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L'inspecteur Erlendur, un vieux policier de Reykjavik, mal nourri, toujours de mauvaise humeur, dans la tradition du genre, enquête sur le meurtre d'un vieil homme. Dans l'ordinateur de la victime, on trouve des photos pornographiques immondes et, coincée sous un tiroir, la photo de la tombe d'une enfant de quatre ans. Erlendur n'accepte pas la thèse du crime de drogué en manque, il retrouve un ami de cet homme en prison et découvre le passé de violeur de la victime. A travers l'autopsie de la petite fille morte quarante ans auparavant, il découvre la Cité des Jarres et le fichier génétique de la population islandaise. L'écriture de Indridason reprend aux vieilles sagas leur humour sardonique, l'acceptation froide des faits et leurs conséquences lointaines. Ce livre, écrit avec une grande économie de moyens, va bien plus profond que la plupart des romans policiers : il transmet le douloureux sens de l'inéluctable qui sous-tend les vieilles sagas qu'au Moyen Age les Islandais se racontaient pendant les longues nuits d'hiver. Il représente un remarquable apport à la tradition. Et chez Indridason l'humanité triomphe toujours.
La découverte de la mort brutale d’un homme solitaire de 70 ans va amener Erlendur et son collègue Sigurdur Oli à remuer un bien vilain passé. Les horreurs découvertes dans le disque dur de la victime leur vite comprendre que ce Holberg a fait des victimes féminines pendant une bonne partie de sa vie. Ce type, que l’on peut considérer comme un violeur en série, a-t-il enfin payé ses crimes impunis ?
Plus je lis les aventures d’Erlendur d’Arnaldur Indridason, plus je comprends le succès important qui est le sien. Tomes après tomes, la personnalité d’Erlendur elle-même évolue assez peu ; personnellement je le trouve assez insaisissable, plus lisse que celle de Konrad de l’autre série. Mais les enquêtent s’enchainent dans une Islande de plus en plus moderne qui révèle à chaque volume un aspect peu reluisant du pays. L’enquête de « la Cité des Jarres » se déroule en 2001 mais elle remue un passé où l’Islande était un laboratoire parfait pour els études génétiques. Ce pays, petit et peu peuplé, longtemps replié sur lui-même, constituait un laboratoire à ciel ouvert pour étudier les maladies génétiques. J’appends à cette occasion que l’Islande a purement et simplement, sous couvert de science, catalogué tous les profils génétiques de sa population, avec les dérives possibles que l’on peut imaginer. Aux côtés d’Erlendur, nous voilà plongé dans la vie minable d’un violeur en série retrouvé mort, et qui aura laissé derrière lui beaucoup de chagrin et de violence. Comme d’habitude, et peut-être même encore plus que d’habitude, l’en quête est limpide, facile à suivre, briques par briques les éléments s’empilent pour arriver à une conclusion que l’on imagine (à raison) tragique. Voilà la force d’Indridason, la construction de ses polars est sans esbroufe, sans complications inutiles. Tout juste vient-il rajouter des petits éléments de sa vie personnelle ici ou là (une douleur à la poitrine qui l’inquiète, sa fille enceinte en plein sevrage) et une petite intrigue secondaire (la mariée qui s’enfuit le jour de son mariage), dont on aurait peut-être pu se passer puisqu’elle est vite solutionnée et n’apporte pas grand-chose au récit. « La Cité des Jarres » se lit vite et très facilement, d’aucun pourrait trouver que c’est de la littérature policière facile mais ce serait nier le plaisir tout simple que l’on à tourner les pages pour en savoir plus, chapitre après chapitre. Parfois, il ne faut pas chercher autre chose dans un polar que le pur plaisir d’enchainer les chapitres ! Je trouve ce tome là est un des plus réussi de la série, plus que le précédent chronologiquement « Les Roses de la Nuit » qui était moins convaincant.
Un vieil homme est trouvé mort dans son parlement à Reykjavik, sur lui un message " je suis lui"... l'enquête menée par Erlendur ne va pas être facile d'autant qu'elle va l'entrainer dans un passé lointain et qu'il va devoir gérer sa fille, jeune adulte un peu hors cadre.
C'est bien mené, avec quelques scènes assez trash. Erlendur est un policier comme on en rencontre souvent dans les romans : grincheux, taiseux, seul ... et auquel on s'attache malgré tout. L'histoire de la fille amène un bouffée d'oxygène dans cette ambiance de plus ne plus glauque au fil des chapitres.
Jean Marc Delhausse porte bien ce roman, c'est une écoute agréable.
Voici mon premier polar islandais et par conséquent mon premier Arnaldur Indridason. J'ai beaucoup aimé le personnage de l'inspecteur Erlendur : forte tête, forte personnalité, un flic bourru comme on les aime (dans les livres !!) L'enquête est rondement bien menée ... Assez glauque, j'ai adooooré me plonger dans les détails de cette histoire sordide. Je continuerai à lire les aventures de cet inspecteur qui ne compte pas moins de 14 livres ! Un personnage récurrent donc à découvrir
2001. Le cadavre d'un homme nommé Holberg, accusé de viol quarante ans plus tôt, est découvert par son voisin. Le message déposé sur le corps prouve la préméditation, mais pour quel mobile? Dans un quartier proche, un jeune homme agresse deux sœurs d'âge mûr pour de l'argent; finalement, il s'enfuit sans rien emporter. S'ajoute à cela la disparition inexpliquée d'une jeune femme qui, depuis son mariage trois jours plus tôt, n'a donné aucun signe de vie à ses parents. Mais que se passe-t-il à Reykjavik? Ces trois incidents sont-ils le reflet d'une population en perdition ou relèvent-ils d'un plan particulier?
En fouillant l'appartement de la victime, Erlendur met la main sur une photographie en noir et blanc représentant une tombe dans un cimetière en hiver; la stèle porte un prénom féminin, Audur, et deux dates: 1964-1968. Cette photo a-t-elle un rapport avec la mort d'Holberg? Comment se l'est-il procurée? Et pourquoi l'a-t-il conservée toutes ses années? Pourquoi la tante de la petite Audur refuse-t-elle catégoriquement de parler à Erlendur?
Vengeance à retardement? Exécution? Le commissaire et son adjoint, Sigurdur Oli, se retrouvent confrontés à une affaire de viol remontant à presque quarante années en arrière. Ils n'auront pas trop de leur détermination et de leur expérience pour démêler les fils de cette intrigue complexe.
La Cité des Jarres, Myrin (Marécage) en version originale parue en 2000, traduit par Eric Boury, a été publié en 2005 par les éditions Métailié, dans la collection Bibliothèque Nordique, puis en 2006 par les éditions Points, dans la collection Points Policier. Une édition en gros caractères a également vu le jour en 2006. Longtemps considéré comme le roman de la première apparition d'Erlendur, les deux premiers n'ayant pas été traduits en français. Cette lacune ayant été comblée en 2018 et 2019 grâce aux éditions Métailié. il est en réalité la troisième enquête du célèbre commissaire. Le style d'Indridason est méticuleux, détaillant les scènes action par action: "Erlendur ne voyait rien qui laissât croire que l'homme eût reçu son invité avec un grand sens de l'hospitalité. Il n'avait pas fait de café. La cafetière de la cuisine ne semblait pas avoir été utilisée au cours des dernières heures. Il n'y avait pas non plus trace de consommation de thé et aucune tasse n'avait été sortie des étagères. Les verres n'avaient pas bougé de leur place." (Page 14)..."Il se retourna et reprit la direction de la maison d'Elin et de la voiture. Il s'assit dans le véhicule et alluma une cigarette, ouvrit un peu la fenêtre et démarra. Il recula lentement pour quitter la place de parking, passa la première et dépassa la petite maison." (Page 63).
Thèmes: recherches en génétique et leurs éventuelles applications; viol.
Fil rouge: disparitions inexpliquées, sujet qui hante Erlendur comme bon nombre d'Islandais: "Finalement, il prit un livre qu'il avait commencé et qui était demeuré ouvert sur la table à côté de la chaise. Il faisait partie de ce genre de livres qu'il affectionnait particulièrement et parlait de gens qui se perdaient et trouvaient la mort sur les hautes terres du centre de l'Islande. Il reprit sa lecture au moment où commençait le récit portant le titre: Mort sur la lande de Mosfell, et il se trouva bientôt pris au milieu d'une impitoyable tempête de neige dans laquelle les hommes périssaient gelés." (Page 27).
Construction: pas de prologue, on entre tout de suite dans l'histoire dont voici les premiers mots: "Les mots avaient été écrits au crayon à papier sur une feuille déposée sur le cadavre." (Page 11). La présentation du commissaire, son histoire, son environnement, sa situation familiale et ses habitudes ne venant qu'après. Les échanges verbaux avec sa fille sont durs, parfois violents, très réalistes, témoins du grave contentieux qui les oppose et dont on découvrira les ressorts petit à petit: "Jamais auparavant, elle ne lui avait parlé de cette façon. En l'espace d'un instant, elle s'était changée en une bête vociférante." (Page 25).
Le titre original, Marécage en français, ainsi que la quatrième de couverture présentent La Cité des Jarres comme un roman glauque, mais le lecteur réalisera rapidement que l'auteur ne joue pas du tout dans ce registre. En effet, le thème du viol est traité avec beaucoup de pudeur, Arnaldur Indridason présentant un commissaire Erlendur désemparé par les problèmes de toxicomanie et de délinquance de sa propre fille.
La Cité des Jarres présente une intrigue contournée, déroulant ses fils à travers les méandres de l'âme humaine, imprimant au roman un rythme assez lent, rythme qu'affectionne particulièrement Arnaldur Indridason. L'auteur islandais accorde autant d'importance aux implications et motivations psychologiques qui sous-tendent chaque crime qu'à l'action, avec pour résultat des histoires complexes dans lesquelles les personnages, qu'ils soient enquêteurs ou protagonistes, développent des personnalités difficiles à percer à jour dès le premier regard.
La Cité des Jarres est un roman sombre, tragiquement intimiste construit autour de la personnalité d'Erlendur et de sa relation avec sa fille toxicomane, aussi sombre que le ciel d'automne islandais chargé de pluie et de sourdes menaces.
Un bon polar islandais avec un inspecteur qui paraît au bord de la dépression mais si efficace a démêler les fils de cette enquête qui prend ses racines dans le passé
J'ai adoré , je me suis prise aux pièges des pages qui défilaient sans ennui , avec passion .L'inspecteur Erlendur Sveinsson , est appelé sur une scène de crime dans un appartement de Reykjavik , un vieil homme a été assassiné le crâne fracassé par un cendrier . Le meurtrier a laissé trois mots écrits sur un bout de papier . Erlendur va s'intéresser au passé de cet homme apparemment sans histoire .
Au cours de ses investigations , il va découvrir des photos pornographiques et la photo d'une tombe d'une petite fille Audur . Cette dernière va conduire l'inspecteur dans les années 60 et remettre sur le devant de la scène une histoire vieille de quarante ans .
L'homme tranquille s'avérant être un violeur récidiviste .... Le tout sur fond de la capitale Islandaise embrumée et pluvieuse . Le roman nous plonge dans l'univers de la famille , de la filiation et des maladies génétiques et en parallèle Erlendur doit s'occuper de sa fille enceinte et toxicomane .
Ecriture aisée , lecture captivante , intrigue bien rodée et bien menée , cadence du livre fluide , rythme ni trop lent , ni trop rapide et un suspens lattent sans être omniprésent qui ne laisse pas trop de temps mort . Un excellent roman , dont le dénouement final , n'est pas sans rappeler la citation d'André Gide "famille je vous hais
lu en deux jours. vraiment intéressant. intrigue pas très complexe, mais Indridason fait en sorte de nous lier les mains à son personnage Erlendur, de la première à la dernière page. Même ressenti lors de la lecture de : les nuits de Reykjavik.
Première apparition de l'inspecteur Erlendur, ce polar inaugure la célèbre série islandaise et c'est pourtant celui que j'ai lu en dernier, avant la parution en mars 2016 du Lagon noir que j'attends avec impatience !
Cette fois, le héros est énervé : sa fille Eva, enceinte, peine à sortir de la drogue et on vient de découvrir le cadavre d'un pervers, pédophile de surcroit.
L'enquête, comme à son habitude, est relativement peu rythmée, l'intrigue prend son temps et semble parfois "perdre" du temps, s'égarant dans une histoire de mariée disparue le jour de la cérémonie, ou d'une maladie neuro-cérébrale pour finalement en révéler l'importance capitale.
Le roman permet cette fois de plonger au cœur de la recherche médicale et génétique en Islande, de montrer les limites de l'éthique, d'évoquer les liens en généalogie et les limites de la vie privée, de parler du viol et de la réputation, de la transmission familiale.
Encore une fois une parfaite réussite !
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