Dans la nuit du 13 au 14 juillet 1865, un cri inhumain retentit dans les corridors obscurs du manoir d'Alladières, à la lisière de la forêt de Soignes - soit aux abords mêmes de la bonne ville de Bruxelles.
On apprendra qu'un drame a eu lieu dans un appartement fermé à clé de l'intérieur. On flairera divers indices, on se laissera égarer sur maintes fausses pistes, on perdra pied dans de méchantes chausse-trapes, on parcourra avec autant d'inquiétude que de plaisir un labyrinthe en forme de colimaçon - c'est aussi celle du livre, qui ne cesse de se resserrer autour d'un centre toujours en fuite. On croisera la route d'un Baudelaire en bout de course, exilé à Bruxelles et réduit aux seconds rôles, tout à sa haine hallucinée des Belges. On enquêtera sur le destin de deux frères eux-mêmes enquêteurs à la recherche de ce qui depuis le début nous échappe - mais secrètement en quête de leur identité, c'est-à-dire de leur origine. On liera connaissance avec le légendaire et pourtant très réel comte de Saint-Germain, sorte de Juif errant qui parcourt de très libre façon le dédale du temps...
Et l'on sort de tout cela un rien titubant ; comme un visiteur charmé qui aurait eu la bonne fortune de visiter une sorte de Tâj Mahal construit par un joueur d'échecs un peu illusionniste. En se disant que le regretté Jorge Luis Borges aurait apprécié la promenade.
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