Des idées de lecture pour ce début d'année !
C'est entre le Brésil où il est né (Marília, 1956) et Paris où il vit, que Julio Villani a forgé son identité d'artiste. Il serait hasardeux de vouloir étiqueter son oeuvre ; tout au plus peut-on lui trouver d'heureuses parentés : Duchamp et Oulipo, Calder et Torres-García, le mouvement moderniste brésilien Anthropophage bras dessus bras dessous avec la revue dadaïste Cannibale.
Nourrie de références, sa poésie inaliénable émane de la confiance qu'il accorde à la trouvaille. De Cornell à Farnese, de Schwitters à Baldessari, de Rauschenberg à Spoeri, nombreux furent les moyens de trouver de l'art dans les objets trouvés. Dans l'oeuvre de Villani, ils s'enrichissent d'humour, à travers un esprit ludique en permanent renouvellement.
Par des décalages ironiques et tendres, avançant sur plusieurs fronts à la fois - un, plus un, et encore un autre - l'artiste ajoute ses vestiges à ceux du monde, sans contraintes ni artifices. Les auteurs aussi se sont ici assemblés. La ligne qui mène de l'un à l'autre - de Fernando Cocchiarale, conservateur en chef du MAM Rio de Janeiro à Philippe Piguet, directeur artistique de Drawing Now ; de Paula Alzugaray, éditrice de la revue d'art seLecT à Judicaël Lavrador, critique d'art à Libération ; de Agnaldo Farias, professeur d'esthétique à l'Université de São Paulo à l'historienne de l'art Allegra Sallé - relie la côte atlantique de la France au littoral brésilien. En tirant dessus, on peut voir les deux continents se rapprocher.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."