Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Dans le fragment " le Tranquille Désespoir ", Kierkegaard dépeint son face-à-face avec le père comme un vertigineux rapport d'identification mimétique à l'Autre.
A partir de là, se laisse analyser à divers niveaux la constitution en miroir de la subjectivité kierkegaardienne : d'abord, dans la pensée même du Danois, dont elle éclaire en profondeur les présupposés ; ensuite, dans la relation complexe qui l'unit à deux penseurs clés de la modernité, Hegel et Heidegger. Si la scène spéculaire entre père et fils reproduit en quelque manière le paradigme spéculatif d'un sujet structuré comme puissance de réflexion ou de retour sur soi, elle ne manque pas en même temps de s'en écarter, de briser, brouiller, obscurcir le pur miroir en lequel prétend se réfléchir l'Esprit hégélien.
Quant à Heidegger, s'il prétend dépasser l'existentiel dont se réclame Kierkegaard vers un lieu plus originaire de la pensée (un lieu où la pensée s'ouvrirait à l'Etre " en propre "), on peut se demander, à l'inverse, s'il ne serait pas dépassé par une pensée qui use de toutes les ressources de l'écriture (jeux de miroirs, dédoublements mimétiques...) pour déconstruire l'être-propre du sujet en marquant son rapport inextricable à l'altérité.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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