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De l'affaire du Sud-Ouest africain, qui mit à jour en 1966 le malentendu entre une Afrique pourfendeuse des injustices internationales et une CIJ appliquant le droit classique, et celle des Activités militaires sur le territoire du Congo qui fait appel au rôle de la Haute juridiction dans le rétablissement de la paix, l'Afrique a révélé un besoin de droit dont l'influence sur la jurisprudence de l'organe judiciaire principal des Nations Unies est conséquente.
Dix-sept arrêts, six avis consultatifs et treize ordonnances en indication de mesures conservatoires, rendus par la CIJ de 1950 à 2004 à l'initiative d'Etats africains souverains, montrent l'engouement du continent pour la Cour mondiale et l'interaction qui en découle. Caractérisée par un risque de guerre perpétuel et le besoin d'un bouclier judiciaire protégeant des souverainetés menacées sur le plan continental et international, l'Afrique amène la CIJ à contribuer à son émancipation et sa pacification.
Les affaires opposant un Etat africain à un Etat extra-continental comprenaient une dimension politico-judirique qui fit de la CIJ un instrument de la stratégie internationale des Etats africains. Soucieux de trouver leur place sur la scène internationale, ces derniers l'utilisèrent en faveur de l'évolution du droit international, de l'élargissement des sources juridiques et des poussées institutionnelles visant à limiter la puissance relationnelle dans l'ordre international.
L'impact jurisprudentiel est notable sur le plan substantiel - droit de la décolonisation, droit des résolutions - et procédural - accès au prétoire universel, nature de la fonction judiciaire. L'Afrique devint dans les années quatre-vingt le premier client de la Cour au moyen de saisines continentales, la Haute juridiction étant cette fois appelée massivement à renforcer et confirmer le droit international existant, celui de la protection de la souveraineté et de l'indépendance étatique.
Cantonnée dans un premier temps aux questions frontalières dont a découlé un apport favorisant les émules, la jurisprudence africaine s'est, depuis, diversifiée pour aborder des questions fondamentales touchant aussi bien le développement du droit international que la fonction judiciaire, telles que la compétence universelle, le contrôle des actes du Conseil de Sécurité ou le rôle de la CIJ dans les conflits armés.
L'organe judiciaire apparaît de moins en moins comme un ultime recours dans le règlement des différends africains et intègre la stratégie diplomatique des États dans une double tendance à la juridicisation des relations internationales et la désacralisation de la justice internationale.
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