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Il règne à Mirhalay une atmosphère étrange. C'est sur cette île perdue des Hébrides que Galwin Donnell, maître incontesté du polar, a vécu ses dernières années avant de disparaître brutalement - il se serait jeté du haut des falaises. Depuis, l'île n'a d'autre habitant qu'un gardien taciturne ni d'autres visiteurs que la poignée de spécialistes qui viennent tous les trois ans commenter l'oeuvre de l'écrivain mythique. Cet été-là, Émilie, qui commence une thèse sur Donnell, est chargée d'organiser les Journées d'étude consacrées à l'auteur. Elle attend que Franck, son compagnon, la rejoigne. Et Franck, de son côté, espère que ce voyage lui donnera l'occasion de convaincre Émilie de passer le restant de ses jours avec lui. Mais sur l'île coupée du monde rien ne se passe comme prévu. Galwin Donnell, tout mort qu'il est, conserve son pouvoir de séduction.
Galwin Donnell, un écrivain mythique, prend toute la place dans la vie d’Emilie.
Quand Franck, son compagnon, la rejoint sur une île des Hébrides, où a vécu l’écrivain, il pense pouvoir arranger leur relation pour sauver leur couple.
C’est sans compter sur le pouvoir de la littérature et de cet auteur disparu…
« Juste avant l’oubli » a reçu le prix Renaudot des lycéens 2015.
La normalienne Alice Zeniter fait partie des écrivains dont je vois les titres apparaître régulièrement sans que je ne me sois aventurée pour autant à la lire. C'est désormais chose faite avec ce roman qui n'est pas le plus célèbre de l'auteure, on penserait plus naturellement il me semble à L'art de perdre, qui a figuré sur une ribambelle de listes de prix, qui a même été primé par Le Monde. Mais Juste avant l'oubli m'a permis une lecture sans apriori. Le roman n'a certes pas reçu le même panel de récompenses que son acolyte cité juste avant, il a tout de même eu l'honneur de recevoir le prix Renaudot des lycéens en 2015. Cette année, la rentrée d'Alice Zeniter se fait en poche, chez les mêmes éditions J'ai Lu, avec la parution de Comme un empire dans un empire le 18 août dernier.
J'ai choisi ce titre peut-être le moins médiatisé, il n'empêche qu'il a croisé ma propre vie puisque comme Franck, le narrateur du récit, au moment de ma lecture, j'embarquais sur un navire de croisière qui m'a emmenée sur Belle-Île-en-mer. Notre destin commun s'arrête là, les motifs touristiques de ma visite furent nettement moins palpitants. Franck est un homme quelconque, qui part donner une dernière chance à son couple sur l'île qui a fut l'ultime lieu de vie du sujet d'étude de sa fiancée, Emilie : l'écrivain, totalement fictif, Galwin Donnell qui hanta pendant vingt ans l'île tout aussi fictive des Hébrides, Mirhalay.
J'ai d'emblée été frappée par la ressemblance d'un élément narratif capital avec l'un des romans lus au mois de mai dernier Le journal de Claire Cassidy, toujours chez les Éditions J'ai Lu : la création d'un auteur totalement imaginaire ainsi que celle de la mythologie qui l'entoure. Dans le fond, les deux romans n'ont rien à voir, puisque le premier lu était un roman policier alors que Juste avant l'oubli n'a rien du polar, en tout cas le fil narratif n'est pas tendu par la résolution de l'énigme de sa mort, même si le décès de l'écrivain vedette fait planer comme une ombre inquiétante sur cette île, qui apparaît comme une île décidément maudite.
Quid de l'histoire ? Évidemment, cela ne se résume pas à une simple histoire d'amour, d'un couple qui se sépare pour mieux se retrouver. La présence de ce mystérieux auteur au centre de la thèse qu'a entrepris Emilie est ce qui donne du relief à ce roman, qui pêche quelquefois par facilité. Car Franck l'infirmier est en constant décalage avec sa dulcinée, qui ne jure que par son auteur fétiche au point d'en garder près d'elle une photo. L'admiration énamourée confine à la fanatisation, et si le rapport qu'avait Emilie avec le défunt écrivain ne dépassait pas le simple engouement, la narration aurait pris une autre direction, la relation des jeunes gens également.
La curiosité née de la découverte de cette île sauvage et désertée liée intrinsèquement au culte soigneusement entretenu de ce personnage de l'écrivain vénéré sont à mes yeux les deux points forts du roman qui ont marqué ma lecture : l'atmosphère irréelle et ténébreuse, énigmatique marquée par l'histoire désespérée et désespérante de cette île, qui décidément n'est pas faite pour abriter d'heureux évènements, accentue le mystère qui entoure l'auteur disparu. Si Alice Zeniter nous réserve un dénouement plutôt bien ficelé, elle a également bien joué sur le décalage entre cette fanatisation qui borde l'obsession d'un auteur disparu et la personne qu'il était réellement. Le côté littéraire est bien rendu à travers le décorticage méthodique des thèses de chacun des conférenciers sur l'œuvre, qu'elle a parfaitement et fictivement su composer comme si elle avait existé, la fiction dépasse le réel !
C'est un bon roman plutôt léger, lu quasiment d'une traite, je me suis laissée tentée à ce jeu amoureux entre Emilie et Franck, galvaudé sur cette 'île mystérieuse, et par la personnalité omniprésente, imposante de l'auteur. Même si l'histoire d'amour reste cousue de fil blanc, à mon sens, elle est le prétexte à l'exploration de ce motif de la mythologie de l'écrivain disparu et porté aux gémonies par un fanatisme aveugle un peu effrayant.
J'ai particulièrement apprécié les réflexions pertinentes que Alice Zeniter développe sur fond d'histoire de rupture amoureuse. Dés le premier chapitre, par exemple, elle évoque le déterminisme lié au prénom Frank. Plus loin elle décrit ces "endroits que les hommes abandonnent" en racontant dans un cout chapitre l'histoire de l'île de Hashima (Japon) et celle, surprenante, de Mirhalay où est organisé un colloque autours d'un auteur de polar étrangement disparu. A la lecture du roman, j'ai souvent été amusé. Parfois j'ai été surpris parce que l'auteur montre que la vie sur une île n'est pas toujours le rêve que nous nous en faisons. Elle peut être aussi cruelle que la vie urbaine. Enfin c'est un roman sur la littérature, sur les auteurs de polars et particulièrement sur les commentateurs qui dissertent sur les auteurs de polar disparu mystérieusement.
Un roman à découvrir : "Juste avant l'oubli" d'Alice Zeniter chez Flammarion.
Le pitch: Franck, infirmier par choix, s'apprête à rejoindre sa compagne depuis 8 ans, Émilie, partie sur l'île de Mirhalay pour écrire une thèse sur Galwin Donnell, maître incontesté du polar qui y a vécu ses dernières années avant de disparaître dans des circonstances troublantes. Emilie doit en outre y organiser les Journées internationales consacrées à l'auteur mythique. Mais alors que Franck espère pouvoir recoller les morceaux en rejoignant Emilie, et la demander en mariage, rien ne se passe comme prévu dans cet environnement rempli d'universitaires passionnés, et c'est finalement avec Jock, l'énigmatique gardien de l'île détestant l'auteur, que Franck va passer tout son temps...
Figurant dans ma petite sélection de cette rentrée littéraire, j'ai beaucoup aimé ce roman qui sait mélanger les genres avec brio. L'histoire d'amour du roman n'empêche pas au huis clos de l'île et à son atmosphère sombre de faire aussi penser à un polar. L'auteur a en outre eu le talent de recréer un auteur, une oeuvre littéraire et des articles divers le concernant avec un réalisme épatant.
Les personnages sont tout aussi intéressants, notamment Galwin Donnell, paradoxalement si présent par son absence. Et l'énigme autour de sa disparition finit de rendre l'intrigue totalement envoûtante.
En bref, un très bon roman à découvrir!
Une belle inventivité de la part de l'auteur. On y croirait presque
Emilie décide de donner un sens plus valorisant à sa vie d'enseignante en reprenant ses études et en consacrant sa thèse à son écrivain fétiche. Son compagnon, Franck, voudrait donner également un sens plus valorisant à son existence en devenant père. Mais voilà, les désirs de l'un ne sont pas compatibles avec l'autre.
est-ce qu'un couple peut survivre, aller dans une même direction lorsque les ambitions personnelles mènent vers des chemins différents ?
Peut-on être heureux dans un déséquilibre du développement personnel ? et encore plus, lorsqu'on se sacrifie pour que l'autre ait une dette ?
Ce roman pose toutes ces questions et l'auteur tente d'y répondre, en tout cas, en donne son point de vue avec une écriture fine et soignée.
En parallèle, nous suivons donc l'héroïne dans Les Hébrides où elle est maîtresse de cérémonie des conférences sur cet auteur, imaginé par l'auteure. Tout le personnage de cet écrivain, sa personnalité, son oeuvre, sa mort, ... est décortiqué et on y croit. Tout le travail autour de ce personnage est vraiment à féliciter.
Toutefois, il ne m'a pas emballée plus que ça ... en revanche celui de Jock, l'unique être humain vivant sur cette île tout au long de l'année est fascinant, énigmatique. J'aurai aimé qu'il soit autant approfondi que l'écrivain, même les 2 protagonistes paraissent bien ternes à côté.
Je dois dire que dès le départ, je n'ai pas aimé le personnage de Franck, trop en manque de confiance, trop "geignard", j'ai pensé qu'il évoluerait mais difficilement ... Emilie, il lui manque un côté plus humain (mise à part le passage chez son coach), c'est dommage. Ces personnages avec plus de profondeur aurait pu être plus attachants.
Le point positif : La plume d'Alice Zéniter ! elle est agréable à lire, avec les mots justes, une écriture fluide et pointue. Une auteure que je découvre et que je relirais sûrement.
Lien : http://chezsabisab.blogspot.fr/2016/05/juste-avant-loubli-alice-zeniter.html
Curieux cet ouvrage; dans l'esprit, il me fait penser à « Titus n'aimait pas Bérénice ».
Une histoire d'amour qui se termine et qui sert de liant avec le gros morceau du texte.
Ici ,deux jeunes gens amoureux, parisiens, lui est infirmier, elle, prof, mais il lui prend l'envie de faire une thèse sur un auteur de polars anglais, au moment où lui les verraient bien faire un bébé.
Elise pard pour des journées d'étude sur une île sauvage, et Franck ira la rejoindre.
Et là sont donc réunis des sommités(pédantes) et des fans de la littérature du fameux et regretté Galwin Donnell. Les chapitres « vie privée » alternent avec le récit des « Journées ». Ce qui fait que je me suis sentie parfois arrachée à une histoire, pour la retrouver ensuite certes, mais c'est un peu déstabilisant.
Quand même le tour de force d'Alice Zeniter,que j'apprécie beaucoup, est de nous faire croire à l'écrivain Galwin Donnell, pas un seul lecteur je parie n'est pas allé voir quelque part qui était ce romancier qu'il avait oublié de lire !
Le coup de l'écrivain fictif est vraiment formidable ; l'île sauvage et son curieux gardien maintiennent le suspense. J'ai vraiment bien aimé.
Emilie et Franck sont en couple depuis 8 ans, mais rien ne va plus lorsqu'il désire plus que tout un enfant au moment où elle décide "d'entrer en thèse" comme on entre au couvent ! Passionnée depuis toujours par le grand écrivain Galwin Donnell, Emilie choisit en effet de suspendre sa carrière d'enseignante en collège pour se consacrer à la place des figures féminines dans l'oeuvre de Donnell, choisissant de mettre entre parenthèse une hypothétique vie de famille quand Franck, fou amoureux, ne pense qu'à fonder une famille.
Alors qu'Emilie est depuis 3 mois en résidence d'écrivain sur un îlot perdu des Hébrides afin d'organiser un grand colloque sur l'écrivain, là même où ce dernier termina sa vie avant de périr mystérieusement noyé, Franck va la rejoindre au bout du monde pour ces dix journées d'études consacrées au spécialiste du polar. C'est à un étouffant huis-clos sur cette île perdue, réunissant les sommités spécialistes de Donnell qu'Alice Zeniter nous fait participer. En effet, en lieu et place de tendres retrouvailles, tout semble se déliter entre Franck et Emilie qui lui annonce qu'on lui propose un poste à Cambridge. Et que cache ce mystérieux et taciturne gardien de l'île qui n'a jamais rien connu d'autre que ce désertique caillou coupé du monde ? Quant à Donnell, le mystère plane toujours sur son énigmatique disparition (on ne retrouva jamais son corps) et son dernier roman inachevé...
Comment ce colloque va-t-il se terminer ?
Un roman très intéressant sur le milieu de la recherche littéraire, mais au-delà de cela, un intrigant huis-clos bien amené jusqu'à un dénouement inattendu sur fond de fin d'amour !
A noter (je m'en suis aperçue en lisant le roman) que le mot "oubli" dans le titre, est écrit avec un O majuscule, ce qui a toute son importance...
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