Fabrice d’Almeida est historien, professeur et officie également à la radio sur Europe 1, notamment avec sa chronique matinale "C’est historique !" et sa série "Au coeur de l'Histoire". Nous l’avons rencontré pour qu’il nous explique quel...
Le 5 avril au cinéma, découvrez le chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas comme vous ne l’avez jamais vu...
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En commençant la Reine Margot, je m'attendais à passer un bon moment en compagnie de la voix de Loïc Richard que j'affectionne pour la lecture de romans historiques, mais, je ne pensais pas avoir un tel coup de coeur pour cette oeuvre d'Alexandre Dumas.
D'une durée de presque 20h, je n'ai finalement pas vu les heures défiler car j'ai été complètement emportée. Entre complots, machinations et histoire d'amour, Alexandre Dumas nous entraîne au coeur de la cour de France suite au mariage de Marguerite de France avec le roi Henri de Navarre qui sera marqué, quelques semaines après, par la Saint Barthélemy
Comme vous pouvez vous en douter, j'ai trouvé le choix du lecteur parfait et, finalement je ne pouvais pas m'imaginer la voix de quelqu'un d'autre que Loïc Richard pour ce texte qui m'a offert une immersion totale.
Finalement c'est avec une certaine tristesse que j'ai terminé cette écoute. Il faudra encore que j'attende encore quelques mois pour continuer cette série composée de trois livres car, en me renseignant, les éditions VOolume (que je remercie pour cette découverte) vont sortir "La dame de Monsoreau", deuxième tome de cette « Trilogie des Valois », et ce, pour mon plus grand plaisir
La Reine Margot par Alexandre Dumas, lu par Loïc Richard, VOolume, 2024 (1ère publication en feuilleton en 1844-45).
En 1844, Alexandre Dumas a 42 ans. Il est l'auteur à succès de pièces de théâtre et de romans de cape et d’épée parmi lesquels Le Comte de Monte-Cristo et Les trois Mousquetaires.
Chargé par le journal La Presse d'écrire un nouveau feuilleton sur l’histoire de France, Dumas imagine les coulisses de la Saint-Barthélémy, cette nuit du 24 août 1572 au cours de laquelle des milliers de protestants furent assassinés, sur fond de guerre de religion et de conspiration politique.
Une intrigue riche en rebondissements, mêlant aventure, combats de capes et d’épées, complots, trahisons, assassinats et romance.
Une narration vivante, dynamique, à la fois tragique et truculente selon les moments.
Ce roman analyse les prémices et les suites du massacre autour du mariage de Marguerite de Valois, catholique, et du futur Henri IV, élevé dans le protestantisme. En coulisses, transparaissent les manigances de la famille royale qui fait des protestants les boucs-émissaires des troubles du royaume.
Alexandre Dumas, de son point de vue de narrateur omniscient, ne prend aucun parti, ni pour les protestants, ni pour les catholiques ; sous sa plume, les deux clans sont égaux dans leurs antagonismes.
Parmi les différents personnages, j’ai beaucoup apprécié la manière dont Alexandre Dumas a décrit les relations entre le catholique Annibal de Coconas et le protestant Joseph Boniface de La Môle, qui évoluent peu à peu en amitié homo-érotique. Pour la reine Margot, j’avais peut-être trop à l’esprit la magnifique interprétation au cinéma d’Isabelle Adjani, dans l’adaptation de Patrice Chéreau, pour profiter pleinement de l’évocation d’Alexandre Dumas.
J’ai eu un peu de mal à entrer dans cette version audio. J’ai dû m’habituer à la voix et au débit du narrateur avant d’en profiter pleinement.
Je me suis interrogé sur la vérité historique de ce roman… Au XIXème siècle, le roman historique est un genre mineur et Alexandre Dumas cherche à instruire ses lecteurs tout en les captivant ; il prend souvent des libertés, n’hésitant pas à placer les personnages de fiction au centre des évènements. On lui doit la formule percutante : « violer l’histoire pour lui faire des enfants », tout en lui reconnaissant un style populaire, accessible et universel.
#LaReineMargot #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
Vengeance !
Est-il besoin de relater le sujet de ce livre étudié et reconnu, objet de maintes et maintes adaptations ?
Faisons comme si tel était le cas. Edmond Dantès est un jeune marin, honnête, droit et courageux. Son avenir s’annonce radieux : un poste de capitaine, une belle fiancée, un père aimant.
Oui, mais les hommes sont jaloux, vils et cruels et ce cher Edmond va être emprisonné à tort suite à une fausse dénonciation.
Il restera enfermé quatorze années au château d’If, mais il réussira à sortir de sa geôle avec un seul but en tête : se venger de ceux qui lui ont tout pris…
Ce roman est excellent. On pourrait ergoter en pointant du doigt quelques longueurs ou des rebondissements trop incroyables pour être réalistes.
Mais ce serait oublier le talent de Dumas qui dépeint, ici, un des héros de la littérature française, un homme qui érige la vengeance en lutte implacable, qui se substitue à une providence favorisant les coupables et oubliant les vertueux.
Attendre et espérer, voilà la devise de notre héros qui, bien qu’habité par une sombre volonté, se laisse parfois toucher par des sentiments qu’il pensait avoir occulté.
Les 1400 pages de ce roman défilent à grande vitesse, nous emmenant de Paris à Rome, du temps de l’action au passé des protagonistes.
Ce n’était pas une première lecture pour moi mais bien au contraire une énième lecture mais le plaisir est toujours intact. La magie des grands romans.
Cela faisait quelques années que je n'avais pas plongé dans l'univers d'Alexandre Dumas. J'ai pris grand plaisir à découvrir ce roman qui m'était inconnu.
Il fait savoir qu'il s'agit d'une nouvelle édition. C'est le dernier roman de Dumas qui n'a été publié que sous la forme de feuilletons de son vivant. Sa publication est donc posthume et initialement en deux volumes. Cette nouvelle édition se veut au plus proche de la construction du roman initial et de ce qu'aurait souhaité l'auteur.
Comme très souvent chez Dumas, nous nous plongeons dans l'Histoire, nous côtoyons des personnages connus et nous en apprenons plus sur les dessous de l'Histoire. Ici, c'est une immersion dans la Terreur, au lendemain de la Révolution Française que Dumas nous propose. Et quelle immersion ! Nous sommes spectateurs des querelles entre Danton et Robespierre, entre les Jacobins, la Montagne et les Girondins. Les bouleversements et l'instabilité politique de l'époque nous est décrit avec détails et finesse comme sait si bien le faire l'auteur dans chacun de ses romans historiques.
De plus, il y a déjà une réflexion sur la peine de mort, le statut de l'école, l'égalité des chances...
Et sur ce décors historique, nous suivons les aventures du docteur Jacques Merey, de ses amours avec la jeune et belle Eva. Entre de multiples péripéties, aventures en tout genre nous cavalons dans cette France en feu et dans ce Paris dangereux.
J'ai vraiment adoré ce roman. Si ce gros pavé peu faire peur, la plume d'Alexandre Dumas nous emmène sans difficulté tout au long de ces près de 1000 pages.
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