Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
À La Nouvelle-Orléans, bâtie sur les marécages, rien ne reste enterré bien longtemps.
1918. La Nouvelle-Orléans forge son destin et celui de la nation. La guerre est terminée et une nouvelle ère prospère s'annonce : c'est la naissance du jazz et la construction de l'Industrial Canal, qui rompra cent ans plus tard. Mais c'était compter sans la vague de meurtres commis par l'« homme à la hache », un maniaque aux goûts musicaux prononcés.
Ces massacres bousculent la vie d'habitants de différents quartiers de la ville : un détective et ancien vétéran traumatisé par les combats dans les tranchées, un cornettiste de génie aux activités douteuses, et une matrone de la mafia italienne aux ambitions sans égales. Chacun d'eux nourrit des rêves de gloire éternelle, mais leurs quêtes les mèneront jusqu'aux portes de la folie.
C'est ma 2ème lecture dans le cadre du prix du meilleur polar des Éditions Points.
Une histoire polyphonique, la naissance du "jass" à la Nouvelle-Orléans en 1918 : vous l'aurez compris, ce polar historique ne manque pas de rythme.
L'histoire de la musique nourrit ce roman à lire avec la bande-son adéquate (s'inspirer de la playlist en fin de lecture me semble une bonne option…).
Néanmoins, il ne faut pas oublier que c'est un polar et ne pas tomber dans une forme de cacophonie (un peu ardu au départ car ça fourmille de personnages et d'histoires parallèles… on attend juste qu'elles se percutent à un moment ou un autre).
Voici le triptyque : mafia italienne, tueur à la hache, musiciens de jazz… ça fait beaucoup pour un seul livre ! D'autant que j'oublie une quatrième piste qui est celle de l'inspecteur Bill Bastrop chargé d'enquêter sur les agressions.
Les thématiques sont tout aussi nombreuses (ségrégation raciale, grippe espagnole, musique jazz, construction d'un canal, traumatisme de la Première Guerre Mondiale et j'en passe…) : 476 pages à suivre avec attention donc pour ne pas s'y perdre !
Les plans de la ville permettent de "remettre" les personnages à leur place (Bill l'inspecteur, Zeno le trompettiste, Beatrice la matrone mafieuse), les coupures de journaux viennent encore étoffer la lecture.
Point fort : la qualité immersive de ce texte de par son atout historique indéniable, sa musicalité.
Point faible : roman multi-voix qui peut embrouiller le lecteur, c'est vraiment l'aspect historique qui prend le pas et pas le côté polar d'autant que l'intrigue est assez vite résolue pour moi.
Une série d'agressions à lieu dans la Nouvelle-Orléans en 1918 et touche principalement des épiciers d'origine italienne. Derrière ces faits, il y a un silence gêné et une sorte d'omerta sur ces événements. Même les victimes n'osent pas parler et l'enquête menée ici va essayer de comprendre qui est l'auteur de ces faits et ses motivations.
L'intrigue met du temps à se mettre en place et rend la lecture très laborieuse. Heureusement que les articles de journaux qui débutent certains chapitres donnent une dynamique car on ne commence à comprendre qu'après une bonne centaine de pages.
Le titre est un peu trompeur car il fait référence à un seul personnage alors qu'il y en a trois qui prédominent. Une fois que l'on saisit certains éléments, la lecture devient plus simple et plus intéressante mais les débuts poussent clairement à l'abandon.
Ce roman est intéressant pour le contexte historique mais il ne m'a pas accroché et l'intrigue ne me restera pas longtemps en tête car trop de passages semblent inutiles et n'apportent aucune plus-value à l'intrigue. Dommage ...
Le 23 mai 1918, à la Nouvelle Orléans, Joseph Maggio et son épouse (un couple d’épiciers) sont sauvagement assassinés à la hache, durant leur sommeil. Andrew Maggio (le frère qui a prévenu la police) est l’unique suspect. Pourtant, les attaques (d’épiciers) à la hache vont continuer à se produire …
Dans le même temps, de nombreux individus sont blessés et dépouillés par un criminel nocturne (à la peau noire) pour des butins plus ou moins ridicules. Bill Bastrop et Charlie Breaux (deux détectives) vont hériter de ces fort lamentables affaires, dont ils se seraient volontiers passés … Franck Bailey (le minable voleur) agit parfois avec la complicité de son ami, Isadore (Izzy) Pinkett Peyroux Zeno (bien plus doué en qualité de « cornettiste » qu’en petit délinquant …) Et lorsque ledit Franck Bailey sera accusé du meurtre d’un policier blanc (Theodore Obitz) alors qu’il crie son innocence, Izzy fera le choix de s’éloigner le plus possible de cette sale affaire, en acceptant un emploi sur le site de la construction du canal industriel de la ville …
Beatrice Vizzini, maitresse femme et matrone de la mafia italienne fait également partie du décor, dans cette tumultueuse intrigue, aux multiples facettes …
Un foisonnant roman policier « politico-social », dont l’action se déroule à cheval sur les deux années 1918-1919. Sorte de prolifique témoignage, entre-mêlant le racisme constant et la naissance du jazz, les divers traumatismes encore douloureusement présents, notamment dûs à la récente « Grande Guerre » (à laquelle Bill Bastrop a mystérieusement participé en France …) et à la meurtrière grippe espagnole qui s’en suivit … Ainsi que la trop nébuleuse enquête sur plusieurs meurtres et attaques, perpétrés à la hache …
Bon, tout ça semble faire « un peu beaucoup » pour une seule intrigue et un même lecteur !
Ok, c’est bien écrit, le style littéraire rehaussant à la fois « le fond et la forme ». Néanmoins – et à mon grand regret – ce fourmillement de détails (ou autres rebondissements) ne m’aura pas encouragé à m’investir plus avant dans cet univers … Univers où je me suis réellement sentie perdue, pour ne pas dire noyée ! … Dommage ! …
Un polar découvert dans le cadre du #grandprixdeslectriceselle2022 sélectionné car "il en faut pour tous les gouts" n'est-ce pas? Lolll
Bon, après les laborieuses 30 premières pages pour moi c'est KING ZERO si je puis me permettre!
J'ai tenté de persévérer c'est tout de même édité au #Seuil collection #cadrenoir.... en vain.
Serait-il plus convaincant en VO ? traduit de l'anglais -US-
connaissez-vous cet auteur? ce livre?
L'avez-vous aimé, vous? cela m'intéresse!
Ce roman prend racine dans La Nouvelle-Orléans, au lendemain de la première guerre mondiale, dans ce sud particulièrement ségrégationniste où sévit alors tambour battant la ségrégation raciale : blancs d'un côté, noirs de l'autre. Sauf pour la guerre ou curieusement on noirs comme blancs sont enrôlés. L'auteur Nathaniel Rich vit là-bas même, en Nouvelles-Orléans, il a notamment été rédacteur en chef de la prestigieuse revue littéraire Paris Review.
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman, peut-être est-ce dû au fait que je me suis mélangée les pinceaux entre les personnages en première ligne du récit. de fait, en plus d'une carte de la ville, le roman démarre par des extraits de journaux qui relatent les assassinats sauvages d'épiciers de la communauté italienne Sauf que les premiers chapitres y font peu ou plus allusion, le temps de mettre en place les protagonistes dans leur décor et d'assimiler la dynamique que l'auteur a mis en place. Ce roman semblable à la constitution de Big Easy, surnom de la plus grande ville de Louisiane, établit des clivages nets entre les uns et les autres : chapitres sur les policiers, chapitres sur les gens de couleur qui vont de galère en galère, chapitre centré sur ces Italiens qui forment une communauté influente. Chapitres sur les noirs, chapitres sur les blancs. Rythme à trois temps, ou à deux temps, puisqu'après tout c'est encore la différence de couleurs qui posent des frontières entre les uns et les autres entre quartiers de l'Irish channel, le quartier résidentiel, le canal industriel. L'intrigue met bien du temps à démarrer, trop de temps. À un point tel que l'on en oublie les meurtres, qui passent au second plan. Les matchs de Baseball est interminable, le concert de jazz aurait pu l'être s'il ne conférait ce charme sudiste au roman. C'est surtout là ce qui m'a plu, cette atmosphère de Louisiane, carnaval et esprits, oeil poché caché, la naissance de ce jass qui commence à suinter à tous les coins de la ville.
La Nouvelle-Orléans est une ville spectrale, ou les vivants côtoient les revenants, ceux qui reviennent d'entre les morts, et ceux plus vivant mais pas tout à fait morts, qui errent dans les rues en quête d'un sens à leur vie, de se sortir de cette boue des chantiers des canaux et qui les attirent irrésistiblement dans les fins fonds de l'enfer. Tout est à moitié bouffé, dans ce roman bercé par une musicalité assez grave et sombre, les vies rongées par des passés douloureux, les visages par le feu des obus et des armes, la terre creusée par les dents d'aciers des machines, les êtres par un feu malfaisant qui les dévore, les meubles par les contingences des bêtes croqueuses de bois ; les meurtres dénotent finalement assez peu au milieu de cette violence du quotidien, ou tout n'est que laideur, destruction, corruption, vices, lâcheté, rancune, racisme, haine. Mais la musique est présente, tantôt au premier plan, tantôt en arrière-plan, et pose un voile de joie au milieu de cette morosité ambiante, qui a vite fait de noyer chacun des hommes et femmes qui tentent d'y survivre tant bien que mal.
Mais l'atmosphère, cette atmosphère de jazz, brumes de jazz, des cornets et contrebasses, à la sueur des musiciens, de l'alcool embrumé des clients, vous en met plein les oreilles, plein le nez, plein les yeux. Un soupçon d'Italie avec ses épiceries exhalant ses suaves odeurs de victuailles qui jonchent les rues néo-orléanaises, un soupçon de ragtime et de jazz afro-américaine, et une larme d'influence cadienne. Ce roman ne serait rien sans cette écriture très acerbe, un peu nébuleuse, sans temps mort, qui rajoute encore plus d'épaisseur à une trame narrative qui l'est déjà. L'alternance de ces focalisations internes nous entraîne encore un peu plus dans cette atmosphère ouatée, humide, rythmée, et dans le fond, assez malsaine, sur odeur de sang frais qui vient de couler, du sang coagulé des souvenirs des blessures, de la misère qui suinte par tous les pores de la ville derrière les parfums luxueux des grandes familles de la ville.
Après beaucoup d'hésitations, mon choix final se porte donc sur ce titre qui contient peut-être plus de profondeur, dans la description notamment de cette Nouvelle-Orléans divisée, de ces soldats fracassés qui doivent se reconstruire sur leurs cendres, de ces noirs qui naissent avec, par avance, un bilan déjà négatif, un compte débiteur de tout ce que leur couleur de peau les prive injustement par avance, et peut-être avant tout, une certaine justice, ou ils sont tous présomptions de culpabilité dès leur premier souffle.
A La nouvelle Orléans, en 1918, tout le monde parle de ce chantier pharaonique, la construction d’un canal qui reliera le lac Pontchartrain au Mississipi, et le projet en effraie plus d’un, comme une prémonition de ce que les ouragans provoqueront en 1965 et 2005.
Mais d’autres inquiétudes transparaissent à travers les coupures de presse, un tueur à la hache rode dans la ville s’attaquant dans un premier temps aux épiciers. Un détective et un ancien vétéran hanté par des souvenirs amers de la guerre en Europe, relèvent le défi de démasquer le coupable et de faire le lien avec cette lettre qui menace la population si les hôtels n’accueillent pas des orchestres de jazz pour animer leurs soirées !
Ideal Izz rêve de partager cette culture d’une musique nouvelle, qu’il fait vivre le cornet à la bouche : mais le « jass » met du temps à se créer une place dans la culture locale et les maigres cachets ne nourrissent pas l’homme et sa compagne, le contraignant à commettre quelques méfaits.
C’est à cette période déjà bien agitée que s’invite la grippe espagnole qui fera 500 000 morts aux USA, et qui débarquera à la Nouvelle-Orléans, provoquant un débordement des hôpitaux.
L’enquête policière est une trame de fond pour ce roman foisonnant, par le nombre de personnages et la multiplicité des thèmes abordés, du racisme, à la mafia, de la musique aux séquelles de la guerre, avec une virtuosité remarquable.
La construction est habile, comme le montre la façon subtile de passer d’un chapitre à un autre, laissant penser un instant que l’on retourne un personnage précis, pour découvrir quelques lignes plus loin qu’il s’agit d’un autre.,
Un polar ambitieux, agréable à parcourir, suscitant la peur, mais aussi l’enthousiasme pour cette musique naissante et si entraînante, rendant ainsi hommage à ceux qui y ont cru.
Je suis assez partagée sur la lecture de ce roman car il a selon moi une très grande qualité, celle de nous faire découvrir la Nouvelle Orléans comme si on y était mais l’intrigue en elle-même ne m’a pas transportée.
Je n’ai jamais été à la Nouvelle Orléans mais la description m’en a semblée très authentique. Il y a une vraie atmosphère qui se dégage de cette histoire, une ambiance très particulière qui m’a tout de suite happée. Par contre, j’ai trouvé que les personnages manquaient d’envergure, de crédibilité. Les dialogues sonnaient assez souvent faux (peut-être est-ce dû à la traduction ?) et le style n’était pas toujours très fluide.
J’ai cependant été intriguée jusqu’à la fin par cette histoire et je l’ai lue assez facilement.
Une lecture en demi-teinte mais qui m’a donnée envie de découvrir d’autres livres de cet auteur, peut-être en version originale pour mieux saisir son style.
A la Nouvelle-Orléans, en 1918, un homme tue violemment et fait couler le sang. Tel est le point de départ de ce polar mais l’enquête policière s’efface rapidement derrière la fresque historico-sociologique que Nathaniel Rich peint de la Nouvelle-Orléans en ce début de XXème siècle.
Sur fond de jazz et de sang, Nathaniel Rich, en s’inspirant d’un fait réel, nous raconte la naissance de la Nouvelle-Orléans à travers la construction du canal. Mais derrière ce projet de renouveau, les inégalités font rage : entre les blancs et les noirs, entre les riches et les pauvres. Le racisme est là, criant de vérité et nous rappelle les heures sombres de l’Amérique et les stigmates qu’elle porte encore en elle.
Le sujet est, vous l’aurez compris, très intéressant et la Nouvelle-Orléans est le décor parfait pour des romans sombres. Cependant j’avoue m’y être perdue. Je cherchais une intrigue policière qui n’était pas vraiment là... et la construction du roman ne se prête pas à une lecture facile et fluide. La peinture de la Nouvelle-Orléans en revanche est très intéressante et nous permet de comprendre les événements plus contemporains comme l’ouragan Katrina.
En résumé : un roman intéressant mais qui ne répond pas à ce que je cherche dans un polar...
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