Finale de la Coupe d'Europe de football... À la fin de la deuxième mi-temps, juste avant les prolongations, un entraîneur livre d'ultimes conseils à ses joueurs et les exhorte à «jouer juste». Mais entre franc-parler et digressions métaphysiques, ce discours déborde son sujet, et vient bientôt s'immiscer le récit d'un amour passé avec une certaine Julie. Chorégraphies amoureuse et sportive sont liées plus qu'on ne le croit. Dans ce premier roman atypique, François Bégaudeau a su habiter une parole à la fois artificieuse et fébrile, badine et hallucinée. Le lecteur est emporté dans une logorrhée verbale, dont les à-côtés comiques redoublent le vertige mental, qui révèle les failles et les aveuglements de ce narrateur donquichottesque.
C’est une expérience de lecture peu commune qui demande de la concentration mais pertinente.
Texte court, pas de retour à la ligne, ponctuation assez aléatoire, pas du tout ennuyant et même parfois « souriant », bref c’est un texte très travaillé.
C’est le premier roman de François Begaudeau, finale de la coupe d’Europe de foot le coach d’une des deux équipes part dans une logorrhée où il fait des liens entre un match de foot et sa rupture récente, dans la vie il faut « jouer juste » tout faire pour ne rien regretter !
« … j’en vois qui rient parmi vous mais que celui qui n’a jamais aimé comme un imbécile jette le premier short, de l’amour en soi hélas il ne s’infère rien, l’amour hélas ne possède pas les clés de sa propre beauté, il doit s’adjoindre la pensée s’il veut s’épargner le déshonneur de la faute de goût. » page15
Un entraîneur s'adresse à ses joueurs dans ces minutes entre temps réglementaire et prolongation ...
S'ils avaient continué de jouer juste dans le dernier quart d'heure, l'équipe adverse n'aurait pas égalisé et ils seraient champions d'Europe
Dans le même temps, l'entraîneur repense à son histoire d'amour où il a tâché de s'imposer des règles, pas forcément de's plus évidentes, comme celles qu'il transmet à ses joueurs dans leurs entraînements atypiques
Un long déroulé de phrases, rarement ponctuées par un point pour donner l'impression d'une parole déliée qui s'écoule et s'enroule comme un torrent longtemps endigué ...
Ils ne seront pas forcément champions d'Europe, ils ne sont pas assez aguerris ...
Elle partira probablement ...
Un roman sans véritable histoire mais avec un style étonnant
Une impression de mots qui se suivent, qui s'écoulent ... dont je n'aurais rien retenu d'autre que ce flot qui s'écoule ...
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