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L'oeuvre de Kay en France a été disséminée à la fin des années 1990 et début 2000 chez plusieurs éditeurs (L'Atalante, Buchet-Chastel, J'ai Lu), puis les droits ont été repris par l'auteur. Depuis 2017, L'Atalante, qui a racheté les droits de l'oeuvre de Kay à l'exception de La tapisserie de Fionavar. a réédité Les Lions d'Al-Rassan (en août 2017), Tigane (en janvier 2018). La Mosaïque de Sarance (que nous ferons retraduire) paraîtra en 2019.
La première version de La chanson d'Arbonne a paru en 1997 et n'est plus disponible depuis 2006. Il n'a jamais été exploité en poche.
Au pays d'Arbonne, le soleil mûrit les vignes et fait éclore les chansons des troubadours qui célèbrent l'amour courtois.
Au Gorhaut, terre austère du Nord où l'on adore le dieu mâle Corannos, règne le brutal Adémar, sous l'in- fluence du primat fanatique du clergé.
Gouvernée par une femme, minée par la rivalité sanglante de ses deux seigneurs les plus puissants, l'Ar- bonne n'est-elle pas une proie tentante pour une guerre de conquête et de croisade du Gorhaut, d'autant - igno- minie ! - qu'on y vénère une déesse ?
Mais c'est en Arbonne que Blaise du Gorhaut s'est engagé comme mercenaire au service d'un baronnet, après avoir fui son pays et son père. Il découvre en chemin les guerres et les intrigues d'un monde où les marionnettistes politiques parlent de l'avenir au présent, mais où l'amour, toujours, pèse plus fort que tout autre sentiment.
Qui est-il vraiment, ce Blaise du Nord, et quel destin l'attend qu'il ignore lui-même ? Seule le sait peut-être Béatrice, la grande prêtresse aveugle de Rian au hibou sur l'épaule.
Dans La chanson d'Arbonne, Guy Gavriel Kay cible un contexte historique précis dans la période qu'il a affectionnée au début de son oeuvre, la fin de Moyen Âge. Le roman se situe dans une zone géographique qui couvre l'Aquitaine et la Provence et met en scène la culture du seigneur troubadour, initiée par Guillaume dit le troubadour, grand-père d'Aliénor d'Aquitaine, et des personnages de femmes exerçant le pouvoir, à l'ins- tar d'Aliénor.
Dans les années 1990, Kay a longuement séjourné en Provence, il lisait Georges Duby et son musée de prédi- lection était celui de Cluny.
Encore une fois, j'ai été happé, emporté, transporté, bringuebalé dans l'univers de Guy Gavriel KAY.
Je me suis laissé prendre au jeu des ménestrels et troubadours, je les ai écouté chanter des récits épiques, des récits douloureux, des faits d'armes héroïques ou des duels fougueux.
Dans cette aventure, comme lorsque j'ai lu Tigane, je me suis retrouvé dans ces paysages et ces ambiances qui nous sont proches et pourtant si lointains.
On file de page en page sans se rendre compte du nombre de pages avalées. On avance avec les protagonistes, on les accompagne, on les suit et on chante avec eux.
J'ai été le captif volontaire de tous ces personnages hauts en couleurs et pour cette fois seulement, j'ai aimé la captivité.
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