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"Il y eut d'abord un goût commun. Une élite raffinée et fière. Les petits-fils de la reine Victoria occupaient le trône d'Angleterre et d'Allemagne, un même derrière avait posé ses fesses sur deux chaises." Alternant ironie, portraits intimes, scènes épiques ou émouvantes, La Bataille d'Occident nous offre un récit très personnel de la Grande Guerre. Le livre débute sur un portrait de Schlieffen, le stratège allemand, passant des heures au coin du feu à lire et relire à sa fille de larges passages d'Histoire militaire, obsédé par son formidable plan d'agression contre la France, le retoquant jusqu'à sa mort. Puis c'est l'assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo, celui de Jaurès, le front qui s'enlise sur le Chemin des Dames ; une autre guerre commence... La science s'en mêle, chlore et gaz moutarde, pilonnage en masse de la bataille de la Somme, les prisonniers français échouent dans les camps des Ardennes. Le gâchis est irrémédiable, la chair à canon n'aura servi que les intérêts financiers et politiques de décideurs sans scrupule : l'Occident est bel et bien entré dans la modernité.
Cet "Art de la guerre" revisite à sa manière historique, politique et polémique le premier conflit mondial, et met en parallèle les stratégies militaires et leurs dramatiques conséquences sur le terrain, à travers quelques journées décisives. Une vision à la fois péremptoire et brillante du sort des peuples comme simples jouets entre les mains de meneurs avides de pouvoir, de postérité ou de richesse ; et d'un présupposé ancestral qui devient ici une mécanique hallucinante...
Pour changer des romans, voila un "récit" à lire, lire et relire. Dans cet ouvrage Eric Vuillard, nous donne sa vision de la première guerre mondiale et plusieurs lectures seront nécessaires pour en saisir toute la richesse.
Ce n'est pas un livre d'histoire, ce n'est pas un essai, c'est une certaine vision des choses, que l'auteur nous apporte, nous donne à réfléchir.
Ce qui est intéressant dans cette construction en courts chapitres, c'est justement le sentiment de lire une approche de la guerre en "décalée" (au bon sens du terme). Il est difficile d'exprimer un avis sur cet ouvrage car toute la force du texte tient dans le style narratif de l'auteur.
Il nous raconte la guerre, (enfin une vision de la guerre), avec une facilité de lecture déconcertante.
Etrange résonance quand il évoque les figures du Kaiser, de George V ou du tsar Nicolas II : "celui ci collectionne les timbres poste, celui là est tennisman, et cet autre fait des régates" , et l'on se dit que c'est exactement ça qui a conduit le monde à la folie de la 1ère mondiale ; des chef d'état des " Louis XIV de bazar avec posture périmées et tapis usés". On se surprend à penser ce qu'aurait donné le monde si le Tsar Alexandre III (père de Nicolas II) n'était pas mort si prématurément . . .
Un observatoire de la Grande Guerre plein d'humour grinçant et de réalisme terrible et désespérant. Eric Vuillard montre ici, non seulement un vrai talent d'écrivain, mais se livre aussi à un travail d'historien intéressant, renouvelle le regard sur ce terrible épisode de notre histoire.
- En France, Jaurès dénonce les manoeuvres du gouvernement; il ne veut pas de cette guerre où les peuples n'ont rien à faire.Il s'époumone, se fâche, mais il y a dans sa voix une sorte de douceur.Quand, tout à coup, une main apparaît, tenant un revolver ; le doigt presse la détente, la gâchette libère le chien qui heurte.L'amorce pète et le petit cylindre de plomb quitte sa chambre et commence sa course effrénée à la vitesse de presque trois cent mètres par seconde... il pénètre l'os...Et ça traverse la cervelle, ressort, mettons par le front, là où se trouve la mystérieuse grotte qui pense...
Très vite, ces jeunes gens pleins de vie ne sont plus que des nids de pie, les becs les picorent, les trompes les sucent...Un champ de bataille est un paysage comme un autre.Mais semé de corps humains, d'armes, de toutes sortes d'objets. L'impression d'abandon domine.
Mais c'est à l'ouest ...que tombent les premiers coups.C'est là que les petites dents françaises...viennent mordiller les plumes de l'aigle.
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