n'est pas la première fois que je lis du Alexendre Dumas. Mais cette fois-ci, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. La plume m'a rebuté un peu et la multitude de personnages aussi. Il y en a tellement, qu'il est très facile de se perdre, d'oublier qui est avec qui ou qui est contre qui.
Mais cela reste tout de même un bon roman de cape et d'épée. Mais ne vous attendez pas à une happy end, vous serez déçu.
Deuxième volume que Dumas consacre aux derniers de la dynastie des Valois, faisant suite au magnifique roman consacré à La Reine Margot, La Dame de Monsoreau paraît en feuilleton en 1846. Écrit avec la collaboration du fidèle Auguste Maquet, Alexandre Dumas continue de parcourir, avec ce roman, l’Histoire de France avec amusement tout en continuant d’explorer ce conflit entre la liberté et la fatalité, un conflit récurrent dans l’œuvre de Dumas et qui reprend, avec admiration, les thèses de Michelet, l’une des principales sources de Dumas.
Nous sommes en 1578. Quatre ans se sont écoulés depuis la fin de La Reine Margot et de la mort de Charles IX et de l’avènement de son frère, sous le nom d’Henri III, abandonnant alors le trône de Pologne pour rentrer à bride abattue en France. Un premier constat amer de ce début de règne est la situation dans laquelle se trouve le royaume de France : c’est un pays divisé, en proie à des guerres civiles et de religions, à des partis politiques de plus en plus puissants, ainsi qu’à des conflits familiaux vieux de plusieurs siècles. Fidèle en amitié, Henri III va alors s’entourer d’un bouffon, du nom de Chicot, et qui se voit doté d’une grande liberté dans ses paroles et de favoris dévoués pour asseoir son autorité et qui connaîtront alors une fortune et une popularité grandissantes ainsi que des railleries : rapidement, ces favoris vont porter le surnom de mignons et des rumeurs concernant une probable homosexualité du roi se propageront à la Cour.
Le duc d’Anjou, frère d’Henri III, s’allie alors avec la maison de Guise, et notamment avec Henri Ier de Guise, qui se pose en défenseur de la foi catholique et dont l’ambition cherche à le faire monter sur le trône de France. Désireux de porter le chaos dans les rues de Paris et en province, les deux princes s’attachent alors les services de plusieurs gentilshommes, dont notamment, pour le duc d’Anjou, d’un certain Louis de Clermont d’Amboise, comte de Bussy, ancien galant de la reine Margot, célèbre par son coup d’épée et sa bravoure, sorte de D’Artagnan du XVIe siècle. Une nuit, le gentilhomme se trouve pris dans une embuscade tendue par les mignons du roi et est recueilli par une jolie jeune femme, Diane de Méridor, épouse du terrible comte de Monsoreau, grand veneur du roi qui dissimule ses véritables objectifs. Tombant alors follement amoureux, les deux jeunes gens tenteront de contrecarrer le comte de Monsoreau pour que Diane puisse retrouver cette liberté à laquelle elle aspire tant.
La liberté contre le fatalisme, un conflit permanent qui traverse l’œuvre de Dumas, disais-je plus haut. Le comte de Monte-Christo, publié l’année précédent la parution de La Dame de Monsoreau, repose sur ce conflit : Edmond Dantès cherche à recouvrer cette liberté perdue et qui doit être un droit inaliénable pour l’homme. Il ne pourra la reconquérir qu’à travers sa vengeance sans parvenir à maîtriser les conséquences de ses actions. Dans Le Vicomte de Bragelonne, tout comme dans le présent ouvrage, le fatalisme devient historique : amoureuse de Raoul de Bragelonne, Louise de la Vallière ne pourra aller à l’encontre de l’Histoire : sa rencontre avec Louis XIV et le fait que le monarque la courtise entraîne la jeune femme à rompre ses liens avec le jeune Raoul. La liberté, qu’elle soit physique – l’emprisonnement de Dantès – ou psychologique – l’emprise de Monsoreau sur Diane en lui faisant promettre de l’épouser, omniprésente chez Dumas (rappelons que son père est né d’un père noble et d’une mère esclave), est à replacer dans un contexte politique et contemporain à l’auteur : ce n’est que le 27 avril 1848 que le décret promulguant l’abolition de l’esclavage est signé, sous l’impulsion du sous-secrétaire d’État Victor Schœlcher. Dans La Dame de Monsoreau, la liberté reste toutefois illusoire : le champ d’action des personnages reste limité à leur rôle dans l’Histoire et au gré des intrigues politiques.
Il n’en demeure pas moins que le génie de Dumas fait une fois encore mouche avec ce nouveau roman. D’un ton plus léger que La Reine Margot, La Dame de Monsoreau présente une galerie de personnages variée qui trouve ses maîtres dans les personnes d’Henri III et de Chicot : Dumas s’approche au plus près du monarque, s’amusant des rumeurs concernant son homosexualité supposée, et nous montre un roi superstitieux, perdu dans les méandres de l’Histoire mais jonglant avec brio et avec force entre son dévouement pour son épouse avec laquelle il ne parvient pas à avoir d’enfants et sa conciliation entre les différentes forces politiques de son royaume. Son sérieux est contrebalancé par son bouffon, Chicot, dont les apparitions sont succulentes, savoureuses et sublimes, et qui fait preuve d’une grande intelligence et d’une ironie à toute épreuve, amenant alors cette touche d’humour que l’auteur place avec délice dans ses romans.
La Dame de Monsoreau est, au final, un grand roman, dont le souffle épique prend son envol dans la dernière centaine de pages, mêlant la subtile politique le lyrisme de l’amour, personnifié dans la relation de Diane de Méridor et de Bussy d’Amboise. La plume de l’auteur reconstitue le Paris du XVIe siècle avec le sérieux de l’historien et fait de ce roman dramatique une des réussites de l’œuvre de Dumas.
Livre plein d'humour, qui se dévore ! La Dame de Monsoreau fait, à mon avis, partie des plus grandes oeuvres de Dumas
livre magnifique
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