La notion d'horizon poétique est ici interrogée. Joseph Rouffanche s'inscrit en effet dans un territoire singulier, la terre limousine, mais tel un arbre renversé, il voit ses racines s'élancer vers le ciel, pour y puiser la sève créatrice, et faire ainsi voler en éclats les bornes des frontières géographiques censées nourrir son inspiration.
L'horizon renvoie ainsi à des dimensions différentes de l'expérience poétique : il métaphorise le rapport au monde (les confins géographiques, l'arrière-plan historique), mais il permet également d'interroger la tension entre l'ici-bas et l'au-delà (qu'y a-t-il derrière l'horizon ?).
Il fait signe vers l'espace du texte, vers le site du poème, entre resserrement et expansion. L'imaginaire personnel enfin se double d'un horizon textuel, démultiplié par la lecture des grands poètes tutélaires comme par celle, critique et empathique, des contemporains.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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