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C'est une pépite!!! Une grâce japonaise, un style incisif, une pudeur rare et superbe. Le petit garçon qui ne veut pas se confronter au monde une fois orphelin, sera celui qui ramène à l'essentiel et sauve la famille qu'il lui reste.
De l'acquisition d'un lieu refuge à un.passeport pour arracher du quotidien, au volant d'une voiture, celles qui donnent du sens à sa vie, le héros de ce roman-haïku d'apprentissage nous laisse une empreinte poétique rare!!
Tout est dit dans le titre. Kokoro, littéralement en japonais, le coeur et l'esprit; et dans le roman la poupée de la soeur du narrateur, un confidente d'enfant puis d'un adulte.
Un roman de l'infime, de l'intime, attentif au mouvement des âmes.
Un roman haïku qui se déguste en une heure ou à coup de petites lampées.
Chaque micro-chapitre ( quelques lignes à 3 pages, introduit par un mot japonais ) tisse le récit à la fois doux et mélancolique des retrouvailles entre un frère et une soeur qui se sont perdus l'un l'autre depuis la mort de leurs parents, lui a renoncé au monde et erre dans ses souvenirs d'enfance, elle s'est réfugiée dans la superficialité et la dureté.
Tout est juste, sensible, souvent désarmant d'humanité, parfois drôle lorsque le personnage de la grand-mère apparaît. L'écriture est concise, fluide, riche de sens, très japonaise en fait.
Un petit bonbon hors du temps qui fait du bien et console le coeur et l'esprit.
Par petites touches (les chapitres sont très courts : une page ou deux ; seuls quatre chapitres font trois pages), Koichi amène le lecteur à se souvenir avec lui de leur enfance, des parents disparus trop tôt, à vivre une vie simple avec lui, une vie triste mais quand même heureuse, rythmée par les visites à sa grand-mère bien-aimée aux Pins bleus, à comprendre sa sœur, sa vie, son ambition, sa détresse. Un roman tout en douceur, un brin mélancolique, un peu triste mais avec des anecdotes joyeuses tout de même. Un roman pratiquement contemplatif, tout en poésie, en délicatesse et en émotion, à tel point qu’on pourrait penser qu’il a été écrit par une Japonaise mais non, Delphine Roux est bien Française ! Franchement, à part le fait que le roman se lit (se déguste) un peu trop vite, je suis sûre qu’il plaira à tous ses lecteurs : FeelGood1il ne peut pas déplaire, ce n’est pas possible ! Parce qu’il met du baume au… kokoro
Une pépite plein de poésie
Ce livre est tout simplement une perle !
Koichi, jeune Japonais également narrateur du roman avait douze ans lorsque ses parents ont tragiquement disparu dans un accident. Il se retrouve orphelin avec sa soeur Seki adolescente de quinze ans.
Depuis ce jour, Koichi vit dans son monde et s'accroche à ses souvenirs d'enfance sans réussir à faire son deuil.
Seki, quant à elle a préféré s'isoler et ne vit que pour son travail afin d'occulter son chagrin.
Ce court roman est une réflexion sur la vie.
L'auteur évoque au travers de ces deux jeunes les étapes de reconstruction après un deuil. L'émotion est partout présente dans ce livre.
J'ai été extrêmement touchée par le jeune Koichi "abandonné" par ses parents mais également par sa soeur qui s'est construite une nouvelle famille sans son jeune frère.
J'aime beaucoup la plume sensible et touchante de Delphine ROUX.
Une très belle découverte pour moi !
Kokoro fait partie du Prix Cezam. C'est le 1er roman peut-être d'une longue série que je vais lire... il m'a tendu les bras samedi à la Bibliothèque, je l'ai pris !
Kokoro, c'est un roman à l'image de ce que représente sa couverture, quelques gourmandises à savourer sans modération.
Les parents de Koichi et sa soeur Seki ont disparu dans un incendie alors que leurs enfants n'avaient que 12 et 15 ans. Ils ont construit leur vie comme ils ont pu. Seki est mariée, elle a des enfants, elle occupe un emploi à responsabilité. Koichi se cherche.
Kokoro, c'est un regard porté sur le chemin parcouru par les 2 enfants.
C'est aussi la mémoire des lieux.
C'est enfin la place de la grand-mère pour ces deux êtres en construction. Une grand-mère que l'on voudrait tous avoir ! Je me suis d'ailleurs bien retrouvée dans cette petite phrase :
"Et les tiroirs-fouillis qu'elle entretenait en répétant pour elle-même : Dans ton jardin secret, n'oublie pas un carré pour les mauvaises herbes. P. 77
Chez moi, ce n'est pas un carré mais un jardin !
Kokoro, c'est aussi une forme narrative singulière : des chapitres qui peuvent aller de 3 lignes à 1 ou 2 pages. C'est enfin un très beau texte composé de phrases poétiques, imagées et délicates.
Il est toujours difficile de noter le 1er des 10 livres sélectionnés...
Je vais lui mettre 7. Peut-être gardera-t-il cette place jusqu'en juin 2016...
Les parents de Koichi et Seki ont tragiquement disparu dans un accident, alors qu’ils étaient adolescents.
Porté par sa soeur Seki et par sa grand-mère, Koichi a comme arrêté de grandir et s’est peu à peu laissé vivre, dans une indifférence totale, une existence sans goût et sans joie. Seki quant à elle s’est voulu forte et s’est construit une vie parfaite, mais ne s’est-elle pas construite elle aussi une carapace, une coquille vide ?
Avec beaucoup de douceur et de tendresse, Delphine Roux nous raconte le deuil impossible à faire, la vie qui ne revient pas, les regrets, la mélancolie et le chagrin sans nom qui ne peut pas toujours se partager mais divise parfois.
A la manière d’un abécédaire, Koichi raconte sa vie anesthésiée et son absence de sentiments, ses fêlures. Il faudra une seconde cassure pour qu’enfin la reconstruction s’envisage, dans une ultime communion.
Un très beau livre, que je recommande chaudement.
https://familytripandplay.wordpress.com/2016/03/19/lecture-kokoro-de-delphine-roux/
Un roman très doux sur les relations entre un jeune homme et sa grand-mère à qui il apporte de bons gâteaux dans sa maison de retraite si triste.
La non-communication avec sa grande soeur, jusqu’à la dépression de celle-ci.
Seki attend et sait prendre le temps depuis la mort brutale de ses parents, un soir, au théâtre.
L’image que je retiendrai :
Celle des gâteaux plein de chantilly que Seki teste avant de les apporter à sa grand-mère.
Une citation :
« Je savais qu’il faudrait du temps pour que les chocs de toutes ces années sourdes se muent en cicatrices douces au toucher. Je me disais qu’un jour viendraient les paroles libres, tranquilles. » (p.98)
http://alexmotamots.wordpress.com/2016/01/29/kokoro-delphine-roux
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