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La Barque de Masao

Couverture du livre « La Barque de Masao » de Antoine Choplin aux éditions Buchet Chastel
Résumé:

Masao est ouvrier sur l'île de Naoshima (Japon). Ce soir-là, en quittant l'usine, il découvre Harumi venue l'attendre plus de dix ans après leur dernière entrevue. Des rendez-vous, emplis de pudeur et d'humanité, vont ponctuer leurs retrouvailles.



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Masao est ouvrier sur l'île de Naoshima (Japon). Ce soir-là, en quittant l'usine, il découvre Harumi venue l'attendre plus de dix ans après leur dernière entrevue. Des rendez-vous, emplis de pudeur et d'humanité, vont ponctuer leurs retrouvailles.



Ce face à face ravive les souvenirs... Remonte à la mémoire de Masao, cette histoire d'amour superbe et dramatique avec Kazue, la mère d'Harumi. Les années passées comme gardien du phare d'Ogijima. Ou encore les heures de plénitude à bord de la barque qu'il a construite de ses propres mains.



La Barque de Masao, roman habité par les lumières changeantes et les brises marines, est le deuxième texte d'Antoine Choplin publié aux éditions Buchet/Chastel.

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Avis (5)

  • Certains livres vous touchent dès les premières lignes. Par leur douceur. Par leur simplicité. Par la tendresse qui enveloppe leurs personnages.
    Et comment ne pas être ému par Masao? Un homme simple, un ouvrier appliqué, un époux brisé, un père triste. Un homme seul surtout en qui on lit des...
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    Certains livres vous touchent dès les premières lignes. Par leur douceur. Par leur simplicité. Par la tendresse qui enveloppe leurs personnages.
    Et comment ne pas être ému par Masao? Un homme simple, un ouvrier appliqué, un époux brisé, un père triste. Un homme seul surtout en qui on lit des blessures anciennes, encore sensibles sinon douloureuses. Alors, quand un soir à la sortie de l'usine il voit sa fille Harumi l'attendre, sa fille qu'il n'a pas vue depuis quatorze ans, c'est une bouffée de bonheur qui illumine son triste quotidien. Quelques semaines comme une parenthèse enchantée pour découvrir la jeune adulte accomplie qu'elle est devenue et revenir avec elle sur le destin de sa mère Kazue et sur le drame entourant son décès.
    .
    Ce doux roman m'a littéralement subjuguée et je suis tombée sous le charme de l'écriture d'Antoine Choplin. Elle est simple, douce et emplie de délicatesse. Et elle pose un regard plein de tendresse sur cet homme touchant, ce père dévasté de chagrins et empli de fierté pour cette belle jeune fille. C'est un roman tout en sobriété mais débordant d’émotions. Un roman très poétique qui fait la part belle aux silences, tout en pudeur, tout en retenue. Un roman enfin qui nous fait voyager sur cette île japonaise, par ses paysages marins, mais aussi par le tempérament de ses personnages, introvertis et respectueux, dévoués et loyaux. Un court roman mais d'une grande densité, qui aborde de nombreux sujets qui tous touchent en plein cœur. La paternité bien sûr, ici contrariée, mais qui pousse à tous les renoncements, qui fait passer Masao de l'admiration à la plus profonde humilité devant la réussite de sa fille. Le regard sur l'art, plein de modestie, qui compare les gestes de l'artiste et de l'artisan, la perfection de leurs gestes. Mais aussi le monde du travail, la solitude, la solidarité ou la maladie mentale, autant de thèmes abordés avec délicatesse et une égale émotion.
    Une très belle lecture que je vous recommande chaleureusement.

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  • Petit livre très mignon et profond, sur cet homme solitaire au Japon, qui « redécouvre » sa fille qu’il n’a pas vu grandir, à l’occasion d’un chantier qu’elle réalise dans sa région.
    On y croise les duretés de la vie et la folie de certains, au fil des cours chapitres.
    Franchement, c’est un...
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    Petit livre très mignon et profond, sur cet homme solitaire au Japon, qui « redécouvre » sa fille qu’il n’a pas vu grandir, à l’occasion d’un chantier qu’elle réalise dans sa région.
    On y croise les duretés de la vie et la folie de certains, au fil des cours chapitres.
    Franchement, c’est un ouvrage que je n’avais pas envie de lâcher.

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  • Masao, ouvrier-rectifieur sur l'île japonaise de Naoshima, se remémore son histoire passionnée et tragique avec Kazue, la mère d'Harumi qu’il retrouve après une longue absence. C’est un texte court, lent, sensible et poétique qui berce les sentiments et va ravir les amoureux du Japon. Cela se...
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    Masao, ouvrier-rectifieur sur l'île japonaise de Naoshima, se remémore son histoire passionnée et tragique avec Kazue, la mère d'Harumi qu’il retrouve après une longue absence. C’est un texte court, lent, sensible et poétique qui berce les sentiments et va ravir les amoureux du Japon. Cela se lit par petites touches, on y revient pour la puissance des mots, la qualité d'une phrase qui traduit l'émotion si souvent enfouie par pudeur. Masao est un sage qui a souffert et sa colère est pourtant là, bien présente, dans ce passé qui n'arrête pas de s'imposer à lui.

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  • Comme un peintre, Antoine Choplin a joué avec les clairs-obscurs : la souffrance et l’apaisement.
    L’ensemble est à la fois, mélancolique, profond, sincère et lumineux.
    Un texte tendre et poétique, porté par la plume simple et précise de l’auteur.

    Masao termine sa journée de travail à...
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    Comme un peintre, Antoine Choplin a joué avec les clairs-obscurs : la souffrance et l’apaisement.
    L’ensemble est à la fois, mélancolique, profond, sincère et lumineux.
    Un texte tendre et poétique, porté par la plume simple et précise de l’auteur.

    Masao termine sa journée de travail à l’usine où il est rectificateur. Sa fille Harumi, l’attend. Elle est architecte et entame la construction du musée dans une ile voisine. 14 ans sans contact mais le lien ne s’est pas rompu. Ils reprennent tous les deux au fil de leurs rencontres, les souvenirs. Ceux que Masao a enfouis au plus profond de lui : sa rencontre avec Kazue, la mère d’Harumi, ce qu’il a fait durant ces 14 ans, comment il a survécu.

    Masao, c’est un homme simple, profond, sincère et pudique. Il s’exprime beaucoup mieux avec la nature, avec ses mains qu’avec la parole.

    Dans l’obscurité et la tristesse après la mort de Kazue, la séparation d’avec Harumi, il retrouve un peu de lumière en étant gardien de phare. La mer, solitude et apaisement.
    « Si tu savais, Harumi, l’apaisement que m’ont procuré ces premiers temps au phare. (…) Mais surtout, je me souviens que mon regard s’accrochait aux lointains. Par cette attente douce et pour ainsi dire incessante, le temps perdait sa connaissance. Les heures du jour et de la nuit s’écoulaient sans que j’y prenne garde. Le paysage n’avait rien d’ennuyeux, tu peux me croire. Ça palpitait sans arrêt, ici et là, et même si ce n’était pas grand-chose, ça me tenait les sens en alerte. Les couleurs, les bruits du vent, les oiseaux, les brumes qui s’en venaient ou qui se dissipaient. »

    Quand il quitte définitivement son emploi de gardien de phare, il a besoin de retrouver la mer et construit sa barque. Là aussi, avec le choix des matériaux, le travail de ses mains, le temps consacré à la construction, puis les sorties en mer, il retrouve le calme et la plénitude.
    « Je ne sais plus dire à quel moment a surgi l’idée de construire une barque. (…)
    Mais, en tous cas, ce que je conserve en mémoire, Harumi, c’est la lumière de ce premier matin se faufilant par le soupirail du petit garage de Tamano. Avec les éclats cuivrés que ça produisait.
    Il me semble que c’est là, dans ce garage, à ce moment-là, que la lumière est revenue se poser sur moi. Celle qui s’était éteinte des années auparavant, au lendemain de l’éclat de rire démesuré qui avait étrangement tordu les traits de Kazue, juste après ta naissance. »

    Un croquis tout en douceur de la filiation. Pas d’amertume, pas de jugement mais le bonheur tout simple de se retrouver, de se sentir compris par l’autre, sans mots inutiles.

    La peinture et la lumière sont présentes dans les différentes tonalités du récit et de la personnalité de Masao mais également dans la construction du musée d’Harumi. Il ne ressemble à aucun autre et cherche surtout à s’intégrer complètement dans le paysage. Toujours l’ombre et la lumière.
    « Le musée réapparait à leurs yeux. (…) c’est d’abord une vaste tâche blanche et oblongue, aux contours harmonieux, posée dans le paysage. (…) Plus tard, Harumi lui parlerait de la goutte d’eau et de la déformation qu’elle subit au contact de la surface. (…) Une affaire de lumière, et de courants d’air. »

    Comme souvent avec Antoine Choplin, c’est un roman d’ambiance, dans lequel on s’immerge ou pas… Je fais partie de la première catégorie et j’ai découvert avec beaucoup de plaisir « son petit dernier. »
    Un récit sensible et mélancolique où on retrouve tout l’univers sobre mais profond d’Antoine Choplin.

    Merci aux éditions Buchet-Chastel et à NetGalley d’avoir pu découvrir ce beau roman.
    Parution le 22 aout 2024

    https://commelaplume.blogspot.com/

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  • Masao, ouvrier sur une île japonaise, se retrouve en face de sa fille, Harumi, architecte, qu'il n'a pas vu depuis 14 ans; elle vient travailler à la construction d'un musée sur une île voisine. Cette rencontre est propice à la résurgence de souvenirs : rencontre avec la mère de Harumi, sa...
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    Masao, ouvrier sur une île japonaise, se retrouve en face de sa fille, Harumi, architecte, qu'il n'a pas vu depuis 14 ans; elle vient travailler à la construction d'un musée sur une île voisine. Cette rencontre est propice à la résurgence de souvenirs : rencontre avec la mère de Harumi, sa naissance, leur relation, les différents emplois qu'il a tenus.
    C'est avant tout la magnifique couverture qui m'a attirée vers ce livre; elle m'évoque une peinture impressionniste; elle dégage sérénité, plénitude et beauté qui apaisent.
    Ce roman décrit une relation père-fille très particulière car ils ne sont vus que peu de fois, l'enfant ayant été confiée à ses grands-parents après la naissance : quelques jours lorsqu'elle avait 6 ans, quelques minutes lorsqu'elle en avait 16 et maintenant qu'elle a 30 ans. Et pourtant, la tendresse, l'amour sont là; pas d'amertume, pas de rancune, pas de reproche, juste un peu de gêne. Beaucoup de pudeur, de douceur et de profondeur dans cette relation.
    Le personnage de Maso est tout en retenue, en effacement; on sent chez lui un sentiment d'infériorité de l'ouvrier face à l'art, face à sa fille. le thème de l'art, de ses différentes formes, de son appropriation est très présent dans le roman. Fabriquer une barque de ses mains est tout autant de l'art que peindre. L'art, c'est aussi le musée que père et fille visitent, celui que Harumi érige, "Les nymphéas"; aucune connaissance préalable à avoir, juste ressentir, se laisser porter, se laisser éblouir.
    La mer est très présente et influe sur le destin des personnages; elle peut être une compagne ou une ennemie, elle peut être source de méditation comme de douleur, elle est la matrice, la vie, la mort. C'est un personnage à part entière.
    Ce roman est le 23ème de cet auteur dont je n'avais jamais entendu parler ce qui était bien dommage. Je ne manquerai pas de me plonger dans sa bibliographie afin de prolonger cette rencontre.
    #LabarquedeMasao #NetGalleyFrance

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